Alors, les sales gosses, on se retrouve début janvier, les fêtes se sont bien passées ? Vous vous sentez coupable de certains excès et vous voulez faire de la bicyclette ??
On a bien terminé l’année avec une alleycat en collaboration avec « La Course »; c’était une sacré fête ! On est toujours prêt pour la bicyclette !
Pouvez vous vous décrire; « les Sales Gosses » c’est quoi et ca sert à quoi ?
C’est une association loi 1901 qui vise à faire la promotion du vélo sous tout ses aspects ludiques. En gros, on propose une structure légal pour permettre à des gens de porter un projet autour du vélo.
Par exemple le sale cross est notre premier projet d’envergure mais il y a aussi les rides « my first » qui permettent aux gens de se frotter aux premières distances à vélo, en le faisant en groupe à son rythme.
Mais depuis quand ? et ou ? On sait que Fastclub est dans le monde entier, c’est pareil pour vous ?
Ça fait bientôt un an que l’asso existe, nous sommes basés à Bayonne, mais n’importe qui peut faire partie de l’association. Nous intervenons surtout autour de chez nous. Peut être que demain on fera des évents worldwide !
Comment peux on vous rejoindre ?
Il suffit de venir aux événements, si vous voulez aller plus loin vous pouvez nous rejoindre sur Discord pour voir un peu l’activité du groupe et échanger avec les gens présents dessus. Et encore plus loin, adhérer à l’association pour nous soutenir !
Vous êtes actifs niveau pédales, quelle sont vos activités régulières ?
On fait un ride tous les jeudis soir au départ de Bayonne, le format est à l’envie du mappeur-peuse. Tous les derniers jeudi c’est ride social tout niveau tout vélo.
Et sinon il y a régulièrement des gravelances, des sorties longues, sportives, des bikepacking… faut suivre les réseaux et le Discord 😉
Parlons Sales Crosss !!!!!!!! Qu’es qu’un sale cross ????
C’est une course de cyclo-cross classique mais avec une bonne dose de fun et d’irrévérence
Ok mais par contre c’est pour quel niveau ? il faut s’appeler Van der Poole pour s’amuser ?
Tu peux venir, peu importe ton niveau !
Que tu soit à ton premier mois de vélo ou un pros… y’en a pour tous les goûts !
Pouvez faire quelques mots sur les 3 premières éditions ?
La première était une édition sauvage, à la deuxième on a créé l’asso et avec la 3ème on a atteint la perfection 😉
Afin de conclure en beauté l’année 2022 nous vous proposons un weekend dédié à Fastclub mais ouvert à tous. En effet il s’agit de récompenser les plus belles performances de l’année, de profiter d’un weekend tous ensemble mais aussi de faire découvrir le club et son ambiance si sympathique.
Samedi 14 Janvier
Ride convivial sur route environ 80 km avec du dénivelé au départ de St Jean de Luz ou Hendaye tous niveaux. Avec pause café et pique-nique vue Océan.
Grande soirée des Bidons d’Or au café Romane dans la zone Pédebert d’Hossegor. Ouvert à tous sur réservation. (Pour réserver merci de noter vos noms en commentaire de cet article).
Repas unique pour un prix unique de 20€ par personne. Attention, la tenue de soirée est fortement conseillée. (nous ferons des photos bien évidemment)
Remise des bidons d’or à 21h en live sur Instagram.
Dimanche 15 Janvier
Café convivial dans la caravane Fastclub depuis Tarnos au Parc Castillon à partir de 9h30
Deux options de ride :
Salecross international pour les courageux, une grosse rigolade sans aucune pression (vélo à crampons fortement conseillé, vtt autorisé)
Sortie route classique avec pause café et chocolatine dans le Pays Basque. Chef de file Clément Bancons.
Pour les inscriptions veuillez noter vos noms ci dessous en commentaire. Vous pouvez annoncer aussi vos participations aux activités vélos. On vous le rappelle, nous accueillons tout le monde et on abandonnera personne en roulant, après tout on est un club sympathique.
Vous allez retrouver ici toutes les courses de l’année précédente avec nos partenariats et les membres du club qui y participent. Nous traitons toutes les dates et toutes les épreuves (on accepte aussi les courses à pied, de trail, mtb voir même les triathlons). Il serait dommage que si nous avons les mêmes objectifs on ne puisse pas se retrouver, préparer la course ensemble et la réussir ensemble (même si chacun roule à sa vitesse).
JANVIER 2023
RIDE CONVIVIAL FASTCLUB, le samedi 14, 80km départ de Saint Jean de Luz (tout niveaux)
SOIREE DES BIDONS D’OR, le 14/01 à Hossegor
RIDE CONVIVIAL FASTCLUB, le dimanche 15, 80km dans le Pays-Basque (tout niveaux)
SALECROSS, le 15/01 à Bayonne
Captain Max / George Camprubi / Yann Simeone
32eme Randonnée du Mur de la Peste, le 15/01 à Lagnes. (+ d’infos)
Steven Ruiz
Terra Ventoux Ocres et Limons, le 22/01 à Mormoiron. (+ d’infos)
Steven Ruiz 12km
FEVRIER 2023
WEEK-END FASTCLUB, à Gerone (Es)
Captain Max / Julien Roissard / Georges C / Clément B / Michel & Caroline / Richard A / Laurent L / Matthieu P / Richard J / Jean-Marc O / Thomas D / Rémi P
Sûrement ma meilleure partie de manivelle ! Grace à Clement Allaire
Voici un résumé qui a pris du temps, la raf 300 était il y a 1 an et demi et c’était ma première course d’ultra.
Lorsque les années précédentes j’avais vu passer les pubs pour cette course je me disais : mais il faut être fou pour faire une course de 300 km de Mandelieu jusqu’au Ventoux en plein juillet ! C’est long et il doit faire chaud.
Finalement l’idée évoluant et l’entraînement aussi, m’inscrire à la Raf devenait logique et la chaleur n’était plus un problème ! Une grosse partie du club s’inscrivant aussi cela promettait une grosse ambiance sur la course et cela me motivait aussi !
C’est parti pour le week-end de course ! Après un voyage sympathique avec Mathieu pour passer de l’océan à la Méditerranée on arrive dans la ville de Mandelieu. L’organisation est prête, l’arche de départ est montée, le village nous attend et on croise même d’autres copains de chez nous avec Olive, Clément et Camille.
On passe les contrôles, les vélos sont prêts et nous aussi ! Avec Mathieu on retrouve toute l’équipe !! Le Corse, l’équipe d’Avignon et nous les Basques ! On en profite pour aller boire un coup, manger une pâtisserie ensemble et surtout beaucoup rigoler.
On se sépare et je file rejoindre mon cousin qui habite sur place. Il est à 3 km ça me permet de vérifier que mon vélo fonctionne bien (et d’essayer mes nouvelles chaussures, je le sais que ce n’est pas très intelligent). J’arrive chez Dorian et là c’est royal, il a tout prévu pour que je sois dans des conditions optimales !!!
On arrive le jour de la course ! Le départ n’est qu’à 11 heure donc tranquille ! Je mange un peu de risotto e t hop je pars en vélo sous les encouragements de mon cousin et de sa copine (par la fenêtre)!
Ca y est le départ est en vue ! On part espacé de 30 secondes, devant et derrière moi les copains ! Et justement en parlant de copain j’ai 1 minute derrière moi Clément Allaire qui sera un sacré client !!!! Si je fini devant lui ce sera déjà une belle performance!, je pars pour faire un top 15 mais je ne sais pas où je peux me situer par rapport aux autres concurrents.
Je m’élance devant les spectateurs et sous les encouragements, ça fait chaud au cœur ! Je pars pour une très très longue journée de vélo mais je me sens en pleine forme. Au vue des vélos de tout le monde je pars plutôt léger (ça me fait douter mais je ne comprends pas vraiment quoi rajouter dans les sacoches…#frime)
Ma course est prévue en 3 parties par rapport au parcours : 100 km de montée
100km de repos en faux plat descendant, 100km de plat et la montée finale du Ventoux avec le couteau entre les dents !
Dès le départ je remonte pas mal de concurrents et de copains ! On se dit tous bonjour c’est super cool !! Le départ toutes les 30 secondes est parfait pour ça, ça permet de trouver des copains sur la route et de n’être jamais seul. Sur cette course c’est encore démultiplié car avant la course de 300, la course des 500 / 1000 et 2500 sont parties avant !!!! Ca me fait un paquet de monde à rattraper vue que je suis sur une distance « sprint « .
Revenons à la course, le fait de rattraper les concurrents me donne des ailes et beaucoup de points de mire, dès les 100 premiers kms c’est peu être un peu agressif (pour le rythme), pire que cela, derrière mois j’aperçois Clement Allaire, il est à 100 mètres. Je ne ralentis pas pour l’attendre, lui n’accélère pas non plus. On va rester comme ça pendant une bonne partie des 100 premiers kms. On roule vraiment sur un très bon rythme à ce moment là !
On finit par se rejoindre et rouler cote à cote, on se marre pas mal, à fond sur les vélos. On s’arrête prendre de l’eau au km 100 (de façon tellement rapide que je dois mettre ma pastille d’électrolyte dans le bidon en roulant). Pas d’arrêt pipi là, on a pas le temps ! La fin de la première partie dite de montée s’arrête au km 120 (juste avant d’entrer dans les gorges du Verdon) A ce moment là on croise Camille, la célèbre de Bayonne. On fait 2 deux photos en lui criant dessus (à cause de l’excitation) et on reprend la route de plus belle.
Dans les gorges le vent de face se fait pas mal sentir, Clement prend le large, je le regarde s’éloigner facilement et dans ma tete je lui dis au revoir. Nous sommes au km 130, il en reste un bon 200. Je me mets en mode ultra, je pédale en profitant du profil descendant jusqu’au Ventoux. (descendant c’est un grand mot quand même) Il fait chaud mais cela reste tenable. Je croise encore beaucoup de cyclistes, je m’arrête régulièrement remplir mes gourdes dans les fontaines. Je profite même d’une boulangerie pour faire le plein très rapidement. On me demande ce que j’espère comme résultat, je réponds en blaguant : Premier (je n’y crois pas du tout mais ça me motive)
KM 200 et quelques, j’allume mon téléphone et je vois passer un message de ma sœur qui me dit que je suis 4ieme, je n’en reviens pas vraiment mais bon je me dis que c’est super cool et qu’il faut continuer comme ça. Quelques km plus loins qui j’aperçois…. C’est Clément ahah ! On recommence à rouler ensemble, les kms s’enchainent très bien, on a quand même une bonne forme !
Je suis en rupture de stock d’eau depuis plusieurs longs kms, à ce moment là je croise Maki cycling et je lui demande le prochain village pour remplir les bidons. Réponse immédiate, dans 3 km on va traverser le village et à la sortie sur la droite il y a des toilettes publics avec un point d’eau ! Quelle organisation !
