Le guide de Max pour faire un Ultra à Vélo

Faire son premier ultra est toujours très compliqué, même en termes de matériel. Très souvent, on a beaucoup de matos chez nous, mais rien d’idéal pour partir faire une course d’ultra. On se retrouve à devoir acheter énormément de nouvelles choses et la liste est très longue…

Nous avons essayé de faire la liste, avec Yoni et Yann, des produits que moi (Max) j’utilise sur mes courses. (même si mon set up évolue en permanence et qu’il est différent suivant les courses). Cela peut vous apporter des réponses aux questions que vous ne vous êtes pas encore posé.

Dans le bas de cette page on attend vos commentaires.

Vélo : il doit être fiable, pratique, confortable et rapide*

Pour moi, un des meilleurs vélos sur route est le 3T Strada.

Pourquoi ? Sa simplicité, le groupe mono-vitesse, son cadre avec top tube droit, les haubans arrière bas, qui permettent d’y accrocher facilement vos sacoches. Deux autres éléments sur ce vélo sont assez importants : les petits haubans apportent une relative souplesse au cadre et son côté Aero le rend très efficace sur les longues lignes droites ventées.

Pour voir la marque : ici

* Rapide, c’est relatif à ce que vous recherchez.

Transmission :

Ça va dépendre de la course et du type de terrain. Dans l’idée, prévoyez au minimum un rapport maximal de 1, voire plus ! Pensez aux bagages et à la fatigue, souvent, ça vous évitera de marcher…

Exemple de transmission que j’ai utilisé cette année

  • 48 – 10/44 (desertus bikus)
  • 50 – 11/32 (Bikingman Portugal)
  • 42 – 10/50 (toutes les courses de gravel)

Ensuite, pour les transmissions électriques, pensez au nombre de kilomètres d’autonomie de votre batterie, aux solutions pour recharger (pile, manette et dérailleur) Assurez-vous de connaitre par cœur le système, car s’il tombe en panne, il faudra trouver des solutions.

Pour les transmissions mécaniques, prévoyez un câble + les outils pour le changer + d’avoir regardé un tuto pour la technique.

Prévoyez une attache rapide ou un dérive chaine au cas où.

Pour la lubrification, prévoyez une petite fiole pour pouvoir en remettre au fur et à mesure des kilomètres. Au choix, vous pouvez utiliser de la cire (wax) ou huile pour conditions humides lorsque la pluie est de la partie.

Roue et pneu :

Choix très important et incontournable, pour les roues, j’ai l’habitude de rouler des roues carbone à profil, j’aime l’inertie, l’Aero et le look. Un vélo qui vous excite vous fera aller plus vite et plus loin.

Pour les pneus, c’est toujours un compromis de taille, de confort, de résistance et de profil. En 2023, j’ai utilisé :

  • Hutchinson sector en 32
  • Boyau Hutchinson Fusion 25
  • Hutchinson Touareg 700 x 40

Quoi que vous utilisiez, prenez des chambres à air : même avec un pneu parfait, les crevaisons peuvent arriver.

Cintre, guidoline et prolongateur :

Pour les cintres : 3T aeronova carbone en 40 sur tous mes vélos.

En ce qui concerne la guidoline, pour moi, c’est une simple en liège ou tissu avec épaisseur doublée sur les zones sensibles.

Enfin, pour les prolongateurs, peu importe les modèles à partir du moment où vous vous êtes entraîné pendant de très longs kilomètres avec ! J’utilise principalement des Zipp vuka 90 en Aluminium.

Équipement de sécurité :

Lorsqu’on parle de sécurité sur un ultra, cela prend tout son sens, car en parcourant beaucoup de kilomètres en si peu de temps, nous augmentons notre pourcentage d’accident potentiel. Lorsqu’on parle d’accident potentiel, ils peuvent être provoqués par autrui, bien sûr mais surtout par notre fatigue accumulée et notre manque de lucidité.

Casque :

Indispensable, il doit être premièrement très confortable, léger, doit pouvoir vous protéger en cas de chute et il vous faut pouvoir y accrocher une lampe. Personnellement, je roule avec un casque Poc. ici

Lunette :

Photochromique avec insert de correction de vue si vous en avez besoin. De mon côté, je roule avec des Smith depuis 3 ans maintenant !

