La PocoLoco !!!!

Aujourd’hui chez Fastclub on vous parle d’une nouvelle course ou les courageux vont trouver du café au départ et sur les points de contrôle ! La Poco Loco ! C’est une premiere en cette année 2022 et pour nous en parler un peu plus on va poser quelques questions à un des organisateurs Harald.

Salut Harald ça roule ? (blague facile dans notre milieu)

Yo écoute ouais, la vie est belle ! 

Merci de prendre le temps d’échanger avec nous, même si mes acolytes ne sont pas là c’est tout comme.

Ravis de pouvoir parler expérience vélo et de la Poco Loco 2022 .

Tu fais parti de l’organisation de la Poco Loco, donc avec qui et comment vous est venue cette idée ?

Nous sommes 3 à faire partie de l’organisation.

Guillaume, amateur de défis toujours plus fous, à suivre sur sa page Instagram et celle de sa copine « KOKOGICHALLENGES », est d’ailleurs la première personne que j’ai interviewé sur mon podcast « ULTRACYCLISME.fr ». 

Je l’ai rencontré sur une sortie vélo quelques mois auparavant, où il me faisait part de son envie d’organiser une course. Cela tombait bien moi aussi, alors au détour de nombreuses conversations, avec pour sujet principal notre passion pour le vélo et le bikepacking , notre envie forte de créer quelque chose à notre image a pris forme. 

La Poco Loco naissait.

Puis il a fallu dessiner ses contours et quelles valeurs nous voulions mettre en avant. 

Lui avait pour envie première de créer une épreuve 100% espagnole tandis que je souhaitais mettre en avant le patrimoine français. On a pris le temps d’échanger et de construire notre réflexion sur ce qu’on voulait puis à force de méditation,  nous avons trouvé à quoi ressemblerait notre première édition de la Poco Loco :  

Une Belle Aventure Franco-Espagnole aux valeurs humaines et environnementales fortes.

Quelques mois après le début de la construction du projet, Caroline, ancienne collègue de Guillaume et surtout créatrice du groupe « LE GREW » –  podcast, sorties Gravel  100% féminines à Paris , venait se joindre au projet, pour nous apporter son regard de femme et les perspectives que le vélo pouvaient offrir à toutes et tous.

La fine équipe est toujours en recherche de nouveaux collaborateurs pour participer à l’épanouissement des futures éditions.

Posons les bases de la course, plusieurs distances, plusieurs terrains, plusieurs equipes ? Un seul départ et une seule arrivée par contre, Montpellier – Barcelone ! Tu nous expliques ?

La Poco Loco s’est une épreuve d’ultracyclisme franco-espagnole reliant Montpellier à Barcelone.

L’une de ses particularités s’est d’offrir le choix aux coureurs entre 3 parcours obligatoires : 

◦ 700km gravel – 15000m de D+

◦ 700km route – 13000m de D+

◦ 1700km route – 20000m de D+

Le tout en 8 jours maximum pour l’ensemble des coureurs.

Mais pas de panique n’importe quelle trace choisie, permettra aux cyclistes d’en prendre plein les yeux, sans oublier d’en prendre plein les jambes.

La nouveauté sur ce genre d’épreuve, c’est que nous avons eu l’idée de mettre en place des gangs ou plutôt des meneurs d’allures, permettant aux coureurs de pouvoir partager cette aventure avec des personnes du milieu ayant bien souvent un long passif de bikepackeurs, comme Maximilian Schnell, Gwennaëlle Jessus, ou encore Amy Carter. 

Nous avons beaucoup de coureurs pour qui c’est leur première fois en bikepacking alors quoi de mieux que d’avoir des personnes expérimentées à leurs côtés mais bien sûr cela n’est aucunement obligatoire, c’est seulement si le coeur leur en dit.

Question participant il me semble que vous avez certaines valeurs ?

La Poco Loco, au-delà de son tracé unique c’est aussi le miroir de valeurs fortes telles que la convivialité, l’inclusivité, la parité et bien d’autres qui se créeront pendant la course.

Les thématiques principales à cette première édition sont : 

Initiatives sociales

◦ Invitation de clubs handisport et de handiparticipants

◦ Inclusion sociale

Réduction de -20% sur le tarif de l’inscription si la ou le cycliste est chômeur, au RSA, retraité ou étudiant

Initiatives environnementales 

◦ Bilan carbone effectué à la fin de l’épreuve

◦ Incitation à l’utilisation de covoiturage pour se rendre au départ

◦ Interdiction de venir et/ou repartirez avion

◦ Sobriété dans le choix des goodies 

Initiatives économiques 

◦ 180 euros pour 700km en solo

◦ 240 euros pour 700km en duo

◦ 240 euros pour 1700km 

Même question point de vue eco-responsabilitée !?

La question de l’environnement étant primordial aujourd’hui et faisant partie de nos convictions profondes nous avons fait le choix d’interdire de venir ou de partir en avion. C’est un choix sévère et qui ne plait sans doute pas à tout le monde mais la Poco Loco ça passe aussi par un engagement environnemental fort.

La France dispose d’une étendue de voie ferrée pas assez exploité à notre goût. Quand on voit que des personnes prennent l’avion destination Punta Cana pour 1 semaine afin de se dépayser, on se dit que plutôt que de râler dans notre coin on va proposer quelque chose de nouveau. 

C’est donc plutôt simple voyager local, à bas prix, redécouvrir ou découvrir la richesse de nos terres accessibles à portée de main.

Le choix de ville comme Montpellier avec une arrivée à Barcelone n’est pas anodin. On veut vraiment  pour faciliter l’utilisation des trains, des bus ou même du covoiturage 

Sobriété au niveau des goodies

A la fin de la course, nous nous sommes engagés à faire notre bilan carbone pour que chacun puisse mieux comprendre son impact et pour nous progresser les prochaines années.

Revenons à la course, enfin, c’est plutôt une course ou aventure ? Souvent les deux s’entremêlent en ultra.

A chacun de donner sa propre définition de ce qu’est la Poco Loco, nous ce que nous recherchons avant tout c’est que les participants vivent une expérience unique, c’est pour cela que nous avons choisi de la surnommer : « La Belle Aventure ».

L’idée c’était de créer une épreuve passant par de beaux chemins, de nouveaux itinéraires, en allant à la découverte ou redécouverte du patrimoine français et espagnol. 

J’aurai donc tendance à te dire que le point fort ici c’est l’aventure et le plaisir des yeux plus que la course à proprement parlé bien que libre à chacun de l’appréhender à sa manière.

Tu peux très bien prendre le départ sans y voir une compétition féroce et le lendemain matin te lever avec l’envie de boucler le tout en 2 jours.

Dans les  2 cas de figure ou dans les nombreuses autres options possibles, nous ce qu’on veut c’est un max de kiffe.

Que pourrais tu nous dire des parcours ? A ton avis le meilleur ? (ahaha) Quelles sont les tendances à un mois de l’épreuve ?

Les parcours ont tous les 3 un point commun : en prendre plein les yeux. 

Les parcours 700km ont entièrement été reconnus le temps d’un week-end quant aux 1700km, nous nous sommes appuyés sur des conseils de connaissances, sur de la cartographie ( google street view) etc

1 mois avant le début de l’épreuve, les participants recevront le tracé qu’ils devront suivre pour relier Montpellier à Barcelone.

Les traces passeront à travers des plus beaux villages de France, des parcs naturels régionaux, des lacs etc.

Les 2 tracés de 700km ont été intégralement testé au préalable avec des passages le Haut-Languedoc, les plus belles gorges de l’Hérault et ses villages classés plus beaux Villages de France et d’Espagne, mais aussi le Col de Creu. La version 700 km possède un check-point à la ville de Prades (Pyrénées Ariégeoises, 1 250 m d’altitude, NDLR) pour se ravitailler, marquer la moitié du parcours et potentiellement se reposer avant le Col de Creu et celui de la Collada de Toses (1 800 m) qui est le point culminant du parcours. Minerve, Olargues, Tossa de Mar ou encore Santa Pau font partie des villages uniques, surprises de l’itinéraire.

Quant à la La Poco 1700, elle passe par de nombreux sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO ainsi qu’une grande diversité des paysages : Cévennes, vallées du Tarn et du Lot, Aubrac, Landes, Pyrénées, désert des Bardenas Reales (que notre chroniqueur Dan a traversé sur son Chiru Kunlun lors de la Desertus Bikus), plaines d’Aragon et de Navarre, vallée de l’Ebre et le célèbre Camino del Cid, les montagnes de Prades et les bosses de l’arrière-pays catalan.

A un mois de l’épreuve, on est tout d’abord très heureux de voir l’engouement des personnes autour de notre course.