Km 250 juste avant Gordes on s’arrête dans un village, rentrons dans le premier restau pour acheter à boire et à manger, on se fait presque refouler mais avec un peu de négociation on arrive à nos fins (les restaurants se font dévaliser par tous les cyclistes de la course) ! Pendant que je bois mon coca pénard Clement me dis « Ben ça va tu prends ton temps pour la pause !! » Clément repart, je finis mon eau gazeuse rapidement. Je reprends la route.
Je traverse le village magnifique de Gordes et à la sortie je retrouve Clément, il est rincé, il n’arrive plus à manger depuis un moment, je lui passe une barre à la figue et l’abandonne. La nuit commence à tomber, je suis encore en pleine forme, je pense à beaucoup de chose à la fois. Je sais aussi que mes cousins et mon père vont monter le Ventoux avec moi, ça me motive énormément !! Je me lance dans la descente du col de Murs, placard !!! Mais quel plaisir, je me régale à rouler à fond après 280km depuis le départ. La nuit commence à s’installer.
Je rattrape encore des cyclistes (maintenant ce sont ceux du 1000km), je traverse un village en fête (on était prévenu par l’orga mais c’est la galère quand même). Juste avant Bédoin, il est 22h, je double deux cyclistes et j’entends « allez Fastclub » c’était un copain ! Le Ventoux arrive, je suis fatigué mais surexcité.
Je rentre dans Bédoin, Vicky de chez Pista est sur le bord de la route, elle me jette un « allez Max » ! (je suis à fond je ne m’arrête même pas). Je traverse la ville en cherchant ma famille, c’est bon je les vois, ils sont en vélo électrique en train de rouler ! C’est parti pour le Ventoux. Mon père est parti 30 min avant avec son Bianchi, ll me faut le rattraper aussi. Je demande à mon cousin le classement, il n’a pas de réponse claire (ou je ne suis pas capable de la comprendre) en même temps c’est pas grave la seule chose importante est de monter ce Ventoux après 320 km (à ce moment là je suis à 27 de moyenne au compteur). Je ne vais pas très vite mais rien ne m’arrêtera dans cette montée. Ma cousine roule devant avec son vélo élec, Kevin reste à coté de moi en m’encourageant. Je suis chanceux de les avoir à mes cotés.
J’arrive au Chalet Reynard, je m’arrête pour un petit pipi et discuter 30 secondes avec mes cousins et repars pour les dernier 5 km. Je croise un concurrent, lui dors dans son bivy dans les cailloux proches de la tombe de Simpson (ça n’a vraiment pas l’air confortable!! Mais il ne devait plus pouvoir avancer).
L’arrivée est en vue !!!! Juste avant le sommet !!! Une petite arche avec une tente sur le coté avec quelques personnes, mon père est arrivé avant moi, il me rejoint sur les derniers mètres et me laisse passer sous l’arche. Arnaud Manzanini l’organisateur me félicite. Je ne m’arrête pas et leur dit « Je reviens je vais juste valider mon Ventoux jusqu’au sommet !!
Je reviens et là c’est le plaisir, les accolades, les photos, les cafés.(il est minuit) ça y est la course est terminée !! J’arrive un bon deux heures avant mon arrivée prévue. Je demande mon classement et la surprise mais personne le sait. Il faut attendre que tout le monde finisse pour le savoir, visiblement je suis premier ou deuxième (c’est quand même important cette histoire!). Sur le classement je suis deuxième et puis cela change, je suis premier, je suis dans le flou.
J’en profite pour accueillir les copains qui arrivent juste après : Clément 4ieme, Mathieu 7ieme… Ce sont de très bonnes perf ! On a décidé de rester dans les voitures pour voir le levé de soleil… Manque de pot, on a tous très mal dormi e t il y a des nuages…
Le lendemain vers 20h je serai finalement classé 2ieme une minute derrière le vainqueur. C’est exceptionnel, une quinzième place m’aurait satisfait. C’est parti me voilà maintenant un compétiteur en ultra distance !
Bon…Me voilà embarqué dans une aventure Ultra Cyclisme…🔥🔥
Départ à Montpellier, et 764km / 11000m. de D+ plus loin⛰, nous serons à Barcelone ! 🇪🇸
Bienvenue à la Poco Loco ! 🌶
Nous formons Le Duo du Fast Club avec mon Jumeau Toulousain Thomas DELAPLACE ! Il sait sur quoi il s’engage car il est maintenant plutôt habitué de ce genre d’effort ! Rassurant pour moi 😉 !
Checking vélo OK 🚴♂️, on prend nos chambres, et on décide d’aller boire une bière 🍺 avec les copains du Fast Club que je découvre enfin ! Clément, Richard, Georges, Florent, Thomas et moi…une super équipe de guerriers menée par notre Capitaine Max!
Repas du soir : pâtes, riz, compote, eau…bref…on reste sérieux, puis direction le lit pour essayer de dormir un peu malgré la pression, car demain briefing à 6h00 ! 🤯 Nuit courte…on se lève, on se prépare à la Zidane…d’abord la chaussette gauche, puis…bon bref…on s’habille, on bloque les bagages sur le vélo…et direction le départ…
Les départs s’enchainent, puis vient le moment de notre vague… Il est temps d’y aller…3, 2, 1…allez let’s go 🤘…7h35, Avenue du Vélo à Mauguio…maintenant que l’on est là, y’a plus k’à.
On part sous une légère pluie qui aurait dû s’arrêter très vite…mais non ! On roule quand même dans une super bonne ambiance, on discute à droite, à gauche, c’est cool ! Puis au fur et à mesure des kilomètres, les distances s’allongent, et nous voilà maintenant Thomas et moi, seuls sur la route ! On roule, on rigole, on reste concentré quand même. Il me donne quelques conseils que je décide de suivre à la lettre…le premier étant… « Gui, au début de chaque col fais gaffe…tout à gauche, et tu gères ensuite petit à petit » ! 👌
Les kilomètres s’enchainent, et nous nous retrouvons même 2ème au classement à ce moment-là ! 🥈Même si on sait que ça ne veut rien dire, on est plutôt fier, et on commence même à s’imaginer finir 1er !(On perd quand même vite en lucidité en fait sur un ultra !!!) 🤪🤪Je reçois des messages d’encouragements de ma femme, ma famille, mes amis, … ça fait du bien !
On avance…et Clément nous rattrape…une fusée 🚀! Le temps de se parler 5 minutes, de se motiver…il tombe les rapports… « Allez Ciao Clément »…il finira 4ème ! Boom !💥💥
On commence à avoir un peu faim…on roule depuis un moment !C’est précisément là que Olivier Green🦸♂️, membre du Fast Club apparait comme le messie avec son « Magic Ravito »…bananes, coca, eau, bonbons, … un peu de calories pour repartir avec le plein d’énergie ! Ça c’est Fast Club ! Encore merci à lui ! Décidément ce n’est pas une simple image ! Le Fast Club est juste dingue ! J’adore ! 🤩
Quelques kilomètres plus tard on décide de s’arrêter faire un ravito…direction INTERMARCHE pour s’acheter de quoi manger et boire ! Je laisse Thomas gérer parce que j’ai mes batteries à 0 !🥴 Merci mec ! 😉😁 On repart…mais c’est dur ! On roule…on se fait rattraper par les copains ! Richard et Georges, le duo improvisé au top ! On tourne les jambes…puis petite pause Perrier Menthe, pizzas, café !On enchaine, mais la fatigue arrive ! 225km et 2600 D+ on décide de s’arrêter pour manger, et dormir…Richard et Georges continuent…nous venons de nous faire lâcher par ceux qui finiront 10ème et 11ème ! Les machines ! 💥
Jour 2
Il est 4h40…frontale, cuissard long…et c’est parti ! On est bien motivé à rattraper notre retard ! On avance dans une météo plutôt clémente, et notre objectif…arriver au CP avant 12h00, passer les Pyrénées⛰, et dormir à Ripoll🇪🇸🌶…CP atteint à 11h40…Yes ! Ce plat de pâtes sauce tomate passe vraiment bien !🤪 On remplit les bidons…et en route pour le plus gros col de la Poco Loco : Les Pyrénées ! «Pfff…j’ai pas envie… 😊 » !!! Allez…Ta G*** et pédale !💪
On passe le col avec tout un tas de questions plus folles les unes que les autres 🤔 « Et si les renards étaient herbivores ? Est-ce que 10 poules qui attaquent un renard gagnent le combat ?… Pourquoi les boulangeries ne font pas les pâtisseries le lendemain de l’émission « Le Meilleur Pâtissier » »… Bref…On est dans le dur physiquement et mentalement 😝 !
Une fois en haut on repart quasi aussitôt car il fait froid ! 🥶 On a rattrapé notre retard => Top !Mais une fois en bas…mauvaise nouvelle…tempête de grêle sur le dernier col à passer… M** ! On hésite…mais ce n’est finalement pas super raisonnable…Stop au bout de 200 km et 4444D+ à Puigcerdà! 😪
Bon…on voulait le faire en 3 jours…ça va être compliqué ! 😶 …
Mais impossible ne nous ressemble pas !😎
Jour 3
Réveil matin 5h00…on se prépare, une petite brioche choco rapide et feu ! La journée va être longue !⌚Et c’est partie…tellement froid 🥶🥶 qu’on ne se parle même pas…on roule, on enchaine, on fuse…pas le temps…ca grimpe…puis ca descend…on est frigorifié ! Mais on va vite…et ça c’est bon ! 💥
Arrivés en haut du col, on descend quasi immédiatement…vitesse lumière !💫 Une fois en bas on cherche où boire un chocolat chaud…et on tombe sur une épicerie Espagnole magique : chocolat chaud, sandwich… ça passe trop bien ! Allez…on reste efficace…et on repart…🔥
Thomas passe devant, la machine est lancée…impressionnant le bonhomme ! 🔥💯🔥 Je me cale derrière et on enchaine sur du 35km/h ! Pas le choix…on doit être efficace pour arriver ce soir ! 😉
Midi, pause sur la trace…petit restau : Perrier Menthe (le célèbre), coca, sandwich omelette…et on repart…ça roule fort ! On y croit à fond ! 🤘
Si on veut faire nos 342 km restants et 4500 D+…pas trop le temps de réfléchir ! 😁 Les jambes tournent bien, morale de guerrier, musique d’énervé dans les oreilles, toujours les messages qui font plaisir ! On sait que ça va le faire…
Ça monte, ça descend, ça remonte, ça redescend…c’est non-stop ! ⛰😎⛰ On se pose une dernier fois…petit rituel gastro du jour à base de sandwich et perrier menthe…et feu…La nuit tombe…on déroule…plus que 3 cols…je reçois même des messages qui me disent que c’est juste ouf ! Ca me donne des ailes ! 🦸♂️
Plus que 2 cols…on y est ! Et nous voilà sur le dernier col, 5km de montée…facile 👍! Euh…en fait…le pire 😵 ! La météo est bonne, mais la fatigue arrive au galop ! On ne lâche rien !
