“BikingmanX Maroc” par Maxime Prieur

Maxime Prieur, nous fait un retour sur le BikingmanX Maroc, une course d’ultra distance en mode gravel ! Pour illustrer la lecture de ce résumé de course, je vous invite à regarder en parallèle ses statistiques Strava de cette aventure dans l’Atlas

Le BikingmanX Maroc, c’est la dernière course de la saison et honnêtement elle arrive tard. Depuis le 22 Avril avec la Desertus Bikus les courses se sont enchainées. La dernière en date le 500 km du Bikingman alpes Maritimes était le 15 septembre. C’était il y a un mois et demi. 

Du point de vue de ma forme je ne sais pas exactement sur quel niveau je peux me baser. Les deux derniers ultra étaient des 500 km sans dormir. Sur les dernières semaines avec GCN j’ai fait uniquement des sorties intenses. En preuve, la vidéo comparative entre le Ventoux sur Zwift et en réel (où j’ai amélioré mon meilleur chrono). Et aussi le Roc d’Azur Gravel ou j’ai pris une très belle 26ième place sur plus de 400 coureurs. Si je fais une analyse je sais que globalement sur les 500 premiers km je peux y aller franco. Mon expérience prendra la suite… Les km ne s’oublient pas. 

Dans la préparation de ce Bikingman une chose est très importante et brouille les cartes. L’organisation ne dévoilera le parcours que la veille du départ à 16h. Nous ne savons pas quel sera le dénivelé, le profil du parcours, le nombre de km en gravel… Cela complique pas mal la préparation mentale de la course ainsi que le matériel à prendre. Vu que c’est l’épreuve reine des Bikingman elle se doit d’être plus complexe.

Heureusement nous sommes 10 inscrits du club et 10 à s’interroger sur le parcours. Mine de rien ça aide à répondre à quelques questions. De mon côté je fais des hypothèses de parcours au départ de Marrakech sur Komoot en allant dans l’Atlas. Ce en regardant les différentes photos et points d’intérêt que propose le site. Je regarde les parcours des autres courses existantes au Maroc pour avoir une idée de la trace… Côté vidéo, je regarde aussi pas mal de reportage vélo sur le Maroc et l’Atlas pour me projeter au maximum. 

Rebondissement dans cette recherche, quelques jours avant le départ, sur le site Owaka qui diffusera le livetracking. On ne peut pas voir la trace mais on voit le profil du dénivelé de la course. Donc avec ce profil nous sommes partis dans les hypothèse plus précises. Avec Clément Bancons nous cherchons donc les routes potentielles les informations que nous avons sont : 

  • un col à 2100 mètres après 93 km de course
  • une photo d’un col dans des gorges magnifiques sur Instagram publié par Bikingman
  • un col après 600 km qui monte à 2900m d’altitude
  • 1020 km pour 22000mD+

Après un peu de recherche on est sur une hypothèse crédible de parcours : 1030 km pour 17000 de D+. En utilisant l’appli ride epic weather on arrive à avoir des infos météo qui donne une belle tendance pour la course. Les températures seront comprises entre 8 et 25 degrés sur la totalité de la course . avec une deuxième nuit difficile en très haute altitude où il faudra faire attention avec la fatigue pour la sensation de froid. 

Fini pour la préparation maintenant passons au séjour et à la course. 

Après un voyage sans aucun accroc nous voici arrivés avec Emilie dans notre Riad du centre de la médina de Marrakech. Le vélo est bien remonté et en pleine forme (pas comme Emilie qui se tape un rhume de l’espace). Nous allons retrouver les copains à l’hôtel accueillant la course. Cela me fait mes 10 premiers km dans Marrakech et ses alentours. C’est plutôt sport, il vaut mieux ne pas trop chercher à réfléchir et faire à l’identique des marocains. 

Dimanche matin : Première étape de la course, contrôle du matériel, pesé du vélo et passage à la photo de présentation. Voici ma première bonne nouvelle, le vélo complet sans l’eau est à 12,6 kg ce qui le classe dans la tranche basse de la course (voici de l’énergie d’économisé au prix de concessions matérielles). 

Dimanche après midi, briefing et découverte du parcours. Deuxième bonne nouvelle : notre hypothèse est quasiment la bonne, nous avons presque le même parcours ce qui valide les choix d’habillement pour la météo. Bonne nouvelle aussi, il y a seulement 16 000 mètres de dénivelé, cela augmente naturellement la vitesse moyenne de la course. 