Si on veut un peu plus rentrer dans le côté chiffré, à ce jour nous avons 131 inscrits avec 35% de femmes et 50% de personnes engagées en duo.

L’objectif d’ici le 8 octobre, serait que les femmes représentent 50% du total des inscrits.

Pour ce qui est du pourcentage d’inscrits par catégorie, je dirai sur 100% nous avons 10% sur la 1700 et sur les 90% restants  1/3 de Gravel, 2/3 de route.

Je te laisse en tirer les conclusions sur quelle est à la tendance du parcours.

Pour nous pas de meilleur parcours mais une immense joie de voir qu’autant de personnes se sont laissées tenter dans cette folle aventure qu’est le voyage à vélo.

On parle de plus en plus de la sécurité sur les course d’ultra, quelle est votre définition ? (question compliquée sur une épreuve d’ultradistance sans assistance!)

L’ultracyclisme étant un sport encore récent, il n’existe pas de recette miracle sur quelle consigne appliquée.

Notre idée est de créer un manifeste qui comprendrait tous les objets et kits nécessaire et surtout impératif à avoir. 

Un contrôle des vélos 24h avant le départ est aussi dans nos projets afin de ne laisser passer aucun manquement aux règles qui pourraient mettre en danger le coureur durant son aventure.

Cette expérience cycliste est avant tout, faite pour prendre se dépasser tout cela sans aller à une prise de risque non mesurée. 

Que de chose à dire ! Mais il va falloir venir pour en savoir plus !

Il paraît même que sur le départ et à la base de vie vous servirez du café Fastclub aux participants ! Mais quelle bonne idée ! On peut dire que dans ces moments la c’est un peu le café des courageux et du réconfort ! On est très content d’être à vos cotés pour cette première.

Dernière question : Pourquoi faut il venir à la Poco Loco ? (en moins de 4 pages s’il te plait!)

Pourquoi? Mais parce que c’est the event of the year ahaha. Je plaisante, en quelques mots venir partager l’aventure Poco Loco avec nous c’est participer à l’essor de cette discipline encore peu connue, partager des valeurs fortes de notre société actuelle et créer avec nous les lignes de nos futures courses.

Venez nombreux, vous ne serez pas déçus.

La team poco loco Le site POCO LOCO

Le Bikingman Aura de L’équipe Fastclub

La voici, l’attendu, la légitime, l’INTERVIEW de nos champions de L’auvergne ! 

Aujourd’hui on fait une interview croisée, les mêmes questions à nos 3 Finishers du Dernier Bikingman Aura, Laurent Garbolino en rouge, Clement Bancons en vert et Paul Colin en bleu.

Salut les gars, on vous a suivie pendant cette course via les trackers et tout d’abord félicitation pour cette belle course que vous nous avez fait et félicitation pour vos belles places de 9ieme, 13ieme et 14ieme ! On l’a vue sur cette course il y avait un niveau de dingue et quasiment les 10 premiers était intouchable. Beau boulot ! 

Quelle est votre expérience dans le vélo ? 

Depuis tout petit je ne quitte pas le vélo , j’ai une expérience de plus de 30 ans ? J’ai commencé très jeune avec le vélo de mon grand père et ses sacoches, je me rappelle bien de cette sacoche avant ou je pouvais mettre mon sandwich et la carte michelin sous une fenêtre plastique (le garmin 1030 de l’époque !) je baroudais déjà. Ensuite je me suis tourné vers la compétition avec quelques succès puis au fil du temps ma pratique c’est tourné vers l’aventure et le long car j’aime avant tout les défis plus que l’esprit de compétition; l’ultra est une compétition mais cela passe au second plan de part la difficultés des épreuves, la compétition est avant tout contre sois même, c’est cet aspect là qui me fait vibrer.

Salut Max !! alors moi j’ai commencé le vélo il y a 5 ans à l’occasion de vacance a Lanzarote avec des copains. En rentrant j’ai acheté mon premier vélo et tout c’est enchaîné très vite ,sortie longue , cyclosportive puis bikepacking, 2eme année j’étais à 5000km à l’année pour maintenant être à quasi 12 000 km depuis le début d’année,

Autant te dire que je crois que j’y ai pris goût !

Pour ma part j’ai démarré le vélo pendant les années Lycée en 2011, à raison de 1000km par an… finalement pas grand-chose, nous pourrions presque occulter cette période. Puis une longue pause s’est installée jusqu’à mon arrivée sur Lyon. C’est seulement en janvier 2020, suite à une séparation, que je me décide de rouler à nouveau après avoir regardé de nombreuses vidéos Youtube sur l’ultradistance. L’idée de défi, d’évasion en nature, de rencontre et de partage me plaisent beaucoup, je me suis dit « et pourquoi pas moi ?». Pour me donner un premier objectif de saison, je m’inscris à la Race Across France 300km en duo avec un ami. J’enchaine les entrainements et les sorties, le classement à cette première RAF est sans importance mais la satisfaction est grande. Je finis ma première vraie saison de vélo à plus de 10 000km. En résumé, je ne roule que depuis 1 an et demi.

Pourquoi ou comment vous vous êtes inscrit à cette course ? 

Dans mon programme 2022 mon objectif était de réaliser 3 ultras , après la Bikus désertus et la race across france 2600 km je voulais découvrir l’organisation des Bikingman; je me suis donc inscrit sur Bikingman AURA un peu par défaut car je voulais réaliser celui d’EUSKADI qui part de la maison ….mais avec mes obligations professionnelles la date tombe mal ! Donc go pour AURA

Alors à la Base cette course n’était pas du tout au programme !! j’ai participé au Bikingman Corse avec les copains de FASTCLUB mais malheureusement j’ai dû abandonné sur problème mécanique… Donc pour effacer la frustration , 3 jours après je me suis inscrit sur ce Bikingman AURA plus détermine que jamais!!!

L’idée d’un Bikingman me trottait en tête depuis quelques mois, l’effort que représente cette épreuve était pour moi ce que je voulais vivre mais cette idée est restée longtemps à l’état de germe. La montagne que représente le dénivelé total est quelque chose d’assez effrayant… J’en parle quand même autours de moi, notamment à ma copine, qui décida de m’offrir l’inscription au Bikingman AURA pour mon anniversaire en avril. Le cap est passé, le premier pas est fait…

Quelle a été votre préparation pour ce 1000 km ?

La début de la préparation date de novembre 2021 … musculation, piscine , spécifique sur le vélo … un long travail pour que l’organisme puisse accepter ce type d’efforts.

J’ai surtout axé les 3 dernières semaines sur de la récupération, bien faire attention à l’alimentation au sommeil car je venais d’effectuer la race Acrross france 2600 très éprouvante mentalement et physiquement cette année à la suite de nombreux aléas de course: par exemple j’ai effectué 700 km avec une chaussure cassée en deux et une roues libre coincée … donc récup à gogo !

Comme j’ai dis précédemment j’en suis à 12 000km roulés cette année , donc une bonne base d’endurance ! Ensuite le BMCorse m’a déjà donné une bonne base sur le type d’effort (j’ai fait la moitié) ensuite 1 mois avant ce BM Aura j’ai participé au Grand 8 des Pyrénées et au Tour du mont Blanc , 2 épreuves de 300km/8000 D+ qui permettent d’appréhender les grosse portions de dénivelés et apprendre la gestion de l’effort / hydratation / alimentation.

Je n’ai pas suivi un plan de préparation particulier, j’aime beaucoup rouler au feeling tout en gardant une logique en termes de volume d’heure hebdomadaire.

Mon principal point de passage dans l’entrainement a été la RAF500, fin juin, qui m’a permis de confirmer mon état de forme après 3 x 3semaines de bloc d’entrainement. Je réalise une belle course, prend énormément de plaisir et me place 7ème sur 180.

Le mois de juillet a été beaucoup plus calme, l’entrainement étant fait au préalable, je me suis contenté de rouler pour le plaisir, notamment en Corse où j’étais en vacances en famille.

Vous n’aviez jamais roulé ensemble, ni même rencontré physiquement, d’être engagé dans le club a aidé « à briser la glace » ? Ahahah

Nous nous sommes cherchés au départ pendant le check du matériel et directement autour d’un café Fastclub avons commencé la discussion… Facile car nous avons les mêmes valeurs et centres d’intérêts.

Pour ma part c’est très sympa de rencontrer des collègues du club car l’ultra cycliste est souvent solo.

Je connaissais Laurent un petit peu , on se parlait via les réseaux mais jamais rencontré physiquement, en ce qui concerne Paul j’ai appris son existence 2 jours avant l’épreuve ahah, quand on sait ce qu’il s’est passé par la suite , c’est assez incroyable!!

Mais du coup savoir qu’il y a d’autres personne du Club rend l’épreuve encore plus fun et permet d’éviter le stress avant le départ.