Enfin en haut…maintenant direction BARCELONE 🇪🇸
On continue…on commence à relâcher la pression ! Faim, fatigue…il est temps d’arriver !
00h30…Objectif atteint ! Barcelone, Sagrada Familia…6ème duo! Nous voilà officiellement finisher de l’Ultra Cyclisme POCO LOCO…!🦸♂️🌶👌🔥
« Il est bon pour pédaler et il est aussi très très bon pour écrire et nous faire rire. Je vous invite à lire le compte rendu de la Poco Loco de Richard Jean-Jean, alias @richard_ultra_bike «
« Pour la dernière course de l’année nous voilà au départ de la POCO LOCO, un parcours route qui relie Montpellier à Barcelone pour 740km et 11000m de dénivelé.
Parlons maintenant du duo imprévu… Georges ayant passé une nuit fiévreuse et agitée, partagée entre son lit et les toilettes, décide de partir prudemment, comme je déteste les départs rapides, nous formons donc un duo de choc et nous démarrons donc en position d’attente en mode charognards.
Sous une pluie fine mais régulière, les premiers kilomètres confirme mes premières impressions, ça va chier!!…. mais au sens propre du terme😂😂😂Je décide donc de prendre mon uniforme de « psycho-gastroentérologue » pour soutenir mon coéquipier jusqu’au Km 150 et notre rencontre providentielle avec @o.liver.green 🙏🙏 nous remercions au passage Florence pour ses précieux conseils pharmaceutiques.
Au km 150, la météo s’améliore avec l’arrivée des premiers rayons de soleil et nous retrouvons le duo Thomas et Guillaume pour une pause bien méritée à Assignan, merci Clément d’avoir dévalisé la boulangerie 😘. En revanche c’est toujours l’orage carabiné dans les intestins du bananier. Alors que la situation semblait désespérée, nous trouvons un restaurant ouvert, miracle , dans le petit village de Mouthoumet, pour un repas de rois bien réconfortant. Comme un bonheur n’arrive jamais seul, nos mines de clochards, nous attirent la sympathie d’un couple du village qui nous offre l’hospitalité pour un peu de repos, alléluia 🙏🙏🙏.Après trois heures de sommeil nous repartons sous une magnifique pleine lune.
La lune, parlons-en 😂😂, l’état de santé de mon coéquipier ne s’étant pas amélioré, la suite de notre course sera un long chemin de croix jusqu’au CP1. Malgré tout, Georges étant un sacré guerrier, nous arrivons au CP avec un chrono honorable et en 18 et 19 eme place. »
Nous avions commencé cette course «poco loco », nous allons là continuer vraiment Loco. L’arrivée au CP devait rimer pour nous avec abandon. L’état de santé de Georges ne s’améliorant pas au fil des kilomètres, la situation devenait compliquée. En effet impossible pour moi de laisser Georges tout seul après cette première journée riche en émotions. Et miracle, un bon plat de pâtes et deux coups de fils salvateurs de Nath et Max ont transformé le bananier en machine de guerre.
Nous partons de Prades sur les chapeaux de roues avec la ferme intention de rattraper quelques concurrents, j’en profite pour écouter le message de Clément qui m’interdit d’abandonner 🙏🙏.La montée du col de la Llose va se faire sur un très bon rythme, j’en profite pour garder mon costume d’ange gardien en sauvant mon coéquipier d’une chute mortelle dans un ravin. Descente sûr Font Romeu la tête dans le guidon, plein de confiance sur la suite de notre périple en nous disant que le pire est derrière nous. Et bien non, arrivée à Bolquère, ma roue avant tape dans un trou au moment de changer de vitesse et la chaîne se met dans une position improbable, en tirant en peu dessus tout rentre dans l’ordre, nous en profitons pour remplir nos bidons et repartir à fond…… pour seulement 100m, pneu avant crevé. Nous effectuons un remplacement de chambre à air à une vitesse digne d’une écurie de formule 1 et nous repartons à fond….. pour 100m et crac problème de dérailleur avant, catastrophe !! Nous avons tout les deux le regard du «Veau dans la luzerne »quand nous constatons l’étendue des dégâts.
Et c’est là que la magie Fastclub opère, un coup de fil à Maxime et 30 minutes après notre sauveur Fred, @fred_dom arrive de nul part pour démonter le dérailleur et nous permettre de continuer, reconnaissance éternelle
🙏🙏🙏🙏
On peut dire qu’à partir de ce moment notre comportement sur le vélo va devenir irréel. La montée du col de Tosse va se faire la bave aux lèvres et le cœur dans la bouche 😜😜pour échapper aux orages. Il pleut, je n’ai plus de dérailleur avant, Georges veut faire l’amour, tout va bien!!!
Nous arrivons donc à Ribes de Freser et nous choisissons le premier hôtel à l’entrée de la ville. Georges prend directement les choses en mains et étale toutes sa connaissance de la langue espagnole «bonjourno señor , volio avec mon amigo due camera para dormir et possible mangare ? »🤔🤔Après un très bon repas, nous regagnons notre chambre pour une bonne douche. Je tiens a rassurer Florence et Nathalie, malgré les envies de Georges, nous décidons de ne pas changer d’équipe, chacun dans son lit. Suite au conseils de Max, nous prenons la décision de partir à 4h du matin.
Après une courte nuit , nous voilà dans le hall de l’hôtel, et nous constatons que nos «adversaires »sont déjà prêts à partir. Et là une petite phrase va donner une tournure totalement irréelle à la suite de cette POCO LOCO. Habillé de son casque, de ces lunettes , de soleil, de son cache cou, de toutes ces couches de vêtements, de ces surchaussures…….Georges me regarde et me lance «Richard, j’ai envie de chier », 20 minutes et un caca plus tard nous voilà encore une fois dans la position des poursuivants. Passé ce faux départ fécal, nous démarrons à fond et en mode contre la montre . Nous échappons à une attaque patous et nous rattrapons nos trois concurrents dans la charmante ville de banyoles. Après un petit déjeuner express, nous repartons toujours à bloc et bien décider cette fois à creuser l’écart en direction de la mer. Mode chacals, plus personne ne nous prendra la dixième place. Je monte , manuellement, la chaîne sur le grand plateau, 30 km/h de moyenne , le goût du sang dans la bouche , la fin de cette course sera bien complètement LOCA😜😜.
Le départ de Banyoles se fait donc à un rythme effréné et nous pensons avoir sécurisé cette symbolique dixième place quand Clément nous indique qu’un petit coquin tente le tout pour le tout pour nous remonter.
C’est à partir de cet instant que notre POCO LOCO va basculer dans la troisième dimension.
Après un arrêt express pour nous délester de tous les vêtements superflus, je décide sur une portion qui m’est très favorable, de monter encore le niveau d’intensité. Sur un tracé avec moins de dénivelé, Georges va souffrir un peu, m’insulter beaucoup mais s’accrocher jusqu’à Tossa de Mar pour une de nos dernières pauses. Après une magnifique descente avec vue sur la mer, le profil se complique avec des pétards à plus de 15% et c’est là que Georges va prendre le relais, le bananier est un grimpeur hors paire 💪💪 La suite du parcours nous fait longer la voie ferrée et les stations balnéaires sans aucun charmes de la Costa Brava. Nous maintenons tout de même un rythme très élevé malgré un parcours urbain et parfois assez dangereux. Nous faisons la course avec une trottinette électrique, en slalomant entre les voitures et les feux tricolores…. Je commence un peu à fatiguer et une portion complètement pourrit de Gravel va commencer à me faire ruminer (il fallait bien que ça arrive) Nous ne lâchons rien, et dans l’avant dernier col de la course un cycliste catalan va comprendre sur quel duo de cinglés il est tombé. Il nous double au pied de l’avant dernière difficulté sans trop nous dire bonjour, la raison aurait dû guider notre réaction mais vous avez bien compris que le mot raisonnable ne fera pas parti de notre vocabulaire sur cette course😜Après nous avoir pris une dizaine de mètres d’avance, Georges lance une contre attaque d’anthologie , vélo chargés et 670 km au compteur !!! Je le suis avec difficulté et nous rattrapons, doublons, et faisons exploser l’espagnol dans les dernières pentes ( je pense que le pauvre a probablement arrêté le cyclisme). Georges est en transe, et la dernière difficulté est avalée pied au plancher. Barcelone nous voilà……enfin, pas tout de suite
Cette POCO LOCO se termine pour nous dans Les rue de Barcelone a l’heure de pointe, encore un grand moment de folie. Je passe sous silence notre erreur de parcours à notre descente du belvédère, j’avais envie de chialer.
Au final, nous avons vécu avec Georges trois jours riches en émotions, toutes les péripéties racontées dans mon résumé sont vraies et à peine exagérées😂😂.J’ai censuré volontairement les autres , classées 🔞 . Au départ improvisé, notre duo s’est finalement révélé d’une redoutable complémentarité. L’ultra distance en cyclisme est un formidable concentré d’émotions et les liens tissés entre nous pendant ces 5 jours sont maintenant indélébiles. Je tiens à remercier plus particulièrement Maxime pour son soutien dans les moments critiques, Fred Dosmerguez pour avoir mis mon dérailleur à la poubelle, Florence, Nathalie, Jean-Marc et l’ensemble des membres de Fastclub. Merci à mes coéquipiers sur cette POCO LOCO Thomas, Guillaume, Florent pour les moments de partage. Une mention spéciale pour Clément Bancons, dans une équipe de fous furieux, il faut toujours un élément modérateur, gage de cohésion et de réussite 🙏🙏. Je pense que nous pouvons faire notre la devise du Fc BARCELONE,«Le FASTCLUB, mas que un club» Et je remercie bien sûr mon coéquipier Georges, on va revenir en 2023 mon Georgio et cette fois on va tous les n…..😉😉😉.
Et n’oubliez jamais, si vous avez peur de l’aventure essayez la routine , elle est mortelle. Fin de la saison 😎
S’inscrire sur un Bikingman n’est jamais anodin, au début on est tout excité, après on s’entraine, après on a hâte, on se sent prêt et ensuite vient le stress de devoir faire la course !
Pour contourner ce stress et se motiver jusqu’à et pendant l’épreuve nous nous sommes tous inscrits à la même course. En effet Fastclub est un club de solitaire qui n’a pas de point de chute local donc pour nous c’était l’occasion de pouvoir profitez et rouler ensemble !
Nous nous sommes retrouvé sur le check-in du Bikingman Corsica à pas moins de 11 ! Soit plus d’une vague complète au départ. Il est vrai que de s’inscrire à une course d’ultra, gérer la logistique et faire la course seul peut être effrayant et stressant, pour le coup nous n’étions pas les plus stressé des inscrits. Avec nos expériences complémentaires chacun avait pu trouver des conseils avant la course, nos deux membres Corse (Jean-Marc et Pierrot) nous avaient aussi donner quelques conseils au niveau du parcours.
