La Poco Loco de Richard !

Il est bon pour pédaler et il est aussi très très bon pour écrire et nous faire rire. Je vous invite à lire le compte rendu de la Poco Loco de Richard Jean-Jean, alias @richard_ultra_bike

“Pour la dernière course de l’année nous voilà au départ de la POCO LOCO, un parcours route qui relie Montpellier à Barcelone pour 740km et 11000m de dénivelé.

Ambiance Fastclub au départ avec @georges_andre.camprubi @iamguillaumeotter @thomas_of_the_place @clementbancons et notre nouvelle recrue  @florentdumas 👍👍.


Le duo prévu Thomas et Guillaume part en premier suivi de Clément et Florent que nous ne reverrons qu’à l’arrivée 🚀🚀🚀.

Parlons maintenant du duo imprévu… Georges ayant passé une nuit fiévreuse et agitée, partagée entre son lit et les toilettes, décide de partir prudemment, comme je déteste les départs rapides, nous formons donc un duo de choc et nous démarrons donc en position d’attente en mode charognards.

Sous une pluie fine mais régulière, les premiers kilomètres confirme mes premières impressions, ça va chier!!…. mais au sens propre du terme😂😂😂Je décide donc de prendre mon uniforme de “psycho-gastroentérologue” pour soutenir mon coéquipier jusqu’au Km 150 et notre rencontre providentielle avec @o.liver.green 🙏🙏 nous remercions au passage Florence pour ses précieux conseils pharmaceutiques.

Au km 150, la météo s’améliore avec l’arrivée des premiers rayons de soleil et nous retrouvons le duo Thomas et Guillaume pour une pause bien méritée à Assignan, merci Clément d’avoir dévalisé la boulangerie 😘. En revanche c’est toujours l’orage carabiné dans les intestins du bananier. Alors que la situation semblait désespérée, nous trouvons un restaurant ouvert, miracle , dans le petit village de Mouthoumet, pour un repas de rois bien réconfortant. Comme un bonheur n’arrive jamais seul, nos mines de clochards, nous attirent la sympathie d’un couple du village qui nous offre l’hospitalité pour un peu de repos, alléluia 🙏🙏🙏.Après trois heures de sommeil nous repartons sous une magnifique pleine lune.

La lune, parlons-en 😂😂, l’état de santé de mon coéquipier ne s’étant pas amélioré, la suite de notre course sera un long chemin de croix jusqu’au CP1. Malgré tout, Georges étant un sacré guerrier, nous arrivons au CP avec un chrono honorable et en 18 et 19 eme place.”

Nous avions commencé cette course «poco loco », nous allons là continuer vraiment Loco. L’arrivée au CP devait rimer pour nous avec abandon. L’état de santé de Georges ne s’améliorant pas au fil des kilomètres, la situation devenait compliquée. En effet impossible pour moi de laisser Georges tout seul après cette première journée riche en émotions. Et miracle, un bon plat de pâtes et deux coups de fils salvateurs de Nath et Max ont transformé le bananier en machine de guerre.

Nous partons de Prades sur les chapeaux de roues avec la ferme intention de rattraper quelques concurrents, j’en profite pour écouter le message de Clément qui m’interdit d’abandonner 🙏🙏.La montée du col de la Llose va se faire sur un très bon rythme, j’en profite pour garder mon costume d’ange gardien en sauvant mon coéquipier d’une chute mortelle dans un ravin. Descente sûr Font Romeu la tête dans le guidon, plein de confiance sur la suite de notre périple en nous disant que le pire est derrière nous. Et bien non, arrivée à Bolquère, ma roue avant tape dans un trou au moment de changer de vitesse et la chaîne se met dans une position improbable, en tirant en peu dessus tout rentre dans l’ordre, nous en profitons pour remplir nos bidons et repartir à fond…… pour seulement 100m, pneu avant crevé. Nous effectuons un remplacement de chambre à air à une vitesse digne d’une écurie de formule 1 et nous repartons à fond….. pour 100m et crac problème de dérailleur avant, catastrophe !! Nous avons tout les deux le regard du «Veau dans la luzerne »quand nous constatons l’étendue des dégâts.

Et c’est là que la magie Fastclub opère, un coup de fil à Maxime et 30 minutes après notre sauveur Fred, @fred_dom arrive de nul part pour démonter le dérailleur et nous permettre de continuer, reconnaissance éternelle

🙏🙏🙏🙏

On peut dire qu’à partir de ce moment notre comportement sur le vélo va devenir irréel. La montée du col de Tosse va se faire la bave aux lèvres et le cœur dans la bouche 😜😜pour échapper aux orages. Il pleut, je n’ai plus de dérailleur avant, Georges veut faire l’amour, tout va bien!!!

Nous arrivons donc à Ribes de Freser et nous choisissons le premier hôtel à l’entrée de la ville. Georges prend directement les choses en mains et étale toutes sa connaissance de la langue espagnole «bonjourno señor , volio avec mon amigo due camera para dormir et possible mangare ? »🤔🤔Après un très bon repas, nous regagnons notre chambre pour une bonne douche. Je tiens a rassurer Florence et Nathalie, malgré les envies de Georges, nous décidons de ne pas changer d’équipe, chacun dans son lit. Suite au conseils de Max, nous prenons la décision de partir à 4h du matin.