Éclairage :

Indispensable pour rouler la nuit, bien sûr, il faut qu’elle soit fiable, simple et légère. Pour l’avant, l’exposure Strada sb mk 10 avec écran LCD pour l’autonomie restant (24 h en programme 7 low) ; en supplément pour les descentes, j’utilise une exposure Sirius MK9 sur mon casque. (Exposure). ici

Pour l’arrière, une Lezyne TRP 150 avec ses 52 heures d’autonomie !

Vêtements réfléchissants :

Obligatoire et indispensable pour rouler de nuit, je préfère rouler avec un gilet fluo pour le côté coupe-vent souvent appréciable la nuit. Personnellement, j’utilise un altura.

Vêtements adaptés :

Maillot et cuissard :

Les tenues, il est toujours difficile de choisir, car les conditions météo sont toujours changeantes, entre le jour, la nuit et au fil des jours. Pour le maillot, c’est très facile, le manche long Fastclub peut vous faire rouler de 15 à 40 degrés sans problème, les manches longues et ses couleurs claires vous évitera les coups de soleil et vous protègera des températures fraiches de la nuit. La solution est de le coupler avec un bon sous-maillot. Le poc en fibre de bambou fonctionne plutôt pas mal.

Pour le cuissard, il vous faudra des tests, avoir des poches est un plus, le Fastclub avec sa nouvelle peau de chamois fonctionne plutôt pas mal, vous pouvez l’essayer, il vous conviendra sûrement, il permet de faire des heures de selle sans problème. Fastclub. ici

Vêtements imperméables :

En cas de pluie, vous avez deux solutions : pour une averse, avec de bonnes conditions aux niveaux des températures, vous pouvez prendre le kway Gore-Tex classique noir ici L’avantage est qu’elle ne prend que très peu de place une fois repliée dans sa poche.

Pour des conditions plus compliquées, la veste poc avec capuche permet d’être encore plus étanche et de résister aux faibles températures. L’avantage est qu’elle s’accroche à votre cadre avec des sangles intégrées. Poc ici

Vêtements chauds :

Pour les températures basses la nuit ou en haute altitude, personnellement, j’utilise la même veste pour le froid et la pluie avec la veste Poc All saison. Vous pouvez aussi utiliser une doudoune lorsqu’il fait très froid, ça peut être une très bonne solution. La qualité de vos sous-couches dessous la veste est primordiale pour vous éviter de trop transpirer et garder la sueur froide collée à votre dos. (La veste Poc). ici

Chaussures et pédales :

Chaussures de cyclisme :

Faire 20 heures de vélo par jour fait mal aux fesses évidemment, mais pensez aussi que vous passez 20 heures à appuyer sur vos pédales et à ressentir toutes les imperfections du terrain dans les pieds. Éviter les chaussures trop rigides conçues pour les coursiers. Des chaussures confortables pour de longues distances Suplest suggérées par Yann. ici

Pédales adaptées :

Pour moi, aucune hésitation, même si j’ai eu du mal au début avec le réglage des pédales de VTT, peu importe, la marque est complètement adaptée à la pratique. Elles vous permettront d’utiliser des chaussures de VTT et ainsi de pouvoir marcher sans abimer vos cales. Selon votre préférence (Shimano XTR de mon côté). ici


Système de navigation :

GPS :

Indispensable, premièrement, il vous faut le connaître sur le bout des doigts, car une fois perdu, c’est lui qui vous aidera. Il vous faut savoir le gérer pour trouver des solutions lorsque vous voudrez changer d’itinéraire ou suivre une piste effacée en Gravel de nuit en poussant votre vélo. Prenez en compte l’autonomie lors de votre choix. Wahoo m’a agréablement surpris, même s’il manque d’autonomie. ici

Cartes papier :

En cas de panne de batterie ou de GPS. (MEME pas en rêve sur un ultra, c’est à vous de ne pas vous retrouver dans cette situation, arrêter vous dans un bar recharger ou chez l’habitant pour éviter ce problème)

Batterie ou source d’alimentation :

Au choix, soit des batteries PowerBank soit une dynamo. Chacun son choix, pour ma part, ce sont deux batteries de 10 000 mAh (ici) ; cela me permet d’en mettre une au fond d’une sacoche et l’autre en accès rapide dans la sacoche de top tube. En cas de panne d’une, je change avec la deuxième. Pour l’utilisation de dynamos, faites attention de choisir le bon modèle, surtout pour être sûr que cela recharge suffisamment vos appareils à faible vitesse.