On était donc prêt à en découdre, pas tous de la même façon mais tous dans la bonne humeur ! Niveau rigolade sa déconnait pas mal dans le paddock ! Arrivé au départ les sourires étaient toujours là mais l’appréhension de faire les 1000 km se faisait sentir discrètement…
Voici les cyclistes derrière le club et leurs Bikingman Corsica !
Maxime Prieur (Captain Max) Déjà Finisher du Bikingman Euskadi en 2021 et président du club (et votre journaliste aujourd’hui !) Pour moi l’objectif de ce Bikingman était de le faire à fond, la course avant tout. Pour réaliser cet objectif je suis parti très léger sur le vélo en laissant de côté le confort et les solutions de secours pendant la course ! Le bilan est très positif avec une belle quatrième place avec un temps de 48h41 pour faire les 960 km de course. Youpi !
Fabien Morel. Pour Fabien c’était une grande première, cycliste amateur et adepte de longue sortie (plusieurs fois des 400 et 500 km en solo) ainsi qu’avec une longue expérience de vacance familiale à vélo lorsqu’il était enfant. Fabien au départ annonçait haut et fort vouloir rouler uniquement de jour pour profiter des paysages et a fini par faire une première journée en gestion sur un rythme correct et enchainer sur une belle fin de course qui lui permet une belle place dans le Top 10. Son anecdote : juste avant Calvi, le concombre qu’il avait sur sa sacoche tomba…
Mathieu Andrieu. Si on vous dit « la force tranquille « vous pouvez maintenant penser directement à lui ! Départ, arrivé, régularité, lui qui fait du vélo, de la nage, de la course à pied a parcouru la course sans le moindre problème ! Il finit avec une belle place dans le top 20 et rend ainsi ses deux enfants très fiers de leur papa ! En passant l’arrivée la première choses qu’il dit «Fabien, j’ai retrouvé ton concombre «
George Campubri dit Le Bananier ! Alors là, gros chapitre ! Le Bananier ne se nourri que de fruit, donc au départ il était plutôt chargé. Excité comme une puce mais coutumier de l’effort (il avait déjà fini le Bikingman Euskadi 2021) George nous a gratifier d’une très belle première journée dans les 20 premiers du classement, durant la deuxième journée il s’est pris un bon coup de chaud. Reparti comme en 40, il a laissé passer quelques concurrents avec une double crevaison et en étant à cours de Banane ! Il finit avec une belle place dans le Top 30 !
Thomas Delaplace dit Thomas of the place. Alors là, on a trouvé un sacré client ! Thomas est un cycliste très régulier, on l’a même vue cette année sur des courses FFC, l’an dernier sur un autres Bikingman aussi. Mais avec toute son expérience et sa gestion on retiendra une seule chose : Il a failli abandonner après être rentré en collision avec un bourdon qui l’a heurté à l’aine…(ahahahahha) Il finit en pleine forme avec une course toute en régularité.
Thierry et Caroline : Notre couple de la région d’Avignon. Deux passionnée d’effort, avec de nombreuses année de Triathlon derrière eux, pour eux c’était presque une revanche, l’an dernier ils avaient fini le Bikingman France après une nuit à l’hôpital pour Caro qui avait mangé une tarte pas fraiche en pleine course… Nos deux ex-triathlètes ont géré leur course de bout en bout, mais un Bikingman n’est pas anodin ! Ils sont arrivés à l’heure du repas comme si l’appel de l’assiette les avez pressés ! Les visages tirés, ils ont plus que réussi leur épreuve !!
La DREAM TEAM : Jean Marc / Pierrot / Richard, si vous voulez de la bonne ambiance et de l’entraide c’est avec eux qu’il fallait rouler. Comme quoi une course de solitaire peut devenir une course en équipe. Une équipe n’est pas forcément là pour aller plus vite en prenant des relais comme au tour de France, le but des copains : rouler ensemble pour aider chacun dans les moments de faiblesse, Pierrot a dû faire beaucoup de micro siestes, Jean Marc à dû pousser son vélo, richard a dû les supporter. Des histoires pendant la course ils en ont des milliers (tout seul on en génère beaucoup moins !!, d’un côté je suis jaloux de leur convivialité pendant la course). On va leur demander de faire un podcast pour raconter ! Une anecdote sur leur course : Richard va régler la note dans un restaurant, on lui répond que la carte n’est acceptée que à partir de 50 euros, Pierrot (le Corse) se lève et hausse le voix avec son accent ! D’un coup le plafond de paiement est largement descendu (le charme corse)
Clement Bancon dit Repsol (surnom provisoire pour ses arrêts réguliers en stations-services) Alors la ça s’appelle la guigne ! Cycliste très régulier et très entrainé, il venait sur son premier Ultra, largement préparé il a été trahi par son matériel, le premier jour dans une descente, à la sortie d’un virage il roule sur une pierre à haute vitesse et déchire sa chambre à air (abimant le pneu au passage). Il répare et continue sa journée avec Fabien (au passage ils ont beaucoup rigolé en roulant cote à cote). Après une courte nuit au Cp1, il repart et 1km après le CP il roule dans une réparation de chaussé (moi aussi mais j’ai des pneus plus solide) et crève une deuxième fois, il laisse partir Fabien à ce moment-là. Il repart sans problème mais sans chambre à air de rechange ! Il perd sa carte bleue et son argent en attrapant une barre dans sa poche arrière (le lendemain c’est Thierry et Caroline qui la retrouveront ahah) Il remonte sur Fabien et là c’est le drame, la vis de serrage de son dérailleur se fait la malle. Il est 5h du matin, il abandonne pour problème mécanique… L’histoire à retenir est que finalement en faisant du stop il est allé jusqu’à un magasin de vélo qui lui a réparé son vélo, il aurait pu reprendre la course quelques heures plus tard. Une belle leçon apprise pour tout le club !
Vous l’aurez compris à nous 11 nous avons fait le même parcours, nous étions au même départ et à la même arrivée mais un Bikingman s’aborde d’énormément de façon différente avec énormément de plaisir à chaque fois !
Nous sommes le lundi 5 septembre au matin , sous l’arche du sponsor redbull il fait nuit noire et il est 5 heures exactement .
Une centaine de cyclistes lumières allumées prennent le départ de la course ultradistance du bikingman Euskadi 2022 une épreuve de 1000 km avec 23000m de dénivelé positif. Un parcours dantesque à travers le pays basque, l’Espagne, les pyrénées, l’ariege empreintant 64 cols..pour être finisher de cette épreuve il faut absolument rallier l’arrivée avant samedi et pour gagner il faut réaliser le parcours le plus vite possible en autonomie complète, aucune assistance n’est autorisée on doit se débrouiller par nos propres moyens pour dormir et manger sur le parcours.
Amoureux de montagne et de découverte à vélo j’ai déjà participé à cette épreuve l’année derniere dans la catégorie duo avec mon amis julien le but était de terminer et surtout découvrir cette discipline atypique cerise sur le gateau nous avions gagné la catégorie duo.
Ce lundi matin cette fois ci en solo javais un tout autre objectif en tête…depuis quelques semaines je m’étais mentalement préparer à rouler jour et nuit et rallier l’arrivée le plus vite possible sans objectif de classement à cet heure ci…découvrir si mon corps est capable d’encaisser cette charge physique avec un minimum de sommeil.
Évidement avant ce jour j il y a eu beaucoup de kilomètres en montagne à des heures où les réveils ne sonnent jamais . Des périples en guise d’entraînement mais surtout de plaisir à vélo.
Juste avant le départ je me positionne en première ligne juste à côté de laurianne qui réalisera son exploit elle aussi , non pas pour partir comme un boulet de canon mais plutôt pour surveiller les avant postes , jauger la vitesse des concurrents pour savoir comment aborder cette première journée et ainsi trouver mon rythme à adopter.
Ma stratégie de ce lundi était claire j’avais chargé les sacoches en nourriture dans le but de rouler toute la journée sans avoir à chercher à manger et atteindre le cp1 à iraty après 240 km en fin d’après-midi.
Les premiers kilomètres passent je me sent plutôt bien, je découvre les stars de la discipline qui se positionnent aux avant postes on papote par petit groupe les leader s’échappent tranquillement et je me rend compte que mon rythme est plutôt bon , je ne force pas trop j’en garde sous la pédale je garde en tête que l’on roule pour une endurance de 1000 km.
On enchaîne la matinée et je me retrouve seul en aucun moment je pense à une place éventuelle. Le paysage est magnifique dans le pays basque espagnol, je m’arrête chez l’habitant deux trois fois prendre de l’eau et vers 11h je profite même de m’arrêter au bord d’une rivière pour me rafraîchir la tête . Le temps de me remettre en selle un petit groupe de trois cyclistes me rattrape je partagerai les kilomètres suivant avec eux avant d’arriver à st jean pied de port là ou le géant col d arnosteguy nous attend, je me rappel l’avoir grimpé un hiver il y a deux ans j’avais souffert à cause de la pente beaucoup trop raide…je monte sans me presser et je découvre les premiers cyclistes en difficulté face à la pente abrupte du 15 a 18 % sans aucun doute ..j’ai chaud et je sent que mon corps à besoin d’une petite pause, pas question de m’arrêter en pleine montée . Je décide d’attendre et au pied du col d iraty je reconnais l’endroit un petit gîte en contre bas avant la montée. Il est fermé à ce jour là et derrière il y a une table , je range mes affaires, un appel rapide et rassurant à ma femme tout en mangeant un de mes sandwich préparé la veille .Ensuite je cherche un robinet à l’arrière je tombe sur une piscine je ne reflechi même pas il n’y a personne aux alentours je me rafraîchi entièrement et je trouve même ce fameux robinet ! Je rappel ma femme et je lui demande de me faire sonner dans 15 minutes précise et je test ma première micro sieste. Je m’endors direct sur la table extérieure du gîte, le téléphone sonne et la première sieste me fais du bien . j’attaque le dernier col très long de la journée, sur la route toujours le désastre, des cycliste sous les arbres qui se reposent même Bertrand un leader que je croise avec un mot de sympathie malheureusement il a des crampes et doit patienter..à se moment je me dit à quand mon tour…? Il faudra attendre 18h avant que je me trouve vraiment mal , j’ai mal à la tête et au ventre je m’allonge a côté d’un rocher à l’ombre mais pas le temps de fermer les yeux je me lève tien mon vélo et vomi tout ce que je n’ai pas dans le ventre c’est a dire que de l’eau.. ce n’est vraiment pas agréable mais je m’efforce de penser positif et me rassurer c’est de l’ultra dans peu de temps sa ira mieux et heureusement cela m’a même fais du bien je continu ma progression dans un décor magique jusqu’au chalets d’iraty que j’atteins vers 19h30.