Passage obligatoire à l’émission du Bikingman prologue avec Cédric, Axel et Bruno un peu plus tard dans l’après- midi. C’est bien beau mais sur cette épreuve encore plus que d’autres je fais parti des favoris, mon expérience gravel et mes résultats me trahissent. Dans le viseur les concurrents : Laurianne Plaçais, Laurent Jalabert, Florent Dumas, Christian Auriéma, Clément Bancons (qui est dans une super forme) et tous les autres car sur ces courses il y a toujours des belles performances ! 

Lundi matin 4h, départ! 

Le départ est dans 1 heure, le taxi est devant le riad, on jette le vélo à moitié dans le coffre, un tendeur improvisé pour qu’il ne s’échappe pas et on embarque avec Emilie qui m’avait préparé un petit déjeuner de compétition. 

3 km avant le départ réel, Clement Bancons remonte l’équipe entière au premier rang de la course (quelle rigolade, on se prend pour une équipe World Tour). 

Départ réel, comme à mon habitude j’attaque ! Je suis en tête, il reste 60 km pour arriver en haut du premier col celui de Tichka. Faire cette attaque me permet de me mettre sur un gros rythme et de juger le comportement des autres. 

Sur la fin du col les lacets me permettent de voir les concurrents : le tandem Belge est deuxième, Laurent Jalabert et Christian Auriéma en chasse et je vois sur le live Laurianne pas loin aussi. Je vais pousser pour créer un bel écart ou pour les fatiguer. Mon vélo est léger, mes pneus bien gonflés, je pousse et tout va bien. 

Descente avec un goudron neuf, mais quel plaisir ! Je fais une petite erreur de parcours mais le gps me le signale immédiatement, un petit demi tour rapide. 

Les kilomètres s’enchainent. Tout roule très très bien. J’arrive dans une portions avec un fort vent de face et de lignes droites interminables mais bien calé sur les prolongateurs j’avance correctement. 

Cliché, à ce moment la je commence à ne plus avoir d’eau, je suis sur une longue ligne droite avec un fort vent de face, une station essence abandonnée sur le côté, des paysages désertiques, des vieilles voitures américaines pleines de sable. Un homme debout à côté de la station me regarde passer. Je m’arrête et lui demande de l’eau ou du coca, il n’en a pas… 

Je reprends ma route, km 200 je traverse la première frontière de la région, c’est lunaire et magnifique. 

Entre CP1 et CP2

KM 235 : Premier checkpoint, je suis toujours en tête mais nous sommes 10 en 10 km donc mon avance est infime. Je remplis mes bidons, prends un coca, un pain et repart immédiatement en moins de 10 minutes. Je croise en partant le tandem Belge et leur raconte des blagues. Le but est aussi de s’arrêter rapidement pour forcer les concurrents à faire pareil ! Je continue d’essayer de mettre la pression sur la course. 

Depuis quelques KM nous avons tourné et le vent arrive de dos maintenant. Je l’avais vu sur les prévisions météo et il va rester pendant 400 km dans le même sens ! La sensation de forme est très plaisante ! 

J’arrive dans la première section gravel (je n’ai pas spécialement regardé combien de km elle dure) avec le vent de dos je roule vraiment vite dedans, c’est assez propre je profite. Les paysages sont dingues, je suis vraiment au milieu de nul part. 

Les km s’enchainent en gravel, je garde un très bon rythme, mon seul objectif est de creuser l’écart ! La section de gravel fait plus de 50 km… Heureusement que j’avais fait le plein d’eau ! Je reprends la route, refait le plein dans un village et me lance dans la deuxième section gravel avec la nuit tombante. Cette section est un peu plus accidentée, il faut trouver de la portance, nous sommes dans un lit de rivière, je fais la trace pour les copains ! Sur les derniers km de cette piste je frôle un roncier marocain ou j’y laisse un parti de mon tibia et je pense de mon pneu arrière. (J’ai du faire la trace jusqu’au roncier car tous les tibias étaient rayés à l’arrivée). Juste quelques kilomètres après je tape une belle pierre dans la roue arrière et fais un magnifique travers inattendu ! 

Je déboule sur la fin de cette seconde grosse section gravel et je sens ma roue arrière rebondir… Un peu plus loin je vois des lumières de lampadaire, je vais pousser jusque là pour réparer sous une lumière. 