Non, effectivement ma rencontre avec les gars du Fastclub s’est faite le dimanche sur place lors du Briefing d’avant course. Nous avons évidemment fait connaissance en partageant un café Fastclub!!! Tout de suite, l’appartenance à un même collectif permet de ne pas s’isoler et d’aller au contact des autres, c’est une force pour un tel évènement et nous le verrons plus tard lors de la course.

Vous avez fini a vous croiser régulièrement sur la course et même rouler ensemble, c’était cool non ? Comment avez vous trouvé l’ambiance de la course ?

J’ai croisé PAUL et CLÉMENT au départ et CP 1 , d’autres membres du Fast Club (des locaux ) sont venus nous encourager au CP2;

Le débrief après la course était cool aussi tu refais ta course comme parfois tu refais le monde, j’adore.

Au niveau de l’ambiance sur le Bikingman je la trouve vraiment top, une des meilleures ambiance du circuit ultra je pense … je reviendrai !

Alors concernant Laurent on s’est rapidement vu au CP1 et ensuite il était devant nous , pas très loin mais on a jamais réussit à rattraper la machine ! Avec Paul c’était différent , je crois même que certains pense encore qu’on l’à fait en Duo ahahha, en fait on était soit ensemble , soit l’un derrière l’autre ( je parle de vélo bien sur) c’était génial , et la course a pris une ampleurs différente car j’ai fais une super rencontre et on à partagé des moments inoubliables . On à passé la Finish Line ensemble et on a fait un Chifumi pour se départager pour le classement final , ça c’est Fastclub!

Je suis dans la même vague avec Clément au départ, il est 05:08 et les coureurs s’élancent. Nous allons passer pratiquement toute la première journée ensemble, en quête d’eau, nous nous arrêtons régulièrement chez l’habitant pour remplir ne serait-ce qu’un demi bidon! Il est lundi, dans le Cantal, et les magasins ouverts sont rares, notre seul repas de la journée sera un Tiramisu englouti au comptoir d’un camping avec un café. Nous nous ravitaillerons plus tard au CP1.

La deuxième journée est fraiche, environ 6°c un peu plus loin qu’Issoire mais les enchainements de pétards à 15% me réchauffe rapidement. Je roule environ 260km seul avant de tomber de nouveau sur Clément qui sort d’une sieste dans un petit village du Beaujolais.

On termine la journée ensemble, à travers les interminables Dombes, sous une chaleur écrasante. Richard, du Fastclub, nous rejoint sur les 20 derniers kilomètres jusqu’au CP2.

Après une longue nuit de 3h, départ à 00:30 le mercredi pour attaquer le Grand Colombier à la fraiche. Cette journée fu longue mais incroyablement belle. Toujours plus ou moins en compagnie de Clément, nous enchainons les cols, les descentes, les cocas, les pauses à travers la Chartreuse et le Vercors. Un tour d’horloge plus tard, nous en finissons avec les 360km restant et les 7000m de D+!!!

Nous partageons une bière avec Axel et d’autres à l’arrivée pour clôturer cette belle aventure.

Vous avez profitez du café Fastclub au départ et sur les CP ?

Oui ! et comme nous sommes du FAST CLUB le nôtre était amélioré !!… mais chut il ne faut pas le dire !

OH QUE OUI !!! et il a fait du bien sur la dernière journée , on est parti a 00h30 du CP2 pour terminé l’épreuve sur 360km 8200d+ , donc autant te dire que j’ai rempli la gourde de café ahaha ! Pour avoir un peu discuté avec les autres , ils étaient ravi d’avoir le café !

Evidemment !! Plutôt deux fois qu’une !

Comment avez vous trouvé votre rythme sur la course ? Satisfait de votre performance ? 

Mon rythme était plutôt bon et régulier, j’ai géré un max mon allure pour ne pas me mettre dans le rouge et toujours avoir de l’énergie pour avancer.

Je suis bien sûr satisfait de ma perf , même si je suis en dessous de mon objectif de 60h que le m’étais fixé. 

Avec des certitudes et quelques inconnues tout de même , je suis parti plus vite que prévu je dois l’admettre ,au final la 1ére journée s’est très bien passé et avec paulo on a quasiment fait tout ensemble, la deuxième journée à été la plus dure pourtant sur un profil plat .. mais la chaleur/le vent et la mauvaise nuit de la veille m’a fait perdre l’avance que j’avais pris, Enfin la 3eme journée qui était la plus dur sur le papier à été certe éprouvante un peu en mode survie avec la fatigue cumulé , mais qui est avec le recul plutôt bien passé !!

Je termine 13éme et le Fuji est en entier , sans crevaison ! Donc je ne peux que être satisfait!! plus sérieusement oui très content ,le niveau était très élevé et je pense pas que j’aurai pu faire beaucoup mieux !!

Le rythme de course a été soutenu, je flirtais avec le top 10 en permanence. La gestion des pauses et du repos est le nerf de guerre dans la course d’ultra distance. Pour une première participation sur ce format, je m’étais résigné à ne surtout pas me limiter dans le repos. J’avais pris l’option de dormir dans un lit chaque soir. Soit au total 2 x 3h sur la course. Je finis la course en 66 :52 :00, à la 14ème position et suis plus que satisfait de ma course !

Quelles ont été vos plus belle erreur ou problème ? 

Sur la première partie du parcours pendant la première journée, d’environ 11h du matin à minuit impossible pour moi de manger … j’ai effectué cette portion « au métier » et sur la cuve , avec quelques ice tea … mon corps ne voulait pas passer en mode ultra la situation devenait critique … certainement à cause de la chaleur.

J’ai donc décidé de m’arrêter dormir vers 1 heure du matin car mon rythme était devenu trop faible: objectif dormir  pour 2 h et surtout me forcer à manger le sandwich acheté au niveau du CP1 pour remettre en route le système digestif. J’ai réussi à avaler le sandwich à l’aide d’un jus d’orange et m’endormir OUF !

Seconde erreur , je n’ai enclenché qu’un seul réveil sur mon téléphone … l’objectif était de repartir vers 3H30 … je me réveille vers 5H30 … beaucoup trop long!

L’avance que j’ai pris la première journée (435 km roulés ) a été perdu par la nuit sur la terrasse d’un bar dans mon sac de survie en face d’un clocher qui sonné 2 fois par heures.. j’ai somnolé 2h et du coup le lendemain qui était censé être la partie la plus roulante a été un long chemin de croix .. j’aurai dû m’arrêter un peu avant mais dans un hôtel , j’aurai perdu plus de temps sur le moment mais plus reposer pour repartir le lendemain !

Au niveau de l’alimentation j’ai tourné un peu trop au sucre le dernier jours , du coup j’avais des coup de booste sur 20 min mais la chute était terrible !!! Mais dans l’ensemble tout s’est bien passé !

Ma principale difficulté a été d’assumer de rouler avec un vélo de 2016, non préparé pour l’ultra distance. Etant débutant dans la discipline, je n’ai pas (encore) fait le choix d’investir dans un vélo fait pour.

Le grand colombier à pied ou en vélo ? 

Le grand Colombier ! hahaha ! Axel au briefing : » le grand Colombier c’est à pied  »  

J’aime les défis et donc dans ma tête je me dis : le grand colombier c’est à vélo tu vas voir mon coco ! hé bien le grand colombier est passé en vélo ( c’était certainement pas beau à voir ) motivé par l’idée de crâner à l’arrivée auprès d’Axel et surtout de ne pas bousiller mes cales à  20 balles ?. 

Aprés les %% du grand Colombier nous sommes habitués ici au pays basque et savons gérer ce genre de bosse on en bouffe tous les matins au petit déj !! Du %%.

Au briefing Axel à dit qu’on allait marché… Avec Laurent habitué des chantiers du Pays Basque on s’est regardé avec un petit sourire et on a vite compris que notre égo allait prendre le dessus ahaha.

Donc évidement que j’ai pas marché dans le Grand Colombier !!! Par contre je suis pas convaincu d’être aller plus vite que si j’avais marché !! sur 2km j’ai jamais autant souffert avec du 24% pendant un petit moment…

Petite partie à pied dans les pourcentages à 22%, malheureusement mon développement associé au chargement du vélo ne m’ont pas permis de rester sur la selle…

Les paysage attendu vous ont convaincu ? 

Vraiment super , l’auvergne le massif des puys , après j’ai effectué sous la pleine lune un plateau en altitude au dessus d’Issoire top top, le grand Colombier by night pleine lune  top aussi, le massif de la chartreuse était une découverte pour moi là aussi cela donne envie d’y revenir en vacances !!

que dire du massif du Vercors … toujours aussi beau avec en toile de fond l’aspect historique.