CP1
L’organisation est là, ils sont adorable toujours aux petits soins pour les concurrents je remarque une quinzaine de vélo à peine je sors ma carte bikingman pour être pointer et je rentre dans la salle un bref instant certains dorment d’autres mangent je ne veux pas rester j’ai besoin d’être seul faire le point on s’étonne même que je reparte dans la foulée on me lâche un » tu repars déjà »
Je souri car je sais que j’ai à manger dans ma sacoche de selle et attaque la descente du col de baguargui. J’arrive au village de larrau mon timing est parfait . Je me pose tranquillement sur un banc à côté d’un robinet, je mange et bois car j’ai l’intention de basculer en Espagne en forme pour ma première nuit seul et je sais que je laisse déjà quelques concurrents derrière moi. A cet instant un cycliste redécent le col de larrau , silhouette affûté je distingue un performer alors je m’étonne et j’apprends de sa bouche qu’il était avec les leader clément et laurianne et qu’il a eu une défaillance ses mots sont clair il veut rentrer chez lui..je compatis avec sa souffrance mais ça me donne un effet ultra positif car moi je vais plutôt bien ! La pression monte d’un cran, je me positionne en compétiteur à cet instant. Je vois passer 3 ou 4 cyclistes tout au plus qui attaquent la montée la nuit tombante. ni une ni deux je range mes affaires méthodiquement choisi les meilleurs vêtements car je vais au moins grimper 2h port de larrau il est 21h je met pour la première fois la musique sur mes oreilles pour me donner de l’élan et j’attaque ce géant que je connais bien , je reste en danseuse avec un rythme qui me plaît je distingue quelques lumière a l’arrière dans le col personne ne me reprendra dans cette ascension. A ce moment là c’est un instant magique, la température est bonne et les sensations sont là !
Vers 23h je bascule en Espagne toujours seul et je sais que en bas il y aura au moins 30 km à faire en faut plat montant pour aller chercher la pierre saint martin et rentrer en France , pendant cette route je distingue au loin des éclairs dans les nuages et je me dit que tout ne pouvais pas être parfait ce soir là. J’attaque la montée de la pierre pas très rassuré de ce que je vais découvrir la haut ! Je vois au loin une lumière rouge , un concurrent qui m’attends qui lui est bien plus inquiet que moi , on décide de monter tous les deux je le rassure car je pense que ce sont des orages de chaleur . Sa devient sacrément menaçant mais je sais qu’en haut je trouverai cette fameuse venta espagnole qui nous servira de refuge pour faire une pause sommeil il est 2h du matin . On s’installe à l’abri chacun dans notre bivi de survie, je mets le réveil de compétition une heure plus tard ! Je veux absolument essayer et voir si mon corps accepte. Mon concurrent lui n’ose pas c’est trop juste une heure pour lui .je repartirai seul dans le noir à 3h30 du matin, au bout de quelques km une surprise m’attends il y a un troupeau de moutons qui bloque la route avec deux gros patous qui me grogne dessus, l’avantage c’est que mon cerveau est endormi je ne comprends pas trop ce qu’il se passe je ne ressent pas la peur mais en tout cas c’est sur il ne me laisserons pas passer je me dit à cet instant que je ne me suis pas réveillé pour perdre mon temps ici ! je vais donc porter mon vélo et faire le tour du troupeau en mode randonnée j’avoue que mes chaussures de route s’en seraient bien passées. Au moment où je sort de ce chantier j’entends un bruit de frein plutôt violent, un cycliste n’arrive pas à s’arrêter sur cette route trempé et traverse à fond le troupeau j’ai bien cru que les patous aller lui sauter dessus mais heureusement il s’en sort indemne.
J’attaque la descente je suis avance sur mon planning je ne m’arrêterai pas à arette il est trop tôt mais plutôt à arudy au km 380.
Le jour se lève je déjeune , charge en nourriture pour la journée toujours la même stratégie pour ne pas s’arrêter le midi et tracer ma route . En chemin je reçois des messages on me dit toujours dans les 10 premiers et qu’il y a un concurrent nommé Patrick dans les parages jamais loin de moi . Ce Patrick serais un spécialiste de la discipline et surtout le médecin de ma belle famille du coup c’est vraiment une anecdote sympa et il faut que je le rencontre on arrive à Bruges et la me double un homme dans son style personnel un peu debraillé mais au pedalage fluide et imposant ! On échange des mots sympathique je me présente on rigole c’est le fameux Patrick .on ira jusqu’au col de spandelle en pleine discussion déjà amicale , je monterai seul lui derrière et il me reprendra dans la décente pleine balle peur de rien le Patrick. On arrive a Argelès il est midi toute la place principale est remplie pour le marché, je perds Patrick et je sais que la journée va être longue je décide de m’arrêter a la sortie de la ville a une boulangerie 2 wrap poulet un coca et un pierrier illicopresto je repars dans ce beau décor pour aller chercher le virage principal en Ariège vers 16h je pique du nez énorme coup de barre je m’endors sur le vélo c’est la première fois, je décide de ne prendre aucun risque je me gare sur un pti parking en herbe et la surprise je découvre Patrick déjà allongé à côté de son vélo comateux il me salu de la main je met le réveil 10 mn m’endors et me réveil c’est génial je n’ai plus le coup de pompe et je repars avant Patrick il y a du lourd a venir , la stratégie est bonne je vais enchainer le trio de gros cols fin d’aprèm quand la chaleur s’estompe Port de balès tout seul et Peyresourde dans la nuit avec patrick. Puis viens le premier moment de panique je n’ai plus de lumière avant je me rend compte que rien a charger …je m’excite m’énerve sur les appareils rien ne marche..je décide de monter dans la nuit et faire le point au
cp2
il est 2h00 du matin je suis enfin au Cp2 à ste marie de campan au pied du géant des Pyrénées le col du Tourmalet, je retrouve la chaleur humaine des organisateurs les race angels !
A ce moment je ne me sens pas bien c’est le bazard dans mes affaires, j’ai froid de fatigue et mes lumières ne charge pas un rien m’énerve… Je rentre au gîte au chaud et je profite d’une bonne assiette de pâtes pour me reconcentrer et réfléchir correctement. J’essaie un autre câble usb pour recharger et la bingo sa fonctionne quel soulagement ! Je m’allonge sur un matelas proposé par l’organisation à côté de Patrick et lui annonce que je ne fais qu’une heure de sommeil je tombe de fatigue , il ne me réponds pas je crois qu’il dors déjà…à peine les yeux fermés le réveil sonne , sensation incroyable j’ai tellement dormi profondément que je me sent carrément bien ! Je prends mes affaires m’habille chaudement et attaque la montée du tourmalet il est 3h30. Au bout de 10 mn je jète déjà mes affaires contre le froid dans ma sacoche car je bouillonne de chaleur. Arrivé au sommet après 2h de montée j’aperçois une lumière non loin derrière persuadé de voir Patrick revenir sur moi mais ce n’est pas lui c’est Charles Dullain qui finira 3ème de l’épreuve et il m’apprend que Patrick a oublier de charger ses lumières pendant le repos .
Nous faisons la descente tous les deux et Charles s’arrêtera déjeuner à luz st sauveur je repasse devant pour la dernière journée et j’ai clairement en tête de terminer dans la nuit prochaine pour conforter une place dans les 10 premiers.
Le jour se lève c’est une sensation très agréable je me dirige en direction du col du soulor aubisque et au pied de ce géant Charles me redouble toujours dans son style impeccable je n’essaie même pas de m’accrocher, dans l’ascension je croiserais pas mal de cyclistes qui auront toujours un mot de sympathie envers moi !
Même avec une heure de sommeil je me sens étrangement bien je suis motivé par le résultat qui se rapproche. Je fais souvent le point sur ma nourriture un gros enchaînement se profil col de marie blanque et ichere labays 4h de montée que je passe dans ma bulle petit rythme je suis actuellement 7ème de la course. A la sortie de labays je recois un texto de ma femme qui dit » tu as doublé les deux » et sur le coup je ne comprends pas trop je n’ai croisé personne pourtant. j’attaque la décente magnifique de la pierre saint martin et en bas je croise un motard surexcité qui me fait des grands signes je reconnais un client de mon travail qui me suis de pres sur le tracking il est venu m’encourager et m’annonce que je suis bien 5ème je n’y crois pas mes deux concurrents direct se sont arrêtés de fatigue dans l’après-midi et je ne les ai même pas vu !
Un regain d’énergie s’empare de moi je suis comme transcendé à ce moment de la course , je décide de creuser l’écart pour que leur rêve de revenir sur moi devienne impossible, je suis dans la plaine d’Arette que je connais bien je roule comme à la maison vitesse accélérée, j’enchaîne les deux cols costauds ahusky et gamia au train comme je sais le faire mais avec un vélo de 14 kg et après 2h d’efforts j’ai 10 km d’avance sur mes deux poursuivants et j’enclenche le mode gestion jusqu’à 100 km de l’arrivée où la mentalement tout bascule . Fatigué et pressé d’arrivée je m’emballe j’étais persuadé d’arriver avant minuit et je me rend compte qu’il faut encore avaler 2000 m de d+ c’est interminable au plus profond du pays basque mentalement je lutte c’est les montagnes russes sur la route je compte km par km. j’avale tout ce qu’il me reste en nourriture et les km ne diminue pas j’ai une heure d’avance sur Patrick qui est revenu 6ème mais je psychote je me retourne tout le temps comme si il était derrière moi je regarde mon graphique sur le GPS c’est interminable..et la à 30 km de l’arrivée je vois une pointe monstrueuse sur le graphique je me rend compte que on se rapproche du pas de Roland…du fameux mur d’artzamendy appelé communément l’enfer basque par les locaux je m’enfonce mentalement car mon esprit lui est déjà à l’arrivée .
Deux solutions s’effondrer et perdre beaucoup de temps ou le dominer cet artzamendi pour en finir au plus vite ! Dedans en 34×34 je me flingue les jambes mais rien y fais je pose pied a terre les derniers 50 m c’est au moins du 20%… l’ambiance est froide et bizarre à cet endroit je me retourne toujours dans ma psychose comme si le peloton était à mes trousses. Je sors de ce merdier et je roule tranquille jusqu’à l’arrivée la délivrance je suis tellement au bout de moi même que je ne me rends compte de rien ,les race angels sont là pour m’accueillir cette famille chaleureuse ..je m’assois enlève mes chaussures je viens de rouler 23h non stop depuis le cp2 sans une seule pause sommeil, je fais un rapide bilan dans ma tête..1000 km 23000m de dénivelé 2h de sommeil je suis à la 5ème place quelle performance je viens de réaliser et pour une fois je suis fier de moi eternel insatisfait de naissance..une question me vient.
Mais où vais je m’arrêter dans l’ultra distance ? (ça c’est Fastclub!)
Aujourd’hui je n’ai toujours pas la réponse !
Je glisse quelques lignes après une relecture quelques jours plus tard pour constater que le plus dur n’est pas forcément ces trois jours de courses intense mais bien les deux semaines qu’il m’a fallu de récupération pour effacer les séquelles de la course et retrouver un corps normal et énergique…mais l’envie d’y retourner n’a pas pris une ride 😉
Merci à ma famille, mes amis et tous les gens qui m’entourent et m’apportent du positif au quotidien pour me sentir en pleine forme sur ce genre d’épreuves.