Sacoches et porte-bagages :

Les sacoches :

Question sacoche, c’est toujours un sacré problème, vous allez souvent vous poser des questions et remettre tout en cause. Depuis mes premières courses, j’ai pas mal changé de set up. Pour le moment, je suis plutôt certain et confiant lorsque je roule.

Premièrement, sur le top tube, j’utilise la big Node de chez Missgrape parfaite pour ranger l’électricité, quelques barres et les indispensables pour des petites réparations rapides. Sur plusieurs courses, j’ai utilisé aussi une sacoche de cadre internode 3 L en supplément. Pour l’arrière sur les longues courses, j’utilise une 7 L cluster ou une 1 L type altura. Encore une fois, ce sont des choix personnels et des concessions que nous sommes obligés de faire en permanence. Missgrape ici , altura ici

Outils et pièces de rechange :

Plutôt que de faire un long paragraphe, je vous fais ma liste régulière :

Multi Tools complet avec dérive, chaine, pompe, démontes pneu, couteau, rustine et colle, prolongateur de valve, démontes obus, mèche tubeless avec outils, idéal scotch et Superglue, chambre à air x2, câble électrique de charge, plug 220 a plusieurs prises x2, lampe de secours, batterie de rechange pour Sram et chargeur pour les longues courses, burette d’huile pour la chaine.

Système d’hydratation et nutrition :

Bidons d’eau :

2 bidons 750 ml minimum avec en supplément des tubes de pastilles effervescent électrolytes pour mettre dedans et des sachets d’alimentation en glucide comme les SIS beta full.

Nourriture énergétique :

Barre, gel, bonbon, sandwich, Babybel, tout ce que vous voulez et que vous avez l’habitude de consommer dans vos sorties d’entrainement. Ce n’est pas le moment de faire des tests. Aussi, pensez à prendre plusieurs marques, plusieurs modèles, vos goûts et envies évolueront au fil des kilomètres, attention également aux températures qui pourraient faire fondre les aliments.

Enfin, un petit conseil : lorsque vous préparez votre sacoche, vous pouvez enlever au moins un tiers de votre nourriture, vous ne la mangerez pas ! Prenez de l’argent pour les boulangeries sur le bord de la route.

Sac de couchage et bivouac :

Sac de couchage léger :

Pour les pauses ou les nuits à la belle étoile ou même dans un abri-bus ou un sas de banque. Prenez un bivy et des couvertures de survie (au moins 2).

Indispensable :

Crème solaire, stick solaire pour les lèvres, lingette nettoyante, crème pour les cuissards si vous en avez besoin, pansement urgostart, brosse à dent minimaliste et dentifrice !

Carnet de route et documentation :

Contacts d’urgence, carte d’identité, argent en espèces, carte bancaire et carte bancaire dans votre téléphone. Rangez toujours un billet au fond d’une sacoche au cas où vous perdriez votre portefeuille !

Si vous voulez plus d’aide et d’informations sur ce sujet ou juste sur le vélo, vous n’avez plus qu’à vous abonner à Fastclub. Car Fastclub ce n’est pas seulement du café, mais aussi des spécialistes de l’ultra distance ! Rejoignez-nous ✌🏻 ici

2 thoughts on “Le guide de Max pour faire un Ultra à Vélo

  • Perso, je n’ai jamais pris de câble de rechange sur un ultra. Surtt avec les câbles intégrés. Changer sur une course c’est quasi mission impossible.

    • Un cable oui, meme en intégré, le problème est de faire passer la gaine dans le cadre mais si tu casses juste le cable tu y arrivera facilement. De toute façon il vaut mieux galèrer plusieurs heures que d’abandonner…

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