Paysages incroyable , c’est pour ça que je participe aussi au Bikingman car je sais que malgré la difficulté il y a souvent la récompense quand on leve la tête !! Le plateau ardéchois magnifique, la montée du Gerbier de Jonc , le barrage de Naussac , les routes du Cantal et le Puy Mary, la trilogie de la Chartreuse pour terminé en apothéose par le Vercors, j’ai des souvenirs plein la tête et on arrive quand même à apprécier malgré l’épuisement.

Le premier jour dans les monts d’Auvergne était vraiment superbe, tout comme le troisième jour en Chartreuse et dans le Vercors. Le deuxième jour, journée de transition dans le Beaujolais et les Dombes était vraiment plus monotones et ennuyeux sans intérêts pour les paysages.

Le Vercors est pour moi le plus beau des massifs traversés, le côté brut et minéral me font vraiment vibrer.

Et au fait, on en parle des 60km rajouté au dernier moment par l’organisation ? Ahah

Plus c’est long plus c’est bon

Je sais pas si j’ai envie de répondre a cette question.. quand tu vois 1000KM sur ton compteur et que tu sais qu’il t’en reste 70km à l’allure ou tu vas ! Mentalement c’est très dur . J’étais content d’être avec Paul pour terminer , on s’est même autorisé une pause Falafels salvatrice, pour terminer tranquillement.

No comment !!

Libre expression, que retenez-vous de cette expérience ? 

Je  ne suis pas très photo mais j’ai de nombreuses belles images dans ma tête.

Encore une fois j’ai la certitude que l’on pédale avec la tête et non les jambes sinon tu fais seulement 50 km.

Le café FAST CLUB fait avancer vite et longtemps ( il doit y avoir un truc ??? non ??￰゚ᄂᆪ)

J’étais arrivé avec un esprit de revanche et je suis d’abord content d’être aller au bout !! C’était vraiment dur, je suis allais cherché assez loin en moi pour terminer l’épreuve le plus rapidement possible, ensuite sur le plan humain j’ai pris une claque !! J’ai fais de super rencontre, les moments de galére brise la glace instantanément et tu partages des choses en si peu de temps ( qui paraissent une éternité le vélo haha) , c’est assez fou !!

La team Fastclub à encore répondu présente avec les encouragements tout au long de la course, vraiment merci à tout le monde .

Merci à Richard d’être venu sur les derniers KM jusqu’au Cp2 et tout les encouragements avant et pendant la course , c’est précieux !!

Merci à Captain MAX de m’avoir reveillé quand je venais juste de m’endormir au CP2 ahaha , merci à toi qui à était d’un grand soutient toute la course, un dernier merci à mon faux Binôme Paulo de m’avoir supporter sur tant de kilomêtre, la course a été différente grâce à cette rencontre (et du coup grâce Fastclub) , elle en a était que plus belle !

Je souhaite remercier l’ensemble de l’organisation, Axel et ses Race Angels pour la qualité de l’évènement et leur bonne humeur continue.

Je remercie l’équipe du Fastclub qui a beaucoup œuvré en Backoffice durant la course pour nous guider, conseiller et encourager.

Je retiendrai que le vélo c’est dur mais que pédaler c’est beau.

Quelle est votre programme pour la fin d’année ?

Plus d’ultra sur la fin de saison, seule une épreuve longue de 240 km et 6500 D+ début octobre la Pop Ouest Classic. Ensuite coupure et reprise début novembre.

Un peu de repos … et ensuite La POCO LOCO 700k route Montpellier -BARCELONE !! On va encore parler de moi ahahaha

La fin d’année va être rythmé par un emménagement à Strasbourg avec de nouveaux territoires à explorer et profiter de l’automne pour randonner. Je pense participer à quelques événements locaux et il va falloir constituer l’équipe Fastclub Nord Est !!

Merci les copains et à très vite  ! On attend vos commentaires en dessous de la carte !

AUPA FAST CLUB !

Bon café à tous !

Interview de Yann du shop Supervelo !

Bonjour à tous, aujourd’hui on interview Yann Siméone sur son magasin Supervelo !

Salut Yann, comment vas-tu ? Tu as eu le temps de rouler cette semaine ? 

Hello ça va bien merci ! Pas de la semaine non ! J’ai pris un peu de temps ce mois-ci quand même avec une belle sortie gravel, une sur route et une bikepark ! Je joue l’Overall lol

Alors venons-en au sujet principal. Tu es co-captain de Fastclub mais également de Supervelo avec Kévin de Supertour clothing. Ça fait beaucoup de lien, c’est la mafia cette histoire ? 

Everywhere ! ahaha Pour un Sicilien faire partie de la mafia c’est une évidence non ? ahah En fait les idées se rejoignent et finalement la dernière en date à savoir le magasin fait le lien je pense. Supertour et Fastclub ont deux beaux corners dans le shop et on a un bureau chacun pour jouer au PDG lol Nous avons la même vision et la même passion du vélo depuis toujours, c’est une logique de se retrouver maintenant associé et dans un même endroit pour proposer cette vision aux pratiquants.

Au mois de Mars dernier tu as ouvert les portes du magasin Supervelo, quelles étaient tes idées pour te lancer dans cette aventure ? 

Depuis 2017 nous devions monter un magasin avec Kevin, ce n’était pas la bonne année pour tous les deux et les planètes ne s’alignées pas vraiment. Nous avons donc eu d’autres opportunités coté pro et nous avons en parallèle constamment fait évoluer le projet dans nos têtes et sur notre Dropbox. Puis un jour l’alignement des planètes s’est présenté à nous, le local, la fin de motivation de mon boulot actuel , puis même si je m’étais dit de ne plus bosser dans le vélo, nous nous sommes relancer dans ce projet un peu fou ! Nous avons fait le magasin « de nos rêves »et on s’est dit que forcément ça devrait plaire aux clients passionnés !

Voilà un peu l’histoire de Supervelo  

Dans le magasin on ne voit que du beau matos, quelles sont les marques que tu travailles ? 

Effectivement que du beau et surtout du matériel que l’on aime rouler et qui je pense est intéressant à proposer pour que le pratiquant prenne plaisir.

Pas mal de marques dont les trois plus grandes Cervélo, Pivot et Yeti mais aussi Marin qui est une superbe marque historique du VTT avec de super qualité prix ! (750€/4500€) On adore forcement 3T et on roule avec depuis la sortie du Strada donc nous avons un beau corner de la marque, un peu de Husqvarna en électrique car de belles propositions arrivent à l’automne, Open (pour finir les marques Vroomen engineering dont 3t et Cervelo font parties), un peu de Parlee et Enve cette année nous propose de beaux vélos complet !! Nous distribuons également Meybo pour la France coté BMX.

En complément de la partie magasin et atelier plutôt poussé, tu as à l’étage, une salle de conférence, une cabine infrarouge et salle pour le fitting, ça commence à faire beaucoup dans un même magasin, il faut prévoir la journée en magasin quand on vient ? Ça s’inscrit dans ta vision qu’un magasin englobant tous les aspects du cyclisme ? 

Ahah oui la vision du magasin est vraiment axée sur un lieu de vie du cycliste. On peut y trouver son vélo, se faire positionner de façon performante ou confortable, faire entretenir et faire évoluer son vélo, mais aussi partager nos aventures à vélo, nos retours produits ou découvrir une nouveauté dans la salle de conférence. Nous sommes également les seuls à proposer une Infracab’in (Cabine infra rouge) dans un magasin de vélo, on peut donc venir faire une séance pour une récupération, préparation physique, ou simplement se relaxer. Nous avons également à dispo une conciergerie et une salle de bain pour les sorties au départ du magasin, tout ça est à la dispo du client et oui du coup on peut passer un long et bon moment chez Supervelo !

Justement approfondissons les services que tu proposes chez Supervelo, montage à la carte, espace atelier suspension, bike fiting, cabine infrarouge, espace café… On te laisse nous les présenter en détail

Alors plus précisément :

Atelier Suspension : Nous somme équiper et formé pour entretenir, réparer ou préparer les suspensions de marque Ohlins, Fox et Rockshox avec un stock permanent afin de conserver au maximum des délai très court, en ce moment 48h/72h.

Atelier montage de roues : Même chose, de l’outillage et des compétences permettant de trouver la paire de roue adaptée à votre vélo, votre pratique et votre poids et de monter ça à la main dans notre atelier (Enve, Dtswiss, I9 , Chrisking etc…) Valable sur route , VTT , Gravel et BMX ! Alu et Carbone.