Rendez-vous pour de prochaines aventures et merci à vous d’avoir pris le temps de me lire .
Bonjour à tous et merci de commencer à lire ce résumé. Il est très compliqué de vous raconter la course car les détails arrivent et repartent sans cesse de mon esprit. Chaque kilomètre comporte une sensation, un sentiment et si je vous l’écris on arrivera jamais à la fin ! En parlant de la fin sachez juste que sur la dernière ligne j’écris que j’ai pris beaucoup de plaisir et que je vais continuer (pour ceux qui n’arriveront pas au bout)! J’ai essayé de vous rapporter les principaux faits de course suivant les km.
Km -13000 Il fallait savoir quelles courses faire cette année, La Transpyréenée était mon objectif majeur, plus long, plus de dénivelé, une concurrence européenne et une organisation étrangère. Tout ceci facilité par un parcours quasiment à domicile.
Km -1500 mois d’août – préparation du setup / récup, après avoir fait un entraînement à base de longues sorties, de parcours à étapes et 3 courses d’ultra depuis Avril je prends presque 3 semaines sans vélo en allant sur un contest de vtt en Allemagne.
Km -1000 mois de septembre / mise en route et finition du parcours. Bien sûr après la coupure j’ai l’impression d’avoir perdu mon entraînement. Je recommence fort avec plusieurs 200km et je m’applique sur mon alimentation et le sommeil (même si en même temps je finis des petites choses pour partir l’esprit tranquille sur la course). Question itinéraire je le trace sur komoot avec un bon taux de certitude. Niveau équipement le vélo est prêt, j’ai testé et choisi les bonnes sacoches avec mon nouveau partenaire (spad Channel pour la marque Miss grape) Yann de chez SUPERVELO me fait passer des consommables car il faut partir avec tout de neuf, sur 1500 km le vélo s’use !
Km 0 – C’est la veille du départ, je vais au check in + briefing de la course. Au contrôle technique c’est les copains qui sont présents pour filer un coup de main à l’organisation. Phil, Mat, Tristan sont là, je lance à Phil « tiens Phil (fits cycling) si tu veux t’amuser j’ai mes vitesses qui passent pas terrible ». Il se lance dans le défi et passe un moment dessus, je commence à me dire que la batterie du dérailleur s’use et que je vais être en galère pendant la course, j’ai pris deux batteries pour la course soit 2x 1000km d’autonomie pour une course de 1550km… Finalement le problème venait de la patte de dérailleur que j’avais encore une fois tordue… Merci Phil encore une fois.
Km 0 – J’arrive au départ 6h00, la première vague passe devant moi, je m’installe. Juste à ma gauche, j’entends « salut, je suis Julien on a des potes en commun (c’est Julien Roissard, Yann m’en a parlé hier soir, cet été il a fini troisième de le Tree Peaks (2000km)). On fait un départ cool, il commence à pleuvoir, Christopher roule avec nous, on croise Thomas Jacquelinet (vainqueur de la dernière édition) dans le col d’Oxtondo malade à l’arrêt complet. On discute bien tous les trois et le rythme est bon.
Km 60 – cp 1 – Arrivé au Cp1, nous sommes aux alentours de la dixième place. On tamponne les cartes et commençons la descente d’Ispeguy, arrivés en bas on se sépare avec Julien, nous n’avons pas la même route de prévu. Qui a raison, aucune idée à ce moment-là… On se sépare mais très contents d’avoir roulé ensemble. Je lui dis que j’espère le revoir pendant la course !
Km 150 – Je suis depuis le col d’Ibineta sous un petit nuage qui me cache le soleil et me mouille de temps en temps, je suis le premier sur cet itinéraire mais visiblement j’arriverai au lac de Yesa en aillant perdu quelques places. J’arrive dans la ville de Jaurietta, cette route me rappelle de vagues souvenirs. Je passe un virage à droite et tombe sur un café où je m’étais arrêté avec Juju Marty il y a deux ans après une nuit éprouvante. Encore une fois ce café me sauve. J’en profite pour manger un bon sandwich, il est 12h49.
Km 200 – J’arrive sur la fin du lac de Yesa, le bilan, je suis 30 km derrière Julien que j’avais quitté au km 70, c’est dommage car nous avions le même rythme.
Km 255 – Sabinanigo, je me rappelle une sortie avec Clément et Georges, nous avions cherché de quoi manger ici même. Je m’arrête à l’un des deux supermarchés de l’entrée de la ville. Je mange et embarque une Tortilla de patatas sur ma sacoche pour cette nuit.
Km 362 – fin du parcours 2 – ville de plan, il est minuit, je passe devant un Hôtel Restaurant ouvert avec des vélos de bikepacking dedans ! J’en profite pour m’arrêter avant d’enchaîner pour la nuit entière ! – Double café + repas + avec Mortiz et Lucas avant la section gravel ! Je repars seul, Lucas est devant, Mortiz s’est arrêté dormir. La section gravel est juste à la sortie de la ville, c’est un chemin super propre, le col se passe à merveille, la descente est propre aussi, je me régale en full speed. Je dépose Lucas. Le 3T Strada aero gravel !
KM 435 – 4h 30 El pont de suert / Cela fait un peu moins de 24h que je suis parti, la fatigue arrive et la nuit à -2 degrés ne fait pas du bien, je décide de m’arrêter dormir pendant qu’il fait froid pour reprendre de l’énergie et laisser un peu le froid. Je trouve un sas d’entrée de banque, c’est un spot souvent utilisé en bikepacking, je m’installe dans mon bivy. Je met le réveil une heure plus tard, 5h30 j’ai bien dormi malgré l’isolation pas incroyable de l’endroit, je mange ma Tortilla de patatas et reprends la route.
Km 495 – Le jour s’est levé, j’arrive sur une autre ville où je passe régulièrement en vélo, je trouve un nouveau café pour me faire un déjeuner royal (vraiment royal) je suis reparti pour une journée entière. Neils Phillips en profite pour me doubler à ce moment-là. Nous sommes à un carrefour important, pour rejoindre le CP3 à Os de civis il existe deux tracés, un premier court avec du gravel, un deuxième au moins 20km plus long mais sur la route. Je vois que sur les trackers les premiers passent environ le même temps sur les deux parcours. On voit quand même que le gravel a l’air de coller. Je suis mon programme et me lance dans le chemin le plus court. Attention la montée, sur route pour le début (avec de très fort pourcentages) et ensuite la route disparaît pour une piste 4×4. Pour le moment le 3T de gravel (rire) s’en sort bien, au bout d’un moment ma transmission route n’est plus adapté, je commence à pousser. J’arrive à la bascule ! Heureux comme tout, je sais que la montée n’est pas fini mais je me dis que j’ai passé le plus dur. Je profite du paysage car je fais clairement du hors piste pour traverser les Pyrénées dans le sens le plus basique qui existe. Je profite d’une descente globalement agréable au soleil. Je redécouvre un fois encore les Pyrénées.
Km 534 – Je commence la montée finale vers Os de civis, dès le début c’est trop raide, je pousse et ma vitesse est de 5km/h, je vais passer plus d’une heure à pousser mon vélo.
KM 540 – Je bascule dans la descente… C’est une horreur, après la montée en poussant c’est la descente avec des grosses pierres qui me massacrent , impossible de prendre de la vitesse. L’important est de ne pas crever.
Km 547 – CP3, Je raconte des blagues à l’organisation sur mon vélo pas adapté au gravel, je suis toujours en sixième ou septième place. J’ai fait une belle remontée après mon erreur du premier jour.
Km 575 – Christopher qui s’était arrêté se restaurer me rattrape et on en profite pour discuter pendant une bonne vingtaine de km. On parle d’expérience, de vie, c’est un très bon moment. Il me sape le moral en me disant « j’en profite de rouler avec toi comme ça je vais moins vite…rire) Je lui sape le moral en lui disant que j’ai mal nulle part ahaha c’est vrai en plus. C’est sa première épreuve d’ultra, ses articulations coincent un peu.
KM 612 – Mon fan club composé d’Emilie et ses parents m’attendent devant un café ! Ça fait un petit moment que j’attends cette pause. Une fois dans la baraque à frite, rien n’est très appétissant, je prend un sandwich pas incroyable. Je suis fatigué mais ne m’en rends pas vraiment compte. Je prend de quoi faire des provisions pour la nuit au supermarché en face mais encore une fois rien d’incroyable.
Km 620 – Je monte à la Molina avec Seb un ami qui m’a rejoint, j’avance plus.
KM 630 – Dans la descente, je vois des voitures de police, assez rapidement je vois sur le trackers que Christopher a abandonné, je n’ai pas plus d’information mais j’espère qu’il va bien.
Km 666 – Il est 20h j’arrive dans la ville de Ripoll et cherche immédiatement un restaurant pour manger, je trouve un petit truc, je prends un steak frites (pas de quoi me redonner de l’énergie) Je décide d’aller à l’hôtel, je suis cramé, mal au ventre, à ce moment-là je m’aperçois que je ne suis pas aller aux toilettes depuis 1 jour et demi.
Km 666 – 2h du matin c’est reparti, je suis collé, le col me massacre, le col d’Ares quasiment 30km. On peut dire que la reprise est agressive. A ce moment-là je pense vraiment à l’abandon, il me reste un peu moins de 1000 km et vraiment j’ai l’impression de ne pas avancer.
KM 741 – St Laurent de Cerdagne, je viens de descendre pendant quelques kms et me laisse tenter par une partie de la Véloroute (piste cyclable très propre au milieu de nulle part) J’arrive dans la ville de St Laurent, il est 7h, je m’engoufre dans une boulangerie, épicerie, restaurant et café ! 2 quiches, un café et une chocolatine plus tard je repars (je vois en partant une miche de pain en forme de tortue sur le comptoir, original)
KM 751 – CP4 Coustouges, cp passif, je traverse sur l’Elan, j’ai repris des forces, ça va beaucoup mieux.
Km 778 – J’arrive à la fin de la partie descendante, quel bonheur, il commence à faire chaud, j’enlève des épaisseurs, la journée est vraiment lancée, le prochain objectif est le cap Béar.
KM 809 – Je suis passé au col de Banuyls et j’enchaîne sur la route des Crêtes, c’est très très beau, je profite ! Mention spéciale sur la route de Capmany jusqu’à Port Vendres à travers le parc national de l’Albera qui m’a fait penser au désert des Agriates en Corse.
KM 828 – CP 5 Cap bear, Emilie m’attend en vélo sur la corniche, il est midi, le soleil tape, il fait chaud et je suis très content d’arriver au cp, la famille d’Émilie est là aussi pour m’encourager, les idées d’abandon sont complètement oubliées, je suis sur une bonne dynamique.
KM 835 – Face au port de plaisance, un restaurant boulangerie, je me restaure pendant une bonne heure, c’est le moment de prendre des forces pour la journée, j’ai Benoît et Jana qui me remontent sur le tracker depuis le matin. Avant de repartir j’ai même Benoît qui arrive au café ! Il mange une petite quiche et on repart ensemble (moi qui ai mangé pour la journée ça m’étonne qu’il ne mange que ça…) Mon Gps me fait tourner à droite, je perds Ben à ce moment-là.