Posté sous la lumière, j’ai bien été touché par une épine aussi grande qu’une épée, le préventif est en train de faire le boulot. Cela rebouche petit à petit et je remets de la pression dans mon pneu. Un marocain avec un ami viennent discuter au passage, je leur raconte la course et que je suis en tête avec une centaine de cyclistes qui arrivent. 

La course arrive dans le dur, cela fait maintenant plus de 17 heures que nous sommes partis. J’approche des 420 km de course et l’ascension finale jusqu’au CP2 de 30km… Je sais qu’en haut il y a un refuge où je pourrais dormir et me restaurer. Juste avant cette longue montée je m’arrête dans une échoppe pour faire le plein d’eau et prendre un coca et des gâteaux avant l’effort. La fatigue est bien présente, je m’accorde quelques minutes assis par terre. 

A ce même moment, une voiture de police se gare devant le magasin, ouvre la fenêtre et j’entends : Prieur Prieur, la police suit la course sur le live tracking et vient vérifier si je vais bien (improbable quand même). 

Je me lance maintenant dans cette longue ascension. Pas très vite mais sûrement, à ce moment là j’ai quand même un peu d’avance sur Laurent Jalabert, deuxième à ce moment de la course et sur Laurianne Plaçais, troisième. 

Entre le CP2 et le CP3

CP2 / KM 449 au col d Tizi’n Tazazert à 2099 mètres d’altitude. Il ne fait pas très chaud, je mange en arrivant une omelette, me déshabille aussi pour faire sécher la transpiration de mon maillot. Je suis quand même détruit, au compteur je suis à 25 km/h de moyenne avec les pauses depuis le départ. 

Le dortoir est magnifique dans ce refuge de montagne avec des matelas et surtout de magnifiques couvertures berbères de plusieurs centimètres d’épaisseur. Je décide de dormir un peu. Il reste quand même 600 km. 

Une fois mes 50 minutes de sieste effectuées je me réveille au chaud dans cette couverture, j’entends Laurent parler avec les bénévoles. Il est arrivé et a mangé pendant que je dormais. Il repart juste devant moi sans qu’on ait pu se parler. Au total je suis resté 1h37 au cp : belle pause ! 

On se voit avec Laurent, lui n’a pas dormi…Je roule à mon rythme, encore un peu fatigué je dois l’avouer.  Il reprend un peu d’avance mais je ne m’en occupe pas car l’important est ma course, pas la sienne. (De toute façon il n’a pas dormi… il va le payer à un moment normalement). 

Un peu avant les gorges de Dades que j’avais repéré sur Komoot, je m’arrête refaire une micro sieste. Je n’avance pas vraiment à ce moment là. 2 fois 5 minutes assis sur une marche d’escalier et hop, je reprends ma route en loupant complètement la vue dans ces gorges magnifiques car il fait encore nuit…

Le jour commence à se lever et nous avons passé les 24h de course, déjà ! Aux alentours des 550 km le jour commence à se lever, ça fait du bien? J’ai beau chercher une boulangerie ouverte, dans ce quartier du Maroc il n’y a pas grand chose ! Belle surprise à la sortie d’un village humide au fond d’un canyon, une lumière arrière de cycliste clignote. C’est Laurent qui s’est arrêté dormir. Cela m’étonne mais c’était logique qu’il s’arrête à un moment. 

Quelques kilomètres plus tard, je profite de voir un marocain ouvrir son commerce pour discuter avec lui, prendre de l’eau et 4 ou 5 paquets de gâteaux. En repartant, je croise une voiture des race angels de la course, leur demande la température, Sergio me répond qu’il fait 7 degrés… Je trouvais aussi qu’il ne faisait pas très chaud ! Quelques centaines de mètres plus tard, je trouve un café ouvert ! Je suis plus à ça près, je m’arrête prendre un café (pas très bon pour être poli) 

La journée peut maintenant commencer ! Je pars à la chasse au JAJA et surtout je me lance dans le TIZI Onoui le fameux col à 2900 mètres d’altitude. Un col magnifique de 16 km 100% gravel. Axel, Serge et Amandio sont là pour me prendre en photo sur le début de la montée, je profite c’est beau, roulant (non escarpé) et ça ne monte pas très raide ! 