Atelier général : Nous avons pas mal de composants et de groupes disponible pour l’entretien et le montage à la carte de vos vélos (Sram, Shimano et Campagnolo). Nous avons les dernières certifications, Shimano ,Sram, et Campagnolo ! Bosch et Shimano, Mahle pour les motorisations des VAE

Etude posturale : Nous utilisons le système Bioracer motion qui est le seul système à modélisation 3d du marché ! Les deux cotés du corps sont travaillé simultanément pour le confort et donc la performance. Une simulation de gain Aero est même possible mais ça on prépare une vidéo ensemble je crois non ? ahaha https://bioracermotion.com/ (Oh oui, il me faut optimiser mes positions !!!)

Infracab’in :  Nous sommes les seuls à posséder une cabine infrarouge dans un magasin de vélo je pense ahah Dans la logique d’accompagnement du cycliste dans son bien être et sa performance, cette cabine est un vrai plus pour tous les bienfaits qu’elle propose. Je vous laisse découvrir ça sur leur site et venir faire une séance de découverte offerte avec le code « Supercabine » ! https://infracabin.fr/

Pour le coin café évidement nous avons un corner Fastclub avec du café local torréfié à Cavaillon ! Filtre ou espresso offert toute la journée ! Tous les produits Fastclub sont à la vente au magasin 

Conciergerie : Quelques casiers avec antivol et une salle de bain sont a dispo pour les sorties magasins ou vos sorties au départ du magasin.

Co-working/salle de presse : Nous avons une salle disponible pour votre activité. Vous avez une marque ou un produit en lien avec le vélo à faire découvrir ? Nous mettons cette salle à disposition et à vos couleurs pour recevoir vos clients. Smart TV, table , chaises, coin café , tout est à dispo sur demande.

Je pense avoir fait le tour nous sommes entièrement disponibles pour la moindre question !

On l’aura compris c’est une expérience, mais on peut venir dans le magasin et juste boire le café ? 

Bien sur avec grand plaisir même ! Pour un passionné c’est un vrai plaisir de venir boire un café dans un beau magasin je pense !  On aura toujours une anecdote à raconter en plus! #radiovelo

As-tu des évènements de prévu cette année ou l’année à venir ? 

Oui nous préparons même beaucoup de choses dans des pratiques différentes allant du BMX à la route en passant par le VTT et le Gravel ! Pas mal de choses seront prêtes je pense d’ici début Septembre on te tiendra au jus forcément, tout sera visible sur nos réseaux et sur www.supervelo.cc qui sera actifs dans quelques jours.

Supervelo est partenaire du club Fastclub, les adhérents bénéficie d’une remise en magasin, as-tu des choses prévus pour le club ? 

Oui il y pas mal de choses dans les tuyaux aussi pour le club avec des gros avantages sur certaines marques du magasin pour les adhérents et également niveau évènement ou on prépare vraiment de belles choses en partenariat ! On va bien s’amuser sur tout les terrains !

C’est vraiment un sacré Club !

Question supplémentaire, tu vends sur internet ou à distance ? 

Très bientôt sur www.supervelo.cc il y aura une partie vente en ligne, ça prend beaucoup de temps donc je pense fin d’année. En revanche tout est déjà possible, je suis dispo au téléphone, what’s app, Instagram, Messenger etc… on peut facilement vous conseiller et expédié le matos qui convient sans problème.

Tu peux nous donner le mot de la fin ? 

Merci d’avoir pris le temps de nous lire, j’espère que vous viendrai découvrir notre vision du magasin de vélo, que ce soit au magasin ou sur la boutique en ligne nous ferons le maximum au quotidien pour rendre votre visite agréable ! N’hésitez pas à venir partager un moment sur le vélo avec nous lors des prochaines sorties magasin, c’est toujours cool, bonne ambiance, rythme tranquille (sauf annoncé) et nous sommes heureux de partager notre passion avec vous. Merci Max pour l’interview, et merci d’être là dans toutes les situations au quotidien ! De toute façon on s’appelle toute les 15mn donc à tte !

Merci à tous !

On peut vraiment dire que tu ne t’ennuis pas ! Tu arrives à gérer tout ça avec en plus ta vie de famille ? C’est du sport ! 

Je dirai que le plus dur est fait, ahaha Mais l’enchainement projet, travaux + la naissance de Leonie + l’école de Valentine + Fastclub + tout le reste…. Autant te dire que maintenant que le magasin est fait et que Leonie va avoir un an, c’est les vacances ahahah 

Fast life (encore un peu) 

Merci Yann et à très vite !

Merci à toi a tte !

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Comment s’y rendre ? : https://goo.gl/maps/qMnZTpF2Tpbno4ZT7

Comment encourager en ultradistance !

Une épreuve d’ultra distance en vélo ou autres, demande un engagement physique et mental énorme. Ce sont des heures d’entrainement, beaucoup de concessions et un budget important. 

Aujourd’hui je veux vous parler du coté mental et notamment des encouragements que vous pouvez donner à vos champions ou championnes qui se lancent dans cette aventure. Partir sur une course de 300 / 500 ou même 1000 km demande un engagement. En effet nos habitudes de cyclistes ne nous demandent pas habituellement de faire des sorties de 20 / 40 / 60 heures ! Le corps n’est pas habitué à ça et suivant l’entrainement on atténue les effets mais les courses sont faites pour aller au bout de soi-même.

Afin de réussir brillamment un ultra il faut un mental d’acier, je ne parle uniquement de mon expérience mais cela peut vous intéresser et vous donner quelques tips ! Bon il faut l’avouer je pousse le renforcement mental à l’extrême en y rajoutant de la frime ce qui me pousse encore plus loin dans ma quête ! Pour moi il est indispensable de créer une bulle positive autour de nous et de se convaincre soi-même. Ex : On ne part pas pour essayer de finir, on part pour faire une bonne course.

Tout ceci est très important, vos encouragements y participent énormément car en pleine course on passe par toutes les émotions (et souvent en quelques secondes) avec la fatigue et les heures sur le vélo on devient sensible.

A savoir que lorsqu’on s’engage dans une épreuve de ce style, on connait la difficulté du parcours, on l’a étudiée, on a regardé la météo prévue, bref on a essayé de prévoir nos efforts et péripéties à l’avance.

Ça y est-on arrive au cœur du sujet ! Il est très important lorsque vous encouragez de prendre en compte la « bulle positive » et être à l’écoute. Si le champion ou la championne veut vous dire qu’il est en galère et que c’est dur c’est son choix et il a envie de le partager avec vous à ce moment-là ! Ce n’est pas le moment de faire de l’humour noir par exemple ! Pas la peine de dire aussi : tu vas voir le prochain col est super dur, il vaut mieux dire : tu vas avoir un col et après une belle est longue descente !

Voici quelques exemples avec les corrections :

(Cet article me fait beaucoup rire mais c’est vrai à 800%)

•    Sur le tracking tu es à 5km/h, qu’es-tu fait ? tu arrives plus à avancer ? 

•    Tu fais que te faire doubler, si ça continue tu vas voir la voiture balai

•    Il va pleuvoir, tu vas prendre une sacrée saucé 

•    Combien il te reste de km ? 

•    Tu vas avoir froid cette nuit

•    Vas plus vite on te rattrape derrière

Il vaut mieux dire :

•    Tu dois être dans une sacrée montée, on voit sur le tracker que tu roules à 5km/h

•    Comment te sens-tu ? Tu as vue d’autres concurrents non ? 

•    Visiblement la météo va pas être terrible, quelle est ta stratégie ? 

•    Question à ne jamais poser ahah

•    La nuit s’annonce fraiche, tu as de quoi te couvrir ? 

•    Ce n’est pas la peine de le mentionner aussi

En fait il faut vous mettre à disposition du cycliste pour donner les informations, les classements, les plaintes, le parcours. S’il veut partager les moments difficiles il le fera, si par contre vous l’influencez en demandant s’il a mal au genoux, s’il a froid, s’il est nul ça finira par rentrer dans sa tête et possiblement créer un abandon…

Distraire les champions ou championnes pendant la course est la meilleure stratégie à avoir ! Donner des infos sur les descentes à venir ou les villages sont des bonnes choses aussi, encore mieux donner l’info de la prochaine boulangerie ou le prochain café !!! Encore mieux, si vous avez la possibilité de venir partager quelques KM avec lui ou elle ou même vous mettre sur le bords de la route pour l’encourager, le réconfort ça marche bien aussi !!!

Je vous encourage ci dessous à rajouter vos exemples en commentaire !!!

Le Bikingman 555 Vercors de Captain Max

Le rendez-vous avait été pris en Corse, Axel Carion m’avait dit « tu fais quoi le dernier weekend de juillet ? On va faire un Bikingman Gravel et ça devrait te plaire !»  Honnêtement il ne m’en faut pas plus pour me motiver, j’ai mon vélo de gravel depuis un an et je voulais le tester (et me tester) sur du gravel longue distance !