Km 874 – Entrée dans le parcours 6 « return route »… Un parcours de 621 km pour 17280D+ des chiffres effrayants mais théoriquement plus facile car je connais les ascensions et ce sont des grands cols plutôt que de la bosse non roulante… Quelques kms après je tombe sur Benoît et ce coup-ci nous roulons vraiment ensemble.
KM 896 – On traverse Ile-sur-têt, un kebab est ouvert, on profite pour faire le plein d’eau et on partage un coca assis par terre, un moment plaisir.
Quelques kms plus tard on tombe sur l’organisation avec qui on s’arrête pour raconter quelques blagues. Au passage je prends des nouvelles de Christopher le suisse, il est bien tombé hier, Hôpital immédiatement, pas mal de fractures mais rien de “définitif”. C’est pas cool mais je suis rassuré. Plus tard dans la course il me répondra sur Messenger. J’ai hâte de le revoir sur un vélo !
KM 938 – J’arrive dans Caudies-de-Fenouillet, on s’est séparé avec Benoît qui bombarde dans les descentes, il est exactement 19h40 quand je rentre dans la ville et je cherche le vival qui est ouvert jusqu’à 20h (source Mylène Prieur et Google) le volet roulant est fermé au deux tiers, je passe dessous et supplie le gérant de me laissé acheter de la nourriture, la zone est plutôt désertique c’est ma seule chance pour ce soir. Il accepte et j’achète mon repas (je prends même un fouet catalan, il s’agit de manger local). Je trouve un banc quelques mètres plus loin où je m’installe pour prendre mon repas royal et aussi me préparer pour la nuit qui s’annonce fraîche en montagne. Ben lui s’arrête dans cette ville pour dormir, tout ce que je roulerais avant de dormir sera de l’avance sur lui demain.
KM 950 – J’avance depuis quelques kms après mon repas, Clément au téléphone me prévient que Jana me remonte et que je suis sensé l’apercevoir dans la nuit. Je ne vois rien et continue de pédaler, 5 minutes après qui voilà à côté de moi ? Jana, toute souriante et sur un très bon rythme ! On discute, rigole, parlons de grenouille sur la chaussée… il fait bon à ce moment, très bon. Elle me raconte qu’elle a une chambre d’hôtel dans la prochaine ville (Axat) mais qu’elle est en pleine forme et qu’elle hésite à s’arrêter… Moi mon programme est de passer le col de Pailhères ce soir (enfin, cette nuit!) mais c’est un sacré chantier que je connais car je l’avais repéré dans l’été.
On arrive à Axat, Jana file dans sa chambre et moi heureux tombe sur de beaux toilettes publiques ! C’est parti pour la nuit !
KM 971 – Col de Garavel (il était pas prévu celui-ci), je suis un peu désorienté car je pensais avoir vraiment repéré ces routes-là mais je ne reconnais rien. Je passe à Escoloubre-les-bains (une vallée très humide normalement mais la température est bonne) Je me lance dans le col de Pailhères. C’est 15 kilomètres d’ascension et je commence à bien m’endormir sur le vélo… Je pense que je n’avance absolument pas. Je sais qu’il y a un village un peu après, je vais y chercher un abri pour dormir quelques heures. J’ai passé 2 cols depuis que Jana s’est arrêtée donc c’est déjà une bonne marge.
KM 995 – Village de Rouze 1100 d’altitude à quelques kms du sommet de Pailhères, je tombe sur un endroit original pour dormir, des toilettes publiques ! J’ouvre la porte pour voir comment est l’agencement et la propreté à l’intérieur … Là c’est une délivrance, j’ai l’impression qu’il y a même le chauffage à l’intérieur et c’est tout propre. Dommage que je n’ai pas ma brosse à dent dans les affaires car c’est royal. Je m’installe pour faire une belle nuit. J’ai même chaud avec la couverture de survie sur moi. Je dors une heure, me lève et comprends que je n’ai pas assez dormi et me recouche. Au final je dors 3h et repars pour finir ce satané col ! Je passe au sommet en pleine nuit et il reste encore de la neige sur le bas côté.
KM 1026 – En bas de la descente, je m’endors avec le froid, je saute dans un abri bus pour 15 min de sieste, c’est encore la nuit pour quelques temps j’ai du mal à me réveiller. Je viens de doubler Lucas qui dort.
KM 1075 – Tarascon-sur-Ariège ! Je vais enfin avoir mon petit déjeuné que j’attends depuis plusieurs heures sur une route de crête qui ne roule pas terrible. Bon, c’est pas royal mais je trouve un Macdonald (il est 9h du matin) 3 petits hamburger, muffin, café, chocolat chaud et je recharge mes appareils électroniques. Anecdote : à ce moment-là nous sommes Lundi matin, Clément et Georges me téléphonent, ils n’arrivent pas à accrocher la caravane pour l’amener à l’arrivée de la course, je gère la situation et appelle mon voisin pour les aider… Il y a eu un abandon dans les coureurs devant moi, je gagne encore une place. Lorsque je repars Jana et Ben ne sont pas très loin derrière.
KK 1095 – J’attaque le col du Port-de-l’Hers, un cycliste me rattrape et me double facilement mais semble vouloir discuter. On commence à rouler ensemble et discuter, il fait très beau en cette matinée c’est agréable. Vient le moment où il pose la question fatale : Tu fais quoi comme parcours (ahahaha) C’était la question à ne pas poser ! Je lui ai raconté ma vie pendant le col entier ! J’en profite pour garder le rythme avec des bascules très rapides en haut des cols pour me mettre à l’abri des copains et copines juste derrière !
Au passage entre Tarascon-sur-Ariège et Bagnière-de-Luchon les cols sont vraiment magnifiques !! Grand moment de plaisir !
Km 1170 – Arrivé dans le charmant village de Castillon-en-Couserans, je m’arrête à la boulangerie du village pour le goûter, je m’installe même en terrasse pour manger mes 3 parts de pizza végétariennes et ma chocolatine. Je suis proche d’un Vival aussi, j’y vais faire un tour pour acheter des bananes. Arrivée à la caisse la femme devant moi me laisse passer et me dit que j’ai pris le dernier lot de banane ! Je lui réponds qu’en échange de ma place je lui en offre 2 ! Voilà, j’ai fais du troc et j’ai bien rigolé avec tout le monde dans le magasin et je suis reparti avec 3 bananes de compet !
Je continue ma route vers le Portet d’Aspet en direction de Bagnière-de-Luchon, derrière moi Ben et Jana sont pas très loin mais ont plus de cols à leur actif dans cette journée. Je suppose qu’ils vont s’arrêter à Luchon pour la nuit.
KM 1238 – Bagnière de Luchon ! Il est 21h, c’est une heure et une ville parfaite pour s’arrêter manger ! Ce soir c’est resto pour prendre des forces avant la nuit. J’essaie une pizzeria sans succès, je trouve une crêperie de qualité relative mais capable de me servir ! Double crêpes salées, cacahuètes, Coca cola et San Pellegrino. Je repars en direction du col de Peyresourde (que je n’apprécie pas vraiment mais que j’ai hâte de gravir car je connais ces routes)
KM 1251 – Je bascule au sommet… Bon, c’était très long ! Finalement je vous le confirme, je ne l’aime pas ce col ! Grosse galère dans la descente, je suis trempé de sueur et d’humidité et je m’endors, pour ce soir je n’arriverai pas à passer le col d’Aspin dans cet état là.
KM 1276 – J’arrive dans la ville de Arreau et je me mets en recherche d’un spot pour dormir, ça en devient un jeu ! Mais quel endroit je vais trouver ce soir ? Je teste des toilettes publiques et repars aussitôt ! La porte a une grosse aération sur le haut et ce n’est pas propre. Je vais vers le centre ville car je me souviens d’un grand préau. Je vais voir si il y a un « spot ». Au fond du préau je vois un ascenseur et des escaliers qui montent derrière. Sans grande conviction j’appuis sur l’ascenseur, miracle il s’ouvre ! (voilà mon premier spot pour dormir je me dis). Je rentre avec mon vélo et appuis sur le premier étage (pour le deuxième il faut une clé) L’ascenseur monte et s’ouvre : je suis dans la salle d’attente de la mairie ! Incroyable ! Il y a même de la moquette au sol, des prises électriques et de la lumière !! (M Le maire a même laissé son bureau ouvert !) Je déplace une ou deux chaises pour accéder aux prises et installe mon lit sur cette moquette. Quelle belle nuit ! (un détecteur de mouvement m’éclaire lorsque je bouge donc je ne bouge pas) 3h plus tard, je me dis que je suis en pleine forme. Je reprends la route en direction du col d’Aspin. La montée se passe bien, la descente un peu moins, visiblement je n’ai pas assez dormi encore une fois ! J’arrive à Payole et trouve directement des toilettes publiques (très beau bâtiment au passage avec même un sas avant les toilettes) Je m’assois et mets le reveil pour 10min plus tard, je fais ça deux fois, le coup de fatigue est passé je reprends la route.
KM 1308 – Montée du Tourmalet que je connais par cœur, coup de fatigue, encore une fois, je n’arrive pas à le faire passer. Je connais un ami qui vit sur le côté de la montée, la grange chez lui n’est jamais fermée, j’y vais, je perds du temps mais c’est nécessaire, j’y reste presque une heure, entre 5h et 6h…
KM 1317 – Dernier paravalanche avant la Mongie (dans le Tourmalet), je regarde plus bas et j’aperçois Jana en bas du col au niveau du camping d’Artigue. J’ai un bon 45 min d’avance.
KM 1322 – La bascule en haut du Tourmalet, il est 7h30, j’ai peur d’avoir froid dans la descente. Je rajoute une couverture de survie sous mon maillot pour avoir chaud et pouvoir rouler vite dans la descente.
KM 1342 – Petit déjeuner royal sur la place de Luz St sauveur suivi de provisions achetées au supermarché. Avec un ravito pareil c’est parti pour une longue journée, je suis à la maison, je connais toutes les routes maintenant, c’est un sacré avantage.
KM 1371 – Suite à des travaux sur le parcours initial, nous devons passer par le Col de Berède, Clément au téléphone me prévient de la raideur de la pente… Je vous le confirme, c’est raide !
KM 1391 – En plein col de l’Aubisque je tombe sur un couple que je salue, ils me repondent immédiatement avec un air sympathique et en anglais ! Ils viennent du Colorado, Sharon et Dean, on passe un très bon moment et eux aussi posent la question fatale… Tu es parti d’où ce matin ? Nous voilà maintenant amis, je suis invité dans le Colorado pour rouler et nous nous sommes échangés les emails (et pris en photo).