Au détour d’un virage je re aperçois Laurent Jalabert qui n’est plus très loin, c’est étonnant. Car pour l’anecdote ; un marocain avant le début du col s’était arrêté pour me dire que mon ami avait 30 minutes d’avance ! (étant juste au début du col ça veut dire que nous n’avons pas du tout la même vitesse). Mon plan est donc très simple, le rattraper et profiter de ce passage fort pour moi et moins bon pour Laurent pour creuser l’écart avant le sommet et la bascule. 

Je le rattrape, nous échangeons quelques mots et je reprends la tête de la course en étant en pleine forme ! KM 600 je bascule et ne traine pas trop, l’altitude est très haute, la température pas très élevée, il faut enchaîner. 

Les routes sont plutôt très vallonnées dans cette descente, ce n’est pas si reposant (pourtant sur le papier on aurait pu y croire). Globalement c’est 50 km de faux plat descendant avec des talus à passer. 

Sur ce plateau nous sommes vraiment éloignés des grandes villes mais nous traversons beaucoup de petits villages. Je suis l’éclaireur de la course, l’annonciateur qu’une course ou un rally passe par là. Dans les villages c’est beaucoup de respect de toutes les parts, on se salue tous, mon “Sallam Aleykoum” s’améliore ! De temps en temps les enfants essaient de me stopper mais bon malheureusement c’est la course, je reviendrai en vacances pour prendre le temps de discuter avec eux. C’est touchant, nous avons des modes de vie totalement opposées mais le même sourire partagé. 

Il me reste un sacré morceau avant de sortir de ce plateau à 2000 mètres, au kilomètre 700 j’ai le col à 2590 mètres à passer, en gravel et ce coup ci il est plus difficile car très irrégulier. J’aborde des pentes très raides mais juste magnifiques. Un dernier gros effort avant de redescendre en plaine (1000 mètres d’altitude) et arrivée sur le CP3 au kilomètre 780. Les villages que je traverse à ce moment-là sont les plus pittoresques du tracé. Beaucoup d’enfants, ils ne vont jamais à l’école ?? Ahah. J’arrive enfin au sommet de ce col. La vue est exceptionnelle. 

N’ayant pas bien regardé le profil (en même temps on nous l’a donné au dernier moment…) je m’attendais à une bascule facile avec une longue descente pour arriver dans un village avec des supermarchés de partout.. Et bien non, je ne vois que des collines à l’horizon… Le prochain village ne sera pas là de suite. J’ai même un col à 1500 mètres d’altitude à passer. 

J’avance et commence à penser au futur Tajine que je vais manger au CP. Je fais un point sur les concurrents, Jalabert à abandonné, Laurianne est deuxième à une cinquantaine de kilomètres et Florent Dumas est troisième (mais remonte sur Laurianne). Je n’ai plus qu’à gérer et ne pas faire d’erreur.

Km 745 j’attaque le dernier col avant le CP3, quasiment 20 km et je suis bien fatigué. Petite spécificité sur cette épreuve, vue que la Gendarmerie royale contrôle la course, à des moments j’ai droit au salut de la police mais aussi à des escortes. Dans ce col ou je monte environ à 10 km/h avec la force que j’ai à ce moment-là. J’ai une voiture de police qui reste derrière moi, ça tombe bien la nuit est tombée et leur phare m’éclaire la route. Une route qui ne roule absolument pas car c’est du goudron recouvert de gravier… Moment insolite, un chien arrive pour m’aboyer dessus et directement la Police vient se mettre a mon coté pour faire obstacle ! C’est beau !

Quelques minutes plus tard, j’arrive au sommet de ce col et je me lance dans la descente. Ça me fait plaisir pour la police car ils vont enfin pouvoir rouler un peu avec leur voiture. Je descends placard et là se passe une deuxième choses intéressante ! Le policier se prend au jeu et me colle à la roue pour m’éclairer la route ! Fullspeed ! 

Du CP3 à l’arrivée : sauve qui peut !

J’arrive au CP ! Toute l’équipe Bikingman est là, même Karine ! A peine arrivé Cédric profite du moment pour me faire une bref interview (après visionnage, je me dis que j’étais vraiment trop fatigué). Je commande mon tajine et m’accorde une pause royale pour manger. La patronne de l’hôtel profite de mon arrivée pour faire un selfi avec moi, je le fais mais la prévient que je n’ai pas pris de douche récemment… 

Je mange ce tajine de légumes avec du poulet (bon n’y avait que des haricots verts…) Je mange largement car la journée n’avait pas été riche en nourriture, je prends un bon café et discute avec les copains. Au total une bonne heure de pause et de repos sans pédaler. Je repars fatigué mais avec l’ambition de ne plus m’arrêter pour les 250 derniers km avec les 3800 mètres de dénivelé. Je sais quand même que je vais devoir faire des micro siestes à un certain moment. 