Avec le club le programme était parfait ! JUJU Marty, George, Richard et Christophe prévu au départ ! Une grosse partie de rigolade en prévision. Manque de pot pour l’équipe du Sud-Ouest au dernier moment George et Juju ont déclaré forfait, je me suis retrouvé à devoir faire les 9h de route tout seul comme un grand ! Heureusement que George se sentant coupable de ne pas venir (Covid) a demandé à sa chère et tendre Nathalie de me prêter une voiture qui roule impeccable et que j’ai récupéré mon intendant (mon père) à Avignon pour les 3 dernières heures de route et pour le weekend !! 

Revenons au vélo, changer de vélo entre celui de route et de gravel change aussi la position, j’ai dû vraiment étudier les réglages et changer quelques pièces chez Supervelo afin d’être sûr de partir rassuré pour les 500km ! Il s’agit de ne pas se flinguer un genou. La semaine avant j’étais parti le tester sur un 200 km et tout c’était bien passé ! Ça ne va pas très vite mais le vélo garde un très bon rythme ! 

On arrive au détails du Vercors ! Sur le papier c’est 500 km, 12000 mètres D+ avec 20% de Gravel… Heureusement que l’équipe Bikingman avait fait une vidéo de la reconnaissance avec des parties compliquées en Gravel car sinon je serai parti avec mon vélo de route en disant « c’est bon il y a que 20% de chemin » ! Sur les conseils d’Axel Carion dans la vidéo je choisi des pneus en 700×40 des WTB Byway, ils ont une bande de roulement slick sur le centre, ça me permettra d’avoir un peu de rendement sur la route et les crampons sur le côté m’assureront du grip dans les virages en gravel ! (Première surprise lorsque je les monte, je suis obligé de mettre deux doses de préventif car ils perdent de la pression…affaire à suivre)

Pour le reste de l’équipement c’est une sacoche Miss grappe sur le top tube, une mini sacoche de selle, une paire de lampes Exposure, un gps garmin avec sa batterie supplémentaire, un multi tools, une chambre à air, un Kway, un couteau et des couvertures de survie ! Avec ça je suis prêt ! 

On arrive à l’heure de l’enregistrement et du briefing, c’est très sympa de retrouver les copains sur place, on se sent en famille (et en plus il y a du café Fastclub)! Pour cette première sur ce format là nous ne sommes qu’une quinzaine au départ. 2h avant le départ éclate un bel orage de montagne, ça ne vas pas être la même course que prévue, on se réfugie tous dans la salle de l’office du tourisme et là… On peut sentir la tension de tous les participants, on sait tous dans quoi on s’embarque et celle belle pluie qui mouille vraiment n’est absolument pas rassurante, la belle balade prévu se transforme en une belle galère…(Surtout avec ma bande de roulement slick des pneus!) Axel pose une question pendant le briefing « qui ne pense pas finir ? » Pas une main ne se lève ! C’est du sérieux la !

La pluie s’arrête plus ou moins et on prend le départ ! Les kway sont de sortie, on roule jusqu’à la sortie de Villard de Lans derrière la voiture d’organisation et on s’engage directement dans un col ! 

Je pars dans les premières positions du groupe et dès que cela monte je prends un rythme soutenu (mon point fort n’est pas sur les premiers km habituellement du coup j’essaie de m’améliorer en partant plus vite) Assez rapidement je m’aperçois que les autres partent plus en gestion car lorsque je me retourne il n’y a plus personne ! J’arrive au sommet du premier col par un peu de gravel sur la fin, c’est magnifique, je suis sur un plateau brumeux, j’admire le paysage en roulant ! Je pars dans la descente à fond sur un chemin de 4X4 je me fais déjà quelques frayeurs ahah trop d’attaque ! J’arrive en bas, je reprends la route et enchaine toujours sur un bon rythme. C’est plutôt route à ce moment-là, il s’est arrêté de pleuvoir, je passe dans des endroits magnifiques, un col raide aussi. Je croise l’équipe de l’organisation, on échange 4 mots, Didier me dit, pas mal t’as un peu d’avance ! 

J’enchaine sur la descente toujours remonté pour faire une belle course sur un bon rythme, ça remonte, on repasse sur du gravel, on passe ensuite sur du gravel un peu plus engagé et ça fini par un GR bien raide en descente !! (Heureusement pas très long) Je loupe un croisement en bas de la descente, je remonte à pied et reprends la trace rapidement. J’arrive en bas, on croise une nationale, je sens le vélo un peu mou sur l’arrière… C’est le drame, crevaison roue arrière au kilomètre 100. Je m’arrête et regarde, c’est une épine qui s’est plantée dans le flanc du pneu, aucun souci j’ai mes 2 doses de préventif ! Je mets le trou en bas, recommence à gonfler pour y faire passer du liquide et ainsi colmater… Pff foutaise, ça ne fonctionne pas. Je démonte la roue pour m’y prendre mieux. Pareil, bon, j’ai une chambre à air de secours, je l’installe dans le pneu plein de liquide. A ce moment la Damien et Florent me passent en me demandant chacun à leur tour si tout va bien et si j’ai besoin d’un coup de main (c’est ça aussi l’ultradistance !) Je gonfle, enlève la pompe… Surprise, l’obus de ma chambre reste dans la pompe, je le revisse dans la valve et recommence, pareil ! Bon ça commence à faire un moment que je suis là, je m’applique (je serre mon obus dans la valve à la main car je n’ai pas de pince !) et je reprends la route ! 

Rapidement je reprends Florent, on discute un peu, il me dit qu’il a le genou douloureux et qu’il fera le point au CP (250 km), je continue ma monté car nous sommes dans un col, une fois au sommet de la route on continue l’escalade de la montagne par les chemins, je croise Bébert qui m’encourage, ça fait toujours plaisir ! J’arrive sur des portions très raides sur la roue arrière de Damien, c’est tellement raide qu’on pousse les vélos à ce moment-là, on en profite pour discuter ! Il me promet une chambre à air si je re-crève ! On discute expérience, braquet de vélo, c’est très cool ! Je m’échappe sur la fin de montée (je compte bien reprendre de l’avance au cas où il m’arrive une autre galère) Je bascule dans une magnifique descente que je prends à fond ! (Les pneus en 40 sont très rassurants dans les virages) arrivée en bas km 120 j’avais repéré une ville ravito, je m’engouffre dans le premier bar que je croise, je commande un coca et pose mes 2 gourdes sur le comptoir avec un billet de 5 euros, je ressors des toilettes, le coca est servi sans glaçon, les gourdes sont pleines et le paiement a été fait ! Je m’envoie le coca cul sec et reprends la route ! 

Je prends à ce moment-là le col de la machine, je croise l’équipe média, on blague, ils prennent plein de photos, vraiment à chaque fois ça fait plaisir de voir des personnes qu’on connait ! Dans la montée j’en profite pour appeler Clement (copain du club) pour faire le point sur les écarts ! Je n’ai pas beaucoup d’avance à ce moment-là. Les km s’enchainent bien, plutôt sur route à ce moment-là, j’arrive au km 170, j’ai noté un bar restaurant « la passerelle «  ou je dois m’arrêter remplir mes gourdes et prendre des forces avant la nuit, je ne le vois pas en traversant le village de St Martin le Colonel… Jean Marc et Karine m’appellent pour prendre des nouvelles, je leur raconte mes histoires de crevaison et que je n’ai plus de chambre de secours… Karine me dit pas de souci, je vais mettre le pain des voyageurs devant la fenêtre ça te portera bonheur ! Vue qu’elle est corse je ne discute pas… J’arrive à Oriol en Vercors et là, je vois un tout petit panneau à 50 mètres, «La passerelle Snack Bar»  !!! J’y jette le vélo, commande un café et un coca, j’en profite pour raconter des blagues, je suis tellement content de ne pas l’avoir raté ! 

C’est reparti et je plonge dans la nuit, les KM se passent sans souci, je reprends de l’avance doucement, tout va bien. J’arrive au Check Point ! KM 250, j’en profite pour me faire 2 cafés Fastclub, ma salade de pâte en sachet zip, banane, bonbon la totale ! Lorsque je repars je ne sais pas encore dans quelle galère je vais tomber ! 