KM 1423 – Je suis dans le col de Marie Blanque, je viens de faire quelques kilomètres avec un inconnu qui attendait le passage de coureur de la course avec qui j’ai pu discuter quelques minutes. Il me tarde une seule chose, d’arriver à la roulotte de produits locaux pour déguster un bon jambon de pays / Brebis / confiture de cerise. Pas de chance, la roulotte est fermée…
KM 1440 – Je m’arrête au plus beaux toilettes de la région à l’entrée de Escot pour remplir mes gourdes, manger un bout et m’assoir sur un banc pour me reposer 5 minutes, depuis le matin je n’arrête pas ! J’en profite pour enlever mes chaussures, pour me rafraichir les pieds. Surprise j’ai les plantes de pied toute blanche (une question d’humidité) Il me reste un énorme chantier, le col de la Pierre st Martin.
KM 1446 – Col d’Ichère, je l’avais oublié celui-ci.
KM 1454 – Col de Lie : 3km pour 300m D+ ça pique un peu. J’enchaîne car le prochain repas sera à Arrete à l’hôtel de l’ours ! Je m’y été déjà arrêté sur le Bikingman Euskadi !
KM 1460 – Enorme surprise ! Christophe Iliou m’attend sur le bord de la route ! Christophe est un copain que j’ai rencontré sur les Bikingmans, une personne en or qui est venu monter la Pierre st Martin avec moi ! (je suis super content qu’il soit là car ce n’est vraiment pas une montée facile. Mais avant la montée c’est ravito ! Deux bons sandwichs pour rejoindre l’arrivée. En repartant direction le col on croise Jana qui arrive dans le village. Décidément elle ne lâche rien !
KM 1481 – Sommet du col, après une belle montée plaisir à discuter avec Christophe, on profite d’un soleil de fin de journée magnifique. David nous attend en haut pour nous encourager, ça fait encore plaisir ! On s’envoit dans une descente à grande vitesse en profitant des dernières lueurs du soleil.
KM 1504 – Nous nous sommes séparés avec Christophe, je me lance dans une petite montée vers Larrau, j’ai réussi à creuser de l’écart avec Jana, ça fait du bien et j’attaque la nuit en pleine forme et surtout le dernier col, Bagargui (connu pour ces pourcentages élevés)
KM 1520 – Les derniers kilomètres du col de Bagargui, il est aux alentours des 21h, les coups de fil se succèdent, ma sœur, ma copine, ma cousine, ma mère, des amis, cela est très efficace, ça me distrait. Il me reste maintenant moins de 100km.
Km 1556 – St Jean pied de port, je commence à sentir la fatigue, je profite de ce passage pour chercher un bar ouvert pour boire un café, je trouve seulement un bar qui est en train de fermer. Je demande un café, la machine est nettoyer pour le lendemain, pour un coca les bouteilles sont consignées. Je négocie et arrive à avoir quand même un coca ! C’est une victoire en soi. Je repars, fait 100 mètres et tombe sur 3 distributeurs automatiques, je prend du sucre et du plaisir, m&m’s, bonbons juste de quoi faire les 50 derniers km.
KM 1574 – Nationale direction Louhossa, vent de dos, faux plat descendant j’ai l’impression de voler sur le bitume, je regarde le compteur… 26km/h, pas tant que ça finalement…
KM 1593 – Je traverse Espelette, à la sortie de la ville : Grande surprise, ma sœur et Emilie m’attendent sur le bord de la route avec ma voiture (il est au moins 2h du matin) Je ne comprends pas vraiment comment gérer la situation en fait, elles sont là en pleine forme, moi je suis surpris et on peut dire fatigué… Il me reste 25km à faire et c’est compliqué. Le fan club me suit avec la golf, arf ce n’est pas évidant, je suis content mais en galère. Bon cela m’occupe le cerveau aussi, il ne me reste plus que quelques km. Les derniers km avant St jean de Luz, mon itinéraire approximatif me trahit une dernière fois en me faisant passer par un raidar très très solide mais bon c’est plus très grave, l’arrivée est en vue.
KM 1616 – C’est l’arrivée, corniche de St Jean de Luz, j’aperçois la caravane Fastclub avec un petit groupe de personne ! Ca y est, je suis arrivé, ça fait 4 jours et 21h que je suis parti. Je viens de faire la traversée des Pyrénées aller retour. J’embrasse ma famille, mon père arrive en vélo, il m’attendait à un rondpoint où je ne suis pas passé, il est quand même là. Clément a aussi fait le déplacement. J’ai du mal à aligner 2 phrases, je suis en train de switcher entre parler anglais avec l’organisation, français avec mes proches, excité et fatigué à la fois. Je m’aperçois qu’il est compliqué de comprendre que la course est terminée, qu’on a réussi. Je fini cinquième de la course, c’est une très bonne place pour moi. Il m’est compliqué de sauter de joie, mes émotions sont je pense altérées par la fatigue ou même l’épuisement ? Pour revenir, à l’arrivée, on fait quelques photos à l’arrivée et on file à l’appartement loué pour l’occasion par ma sœur. C’est parti pour une bonne douche suivie de gâteaux basques, charcuterie, fromage… Histoire de reprendre un peu de force. L’excitation dans le même temps est toujours là aussi.
Pour faire le bilan,
Je me suis inscrit sur cette course pour continuer dans mon parcours en ultra distance, je l’avais sélectionné pour la difficulté du parcours, son niveau de concurrence et l’organisation iconique dans le monde de l’ultra.
La difficulté était bien présente, on peut parler du parcours dans sa réalisation mais aussi dans sa création. Dans la création je paie une fois de plus un manque de précision sur ma map. Pas de grosse erreur mais des choix non payant. Mon premier « mauvais » choix a été de passer la frontière juste après le cp1 par le col d’Ibaneta, globalement je perds 1h30 sur Julien Ruissard (qui finira 4ieme). Le deuxième choix optimiste a été de passer par une belle section Gravel juste avant le Cp3, une option prise par je dirait 30% des concurrents, je laisse énormément d énergie à pousser mon vélo pendant trop longtemps (je suis très heureux d’avoir passer cette section en plein jour!) Pour le dénivelé et la longueur de la course tout a été parfait. L’entrainement était là, le retour avec les grands cols et longues descentes était comme prévu. Le fait de rouler sur des routes que je connaissais m’a énormément aidé, assez rapidement sur le retour j’étais en terre connu et c’est rassurant. J’ai réussi quand même à découvrir des cols et passage incroyable le long de la course.
Le niveau de concurrence était bien là aussi, la liste des concurrents avec très peu de Français. Quelques grands non mais surtout un niveau globalement haut. En même temps la barrière horaire pour être finisher était serré, nous étions environ 150 au départ pour 62 classé à l’arrivée. J’ai trouvé ce que je cherchais.
L’organisation iconique ? Oui complément, même si ceux ne sont plus Mike ou Anna, l’esprit perdure, c’était la première fois que je participais à une course avec une organisation étrangère. C’est une affaire qui roule, aucun suspense, beaucoup de papier et dossier en amont, pas de souci sur les portions imposées. Un seul message durant toute la course pour des travaux sur un pont avec modification de parcours, tout est carré. Question infrastructure c’est limité et on les comprends ça nous a permis de leur prêter une caravane pour l’arrivée ! Apparemment la soirée des finisher était bien (je n’y suis pas allé)
La où je suis très satisfait de ma course et sur l’augmentation de la distance totale et le nombre de nuit. Petit à petit je m’améliore dans mon évolution en ultra distance. Je trouve pas mal de points à améliorer et le résultat m’oblige à continuer dans cette discipline. Je prends beaucoup de plaisir sur ces courses, les nuits entières à pédaler, les endroits improbables pour dormir, les histoires à raconter. Les statistiques difficilement imaginable il y a quelques années. Se dire plusieurs fois durant la course : c’est bon il reste plus que 1000, c’est bon il ne reste plus que 500, je vais pousser… Je ne dirai pas qu’il y a une déconnection car le soutient sur les réseaux est plus qu’important mais je dirai plutôt que le temps s’arrête totalement pendant la durée de la course. Mentalement j’ai franchi un cap sur cette course, physiquement je suis prêt aussi à faire plus long, ce sont deux choses très encourageantes pour le futur.
Le futur justement ou je compte bien continuer à progresser pour allonger les courses pour arriver confiant sur les épreuves les plus célèbres de l’ultra.
Salut moi c’est Steven, né en Provence entre le Luberon, les monts de Vaucluse et le Ventoux. J’ai débuté le vélo il y a un an, j’ai découvert Fastclub quelques temps après grâce à Yann et Supervelo. J’ai directement adhéré à cette équipe et je le regrette pas. J’ai vite compris la devise du club et je me suis mis au café ^^ j’ai surtout compris que pour pouvoir être performant il fallait rouler, rouler et encore rouler pour pouvoir accomplir de nouveaux défis.
Un jour banal dans mon travail d’ambulancier, après avoir déposé mon patient à l’institut Sainte Catherine d’Avignon qui lutte dans la recherche et soins des patients, je vis une petite affiche qui mentionne « Ventoux contre le cancer ». Après avoir fait deux trois recherches, le projet m’emballe.
Le principe est simple : monter le Ventoux mais pour pouvoir le gravir il faudra que chaque participant récolte la somme de 275€ qu’il reversera à l’institut ou hôpital de son choix. Pour ma part j’ai choisi la clinique Sainte Catherine d’Avignon. Après 3 mois de recherche j’ai réussi à récolter 300€ et trouver deux sponsors. Le 1er défi est relevé, maintenant place aux choses sérieuses.
Jour J, 3 septembre, 7h00 : l’ambiance est bonne enfant et tout le monde est motivé pour la bonne cause. Je récupère mon dossard, prépare mon vélo il est 8h00, c’est déjà l’heure du départ. Les premiers 10kms sont plutôt tranquilles, je suis avec un petit groupe. Mais je ne suis pas satisfait de mon allure, un challenge est un challenge ! Je décide de descendre de braquet et de faire la route seul. 5kms plus tard première rencontre avec Alexandre, nous ferons le reste de la route ensemble. Arrivée au chalet Reynard petite pause de 5min histoire d’avaler une banane et discuter avec les bénévoles et nous repartons. Les 5 derniers kms se passent plutôt bien jusqu’au fameux col des tempêtes qui porte bien son nom, la température chute, la pluie le vent se font sentir mais cela ne nous arrêtera pas, dernier virage et nous voila arrivés au sommet du Ventoux avec un merveilleux accueil de tous les bénévoles. Deux trois photos prises et nous voilà reparti..
Bilan de cette journée, l’association aura récoltée au total 80 509€ avec 191 participants et 74 bénévoles.
Un grand remerciement à mes partenaires, donateurs et sponsors qui m’ont aidé à pouvoir accomplir mon challenge…
@avintur.ventoux
@lokkikombucha
@pizzaparadisobedoin
@cavedelumieres
@lesateliersdufaubourg
@boulange.cc et bien sur @fastclub.cc
Et Un grand MERCI à l’association et bénévoles qui ont œuvré pour pouvoir organiser cette journée..