Après une courte nuit , nous voilà dans le hall de l’hôtel, et nous constatons que nos «adversaires »sont déjà prêts à partir. Et là une petite phrase va donner une tournure totalement irréelle à la suite de cette POCO LOCO. Habillé de son casque, de ces lunettes , de soleil, de son cache cou, de toutes ces couches de vêtements, de ces surchaussures…….Georges me regarde et me lance «Richard, j’ai envie de chier », 20 minutes et un caca plus tard nous voilà encore une fois dans la position des poursuivants. Passé ce faux départ fécal, nous démarrons à fond et en mode contre la montre . Nous échappons à une attaque patous et nous rattrapons nos trois concurrents dans la charmante ville de banyoles. Après un petit déjeuner express, nous repartons toujours à bloc et bien décider cette fois à creuser l’écart en direction de la mer. Mode chacals, plus personne ne nous prendra la dixième place. Je monte , manuellement, la chaîne sur le grand plateau, 30 km/h de moyenne , le goût du sang dans la bouche , la fin de cette course sera bien complètement LOCA😜😜.

Le départ de Banyoles se fait donc à un rythme effréné et nous pensons avoir sécurisé cette symbolique dixième place quand Clément nous indique qu’un petit coquin tente le tout pour le tout pour nous remonter.

C’est à partir de cet instant que notre POCO LOCO va basculer dans la troisième dimension.

Après un arrêt express pour nous délester de tous les vêtements superflus, je décide sur une portion qui m’est très favorable, de monter encore le niveau d’intensité. Sur un tracé avec moins de dénivelé, Georges va souffrir un peu, m’insulter beaucoup mais s’accrocher jusqu’à Tossa de Mar pour une de nos dernières pauses. Après une magnifique descente avec vue sur la mer, le profil se complique avec des pétards à plus de 15% et c’est là que Georges va prendre le relais, le bananier est un grimpeur hors paire 💪💪 La suite du parcours nous fait longer la voie ferrée et les stations balnéaires sans aucun charmes de la Costa Brava. Nous maintenons tout de même un rythme très élevé malgré un parcours urbain et parfois assez dangereux. Nous faisons la course avec une trottinette électrique, en slalomant entre les voitures et les feux tricolores…. Je commence un peu à fatiguer et une portion complètement pourrit de Gravel va commencer à me faire ruminer (il fallait bien que ça arrive)
Nous ne lâchons rien, et dans l’avant dernier col de la course un cycliste catalan va comprendre sur quel duo de cinglés il est tombé. Il nous double au pied de l’avant dernière difficulté sans trop nous dire bonjour, la raison aurait dû guider notre réaction mais vous avez bien compris que le mot raisonnable ne fera pas parti de notre vocabulaire sur cette course😜Après nous avoir pris une dizaine de mètres d’avance, Georges lance une contre attaque d’anthologie , vélo chargés et 670 km au compteur !!!
Je le suis avec difficulté et nous rattrapons, doublons, et faisons exploser l’espagnol dans les dernières pentes ( je pense que le pauvre a probablement arrêté le cyclisme). Georges est en transe, et la dernière difficulté est avalée pied au plancher. Barcelone nous voilà……enfin, pas tout de suite

Cette POCO LOCO se termine pour nous dans Les rue de Barcelone a l’heure de pointe, encore un grand moment de folie. Je passe sous silence notre erreur de parcours à notre descente du belvédère, j’avais envie de chialer.


Au final, nous avons vécu avec Georges trois jours riches en émotions, toutes les péripéties racontées dans mon résumé sont vraies et à peine exagérées😂😂.J’ai censuré volontairement les autres , classées 🔞 .
Au départ improvisé, notre duo s’est finalement révélé d’une redoutable complémentarité. L’ultra distance en cyclisme est un formidable concentré d’émotions et les liens tissés entre nous pendant ces 5 jours sont maintenant indélébiles. Je tiens à remercier plus particulièrement Maxime pour son soutien dans les moments critiques, Fred Dosmerguez pour avoir mis mon dérailleur à la poubelle, Florence, Nathalie, Jean-Marc et l’ensemble des membres de Fastclub.
Merci à mes coéquipiers sur cette POCO LOCO Thomas, Guillaume, Florent pour les moments de partage. Une mention spéciale pour Clément Bancons, dans une équipe de fous furieux, il faut toujours un élément modérateur, gage de cohésion et de réussite 🙏🙏. Je pense que nous pouvons faire notre la devise du Fc BARCELONE,«Le FASTCLUB, mas que un club»
Et je remercie bien sûr mon coéquipier Georges, on va revenir en 2023 mon Georgio et cette fois on va tous les n…..😉😉😉.

Et n’oubliez jamais, si vous avez peur de l’aventure essayez la routine , elle est mortelle.
Fin de la saison 😎

Le strava de richard : https://www.strava.com/activities/7942822905

Son Instagram : https://www.instagram.com/richard_jeanjean/

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