3 kilomètres après le point de contrôle j’arrive sur le bord d’une grange, le chemin est complément recouvert par la végétation et c’est un mur à monter ! Je fais ce que je peux, c’est des raides, c’est quasi de l’escalade en portant le vélo ! J’arrive au sommet, je suis le gps, je retrouve une route ! Quelques minutes plus tard, j’arrive sur une maison qui me dit quelque chose, un pont après que je ne reconnais pas et là… La grange de toute à l’heure ! Je viens de faire une boucle sans ne m’en rendre compte ! C’est le bordel. Je regarde plus précisément mon gps (il est 3h ou 4h du matin) et je reprends la montée dans les ronces. L’organisation m’appelle «Max qu’est ce que tu fais !!!, t’es hors trace ! » Je change de trace sur mon gps (j’utilise un doublon de sécurité que j’avais préparé, je me dis que j’ai une erreur dans le premier) je continue et aperçois des lumières derrière moi dans la pampa, c’est Clément. Je trouve enfin le chemin et reprends la route ! La boucle supplémentaire m’a couté 5,5km 270m de dénivelé et 38 minutes…

David des Race Angels me rappelle et je donne un tuyau pour trouver le chemin mais finalement le tronçon sera supprimé. Il me dit que les deux derrière moi galère pas mal aussi ! (Ce n’est pas plus mal, je reprends mon avance perdu). Je roule toujours en pleine nuit, je regarde derrière moi car il me semble avoir aperçu de la lumière et je me prends le talus ! Aller je finis par terre mais rien de grave je repars, les parties Gravel sont beaucoup plus régulières à ce moment la, je rencontre de jolis patous, quelques petites parties du parcours ne sont pas évidentes, je pousse pas mal mon vélo. 

Petit à petit le jour se lève et je suis dans une longue montée avec une vue incroyable sur le Mont Aiguille, le col se finit en Gravel, il est pas loin de 8h, j’attends les prochains villages avec impatience pour prendre un petit déjeuné ! Je passe devant une auberge « La grange aux loups » il est écrit sonnez et avancez vous. C’est très très mignon, des petites tables, des fleurs, on est chez les hippies ! Je commande un café, il me répond expresso ou cafetière ! Je préfère largement le café cafetière, il m’en sert un bol (de la taille d’un saladier, il a compris que j’en ai besoin !) et me laisse la carafe sur la table ! Ça fait partie des moments intemporels en pleine course. 

La course continue, les portions gravel sont régulières et très physiques, il me reste encore 2 cols solides cols de 20km, arrivé au bas du premier je trouve une boulangerie, je me ravitaille largement et rapidement. Quelques km plus loin ma cousine et mon cousin m’encourage sur le bord de la route ! Je m’arrête leur faire un bonjour et continue, la montée est très dure, les nombreuses pierres font des chocs dans la selle et avec les km passés ça commence à faire mal, la danseuse est impossible car sinon je patine ! 

S’en suis de long km sur des faibles vitesses, je m’arrête chez des gens pour demander de l’eau, je roule, je roule, les jambes n’ont plus beaucoup d’énergie mais ça suffit pour avancer ! Dernier col, il reste 20km de descente après, c’est gagné je m’en rends de plus en plus compte. La descente… pas un centimètre de terre, si je lache les freins je me fais secouer, si je freine je me fais secouer, une galère qui m’achève bien sûr. Je suis même obligé de m’arrêter car j’ai l’impression de m’être cassé un os de la main !

L’équipe de tournage me rejoint, sur les derniers km, on filme, ça fait plaisir l’arrivée est proche. A l’entrée de Villard de Lans m’attendent en vélo ma cousine, mon cousin et Bébert qui a trouvé un vélo ! On fait le dernier km ensemble et on rentre dans Villard. 

La ville s’est levée des tables des restaurants, le speaker convie tout le monde à m’applaudir, c’est incroyable, avec la fatigue je ne me rends pas bien compte, j’attrape mon vélo et le soulève pour faire une arrivée comme Philipe Gilbert ! (Quand j’y repense c’était dingue !!!)

Ça y est j’ai fini la course en 29h38 ! Je me prête aux jeux des photographes avec beaucoup de plaisir ! J’ai remporté la course !! Et il faut dire l’ambiance de l’arrivée était vraiment incroyable et inattendue !!! Merci Villard !!!

Si je dois faire un résumé, les 20% de Gravel ont représenté au moins 50% du temps, je m’attendais à une épreuve gentille de 500km sur route et pas du tout, la difficultés venait du dénivelé et du Gravel. C’est clairement une épreuve Gravel qui mérite son appellation, l’an prochain si je reviens je prendrai 1 chambre à air de plus et surement des pneus en 700×45 !!! Cette visite express du Vercors était incroyable et le fait de partager le circuit entre les chemins et route permet de vraiment profiter des paysages. 

Merci le Vercors, Merci le Bikingman, Merci pour les encouragements et félicitations à distance et Merci à ceux qui étaient présent. Merci aussi à Emilie pour sa patience au téléphone ! Bravo à Christophe et Richard aussi !!!

La sortie sur Strava : https://www.strava.com/activities/7554677013

La Race Across France 2600km de Christophe

Bonjour à tous, aujourd’hui c’est un grand jour, on vous présente et on interview un membre très très solide du club : Christophe Coulomb !!! A savoir déjà, que nous sommes très fiers qu’il soit dans le club, son engagement physique et sa sympathie son reconnu dans le monde entier ! 

Pour rappel très très rapide, Christophe est un multi-finisher de Bikingman et rien que cette année il en est à : Un bikingman Portugal (top 10), un Bordeaux Paris et une Race Across France 2600km !!!! 

On va revenir avec lui sur la RAF justement. 

Salut Christophe, 

Comment vas-tu ? C’est dingue tous ce que tu as fait depuis ce début d’année, tu arrives à récupérer ? 

Salut Max, ça va je récupère doucement. J’avoue avoir eu un gros coup de fatigue au retour de cette RAF qui m’a demandé beaucoup d’engagement physique et mental. Je traîne encore quelques douleurs à l’aponévrose, dans les mains, et au genou gauche, mais sinon ça va 🙂.

 Pour parler de la Race Across France, comment t’es-tu préparé ? C’est une épreuve plus longue que les autres ultra que tu avais fait, tu as pris un coach ? 

Je suis coaché par Arnaud Duval de chez Pic de Forme depuis juin 2019. C’est grâce à lui que j’ai découvert les différentes filières à travailler et la construction des séances d’entraînement. Arnaud me concocte des plans d’entraînement spécifiques et adaptés à mes objectifs, qui m’ont permis d’évoluer et entreprendre des défis qui me semblait inatteignable. Globalement, pour la RAF, j’ai intégré le Bikingman Portugal début mai puis Bordeaux Paris fin mai. L’entraînement lui-même est constitué de séances en travail spécifique sur home trainer et en extérieur pour la partie endurance notamment. 

Sur une épreuve de 2600km la gestion des nuits n’est pas la même que sur une course de 3 jours, avais tu prévue une stratégie spéciale ? Hôtel réservé à l’avance ?  Tente sur le vélo ? Duvet et cousin confortable ? 

Effectivement au vue de la longueur de l’épreuve, j’avais pointé des lieux de potentiel stop à l’hôtel pour pouvoir optimiser la récupération en plus des pauses micro sieste ponctuelles à l’envie sur le long du parcours. Je n’avais rien de réservé pour me laisser un maximum de liberté. Pour ce qui est de l’équipement embarqué j’étais équipé de ma fidèle doudoune et de mon bivvy qui permettent de me poser n’importe où.

En te suivant à distance on a pu voir que vous avez eu des conditions météo horrible, la course a même était arrêté à un moment, as-tu pensé à abandonner à cause de ça ? Etais-tu bien équipé pour de telles conditions ? 

La météo a été dantesque. C’est rapidement devenu pour moi une épreuve dans l’épreuve. J’ai plutôt la tête dure mais ces conditions m’ont fait vacillé mentalement. Ça a été une vraie claque pour moi tant le niveau de difficulté perçu fut important.

Je n’ai jamais pensé à abandonner car pour moi l’abandon n’est pas une option. Par contre au deuxième jour de l’épreuve, le fait d’être dans l’humidité permanente dans le cuissard m’a provoqué des douleurs de selle d’une extrême intensité. Je me suis retrouvé à transpirer de douleur sur le vélo. Je ne pouvais plus tenir la position assise très longtemps, ce qui m’a conduit à rouler plus en danseuse et ce qui a entraîné de nouvelles douleurs en réaction en chaîne. A ce moment précis j’étais inquiet et je me suis interrogé sur ma capacité à pouvoir continuer et résister mentalement, si toutefois le niveau de douleur devait s’accroître. Ensuite c’est la répétition des orages violents entraînant le fait de se retrouver arrêté brutalement et d’être complètement trempé à chaque fois qui me minait moralement. Je me suis donc surpris à me sentir faible et assez abattu, mais sans pour autant penser à abandonner.

Pour l’équipement, clairement je n’étais pas assez équipé pour affronter de telles conditions. Un pantalon ou short de pluie aurait été un atout de taille pour éviter de macérer dans une moiteur permanente dans le cuissard. Pour le reste, je m’interroge encore sur le type de vêtements à même de pouvoir affronter ce type de météo.