C’est au ralenti que je repars sur des toboggans interminables avec de la difficulté dans les montées et le froid dans les descentes ! Pas évident. Au bout d’un moment, je m’arrête faire une première sieste. Moment unique, je m’arrête et trouve une chaise sous un arbre devant ce qui semble être un magasin. Il est environ minuit. J’éteins mes lumières, me pose et mets un réveil pour 10 ou 15 minutes. Un marocain s’arrête et vient me parler. Il est de la sécurité qui encadre la course, il me propose même de l’aide mais je lui réponds que je n’ai pas le droit à de l’assistance. Après 2 fois 10 minutes, je me réveille, m’aperçois que j’ai 10 personnes qui discutent autour de moi. Je reprends difficilement le vélo toujours dans des montées/descentes rébarbatives de nuit où j’ai l’impression de tourner en rond ! 

30 minutes plus tard je m’arrête à nouveau car je dors sur le vélo. J’anticipe et préviens les voitures derrière que je vais faire la sieste (c’est très drôle qu’ils me suivent quand même). Ce coup ci pas de chaise, je m’assois par terre devant une clôture et dors 2 fois 10 minutes. Un chien arrive et dort à côté de moi à ce moment-là. 

Je suis encore très fatigué mais je reprends la route et un gel double espresso pour rester éveillé. 1 heure plus tard il doit être 3 ou 4 heures du matin et je m’endors toujours et ça m’énerve. Je ne veux plus m’arrêter, je n’en ai pas besoin ! Je regarde mon tel, je change de musique, rien y fait. Dernière solution, j’appelle un copain, Jeremy qui travaille de nuit. Grosse chance il me répond et on commence à discuter ensemble. C’est vraiment pas facile mais au bout de quelques minutes j’arrive a être plus vif et à ne plus m’endormir ! Je suis sauvé et je reprends un bon rythme !!! Merci Jeremy ! 

J’attaque les sections gravel. La première est très roulante avec quelques pierres mais passe. La deuxième est dans les champs d’Olivier ! Enfin du gravel cassant, il aura fallu attendre 900 km pour avoir du vrai gravel !! (il faut dire que j’aime vraiment quand c’est cassant !) 

Le jours se lève petit à petit, j’ai passé la nuit, les températures sont meilleures. Je traverse des villages très reculés encore mais je passe dans une ambiance ou je profite de ces kilomètres restants. Mon arrivées sera aux alentours de midi, j’enroule la chaîne sans être trop inquiet car mon avance est à ce moment la confortable. 

Je sais aussi que les 40 derniers km se feront en faut plat descendant, ils sont donc gratuits sous le soleil avec un léger vent de dos. Je prends le luxe de m’arrêter juste avant ces kilomètres dans un village pour reprendre à boire, un coca et des gâteaux. 

Ce sont les derniers km, la victoire est acquise sauf problème mécanique, je fais quand même attention mais profite de ce moment là pour passer des coups de fil à mes proches pour savourer. Je sais aussi qu’en arrivant à midi tout le monde sera à l’arrivée et ça sera un moment très très sympathique !!! Au soleil bien sûr ! 

L’arrivée est là ! Je tente un dérapage spectaculaire sous l’arche sans succès… C’est pas grave j’ai enfin gagné mon premier Bikingman 1000 kilomètres ! 

Cette belle place me classe même deuxième du classement général derrière Laurianne. (qui pour la petite blague m’a fait un sprint quand je suis venu l’accompagner sur les derniers kilomètres !)

Merci pour vos encouragements et d’avoir lu ce résumé ! 

La prochaine course sera au printemps maintenant. 

“BikingmanX Maroc” par Maxime Prieur

Les copains du club présents sur cette course nous ont aussi laissé des souvenirs. Je vous invite à vivre en vidéo la course de Clément Bacons !

Retournez au journal pour lire d’autres aventures de Maxime Prieur et des autres membres du gang FastClub.

8 thoughts on ““BikingmanX Maroc” par Maxime Prieur

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