Sur une course aussi longue, le classement est accessoire, tu regardais de temps en temps ou cela ne compter absolument pas ? 

Je m’étais fixé un objectif personnel de 7 jours. Mais ma condition physique a été mise à mal très rapidement. Il n’était donc plus question de performance mais de survie. La course est devenue une aventure, un parcours initiatique où il m’aura fallu vaincre mes souffrances et user de beaucoup de ressources mentales pour ne rien lâcher et aller au bout quoi qu’il arrive. La notion de défi personnel a pris tout son sens sur cette épreuve. Le classement n’avait donc plus rien à voir avec ce que j’étais en train de vivre et était absent de mes préoccupations.

Peux-tu nous décomposer ta course en plusieurs point clés ? Par exemple si tu devais nous raconter les 5 moments important de la course ça serait quoi ? 

Le 1er moment clef pour moi c’est le 2eme jour. Jour de souffrance intense. Les douleurs de selle entraînent une sensation brûlure qui ne me lâche pas. La position assise devient une torture, je compense en me mettant en danseuse. Les heures passent et c’est maintenant mes mains et mes pieds qui me font souffrir comme si j’avais des hématomes. J’ai l’impression que mon corps m’abandonne et c’est dur quand t’as la tête qui veux avancer. J’essaie de diriger mon esprit sur autre chose, je mets de la musique, le doute s’installe.

 Le 2eme moment mémorable a été la traversée du centre de la France. La Sarthe notamment qui m’a semblé interminable. Des lignes droites à perte de vue dans lesquelles j’étais littéralement collé, sans compter la difficulté de conserve la position  assise sur le vélo. L’objectif de rejoindre Nevers s’apparentait alors une longue traversée du désert.

 Le 3eme, l’arrivée à Nevers interminable sous les éclairs qui fendaient l’obscurité du ciel. La recherche désespérée d’un hôtel à 3 heures du matin une heure durant. Pour finir par devoir aller dans une zone commerciale faute de trouver une chambre au centre de Nevers.

Arrivée sur la zone commerciale, nous essuyons un orage accompagné d’une pluie torrentielle qui nous trempe intégralement.

Nous trouvons enfin une chambre dans le seul hôtel dispo, un hôtel 1ere classe. Il s’avère que cette chambre est climatisée à outrance et est dépourvue de tout moyen de chauffage ou séchage…

 Le 4eme fut encore à l’occasion d’un orage de folie à Doussard, avec pluie et vent violent qui coupe court au projet d’ascension de la Colombiere. Je trouve abris sous une avancée de garage, en compagnie de Aurélien Mekil et Thibaut Langlet, 2 belles rencontres sur cette RAF. On finira chez le couple qui habite cette maison et grâce à qui nous trouverons une tente dans un camping tout proche.

Situation purement improbable et inoubliable !

Pour le 5eme moment, je retiendrais le moment où je me suis retrouvé dans un lavomatique, quasiment nu comme un vers pour mettre mes vêtements au sèche-linge après avoir subi un orage dans le col du Télégraphe. Ce qui me permis d’entreprendre l’ascension du col du Galibier presque sec. Bon la visière de la casquette Fastclub en aura pris un coup…

As-tu quelques mots pour nous parler de ton matériel ? Ton beau Dilecta bien sur ! 

Je suis effectivement soutenu par la marque Française DILECTA. Je roule avec le modèle route Leblanc.

Le cadre est constitué de tubes Colombus HSS Spirit en acier et assemblés par l’atelier CYFAC. Il s’agit donc d’un vélo artisanal et durable. Pour les périphériques il est équipé en cintre potence et tige de selle DEDA. Le groupe quant à lui est un Chorus Campagnolo.

Ceci correspond à mon éthique. L’envie de rouler avec un vélo qui ne soit pas issu d’une production industrielle de l’autre bout de la planète et constitué de matériaux durable.

J’ai roulé ce vélo sur la CORIMA, Paris-Roubaix, Bikingman Portugal, Bordeaux Paris et Race Across France. Et je dois dire que j’en suis vraiment satisfait. L’acier apporte un équilibre dynamisme et confort qui est vraiment appréciable sur les longues distances et les revêtements chaotique.

 Bon nous en sommes déjà à 4 pages, le mieux pour continuer et de venir rouler avec toi, quelles ont été tes erreurs sur cette course ? matériel, gestion ? 

Je pense que j’aurais dû partir mieux m’équiper pour la pluie sur cette épreuve. Ce qui m’aurais permis de me préserver physiquement et de pouvoir rouler de façon continue.

 As-tu un mot pour la fin ? 

   Je remercie toutes les personnes qui m’ont suivi et soutenu tout au long de cette épreuve, DILECTA et la Fastclub family, ça fait chaud au cœur !

L’ultra est une pratique qui m’apporte énormément de choses. Un mélange de rencontres, d’aventure, de voyage, de situations incroyables ainsi que la possibilité de se retrouver face à soit même dans un rapport au temps calé sur la course du soleil.

Je n’aurai jamais pu imaginer vivre autant d’aventure depuis ma 1ere course ultra en 2020. Si vous êtes tenté par l’aventure allez y foncer ! Avec de l’envie une bonne dose d’abnégation à l’entraînement vous vous ouvrirez le champ des possibles vers des aventures extraordinaires !!

Merci Christophe ! C’est dingue ! A très vite sur le vélo et bonne recup ! 

Ps : quels sont tes projets pour la suite ? 

J’envisage la 555Vercors qui a lieu fin juillet.

Faut que je trouve un gravel et que je récupère un minimum physiquement.

Je vais m’aligner sur une ultra à la maison, le Grand Tour de Lyon 400km , le 24 septembre.

 A bientôt 

 Christophe 

Suivre Christophe sur Strava : https://www.strava.com/athletes/christophe_coulomb

Sur Instagram : https://www.instagram.com/christophe_coulomb/

Le Grand 8 des Pyrénées par Clément

Salut Clément, on te voit en permanence rouler sur les comptes Fastclub et notamment sur Le Grand 8 des Pyrénées fraîchement fini.
Comment vas tu ? Tu arrives à marcher ?

Salut Max, c’est vrai que depuis quelques temps je me suis fait embrigader par la meute Fastclub et que j’essaie de contribuer à la belle folie de ce club/association de copains.

Écoute je vais très bien ! J’ai même réussi à rentrer direct en voiture (pas en vélo non) sur la côte !! Bon j’avoue que j’ai dû m’arrêter sur une aire d’autoroute prendre un café (bien moins bon que le  »Finisher » de chez Fastclub) et que les 35 dernières minutes c’était karaoké les fenêtres ouvertes sur l’autoroute haha !  Les jambes sont lourdes mais la récup est bonne.

Alors peux-tu nous parler un peu cet événement, le concept est de faire 8 cols dans la journée et au départ de Luz St Sauveur il y a le choix. Laurent l’organisateur nous avait préparé une très belle liste : Tourmalet, Hautacam, Tramassel, Aubisque, Soulor, Luz Ardiden, Col des tentes et cirque de Troumousse.

L’événement est simple, Laurent nous a donné la liste des cols à franchir que tu as cité et à nous de décider l’ordre ainsi que le parcours pour essayer d’arriver au sommet de chacun dans un délais de 24H.

On avait un tracker qui permettait notre sécurité mais également de confirmer qu’on avait bien validé les cols.

Pas de classement, pas de pression, chacun à son rythme pour en faire le plus possible ! 

Des paysages sublimes en perspectives, en plus on avait une météo de folie ! Une journée parfaite pour faire du vélo entre copains.

Tu les avais déjà tous roulé ?

C’est un peu la Vallée des Pyrénées que je préfère ! Donc on peut dire que je les avais poncés quelques fois oui !

Seul le Cirque de Troumousse m’était inconnu, une sacrée belle découverte c’était grandiose ! (ma tête en photo au sommet aussi ! ahaha) .

Lorsque tu as préparé l’itinéraire pour le club tu avais 285km et plus de 8000 de dénivelé, la sortie s’est-elle passé comme tu l’avais imaginé (ou préparé mentalement) ?

Tout d’abord pour le choix définitif de l’ordre des cols et donc du sens du parcours, c’est en discutant avec Tom que cela s’est finalisé, on peut le remercier aussi.

Ensuite je vais répondre en toute honnêteté ! OUI et NON ahaha ! Perso j’avais conscience que c’était un sacré chantier mais quand j’ai dit aux copains qu’on allait rouler de nuit je crois qu’ils n’y croyaient pas trop !! Et effectivement c’est ce qu’on a dû faire pour le dernier Luz ardiden.

Après je pense qu’on a un peu sous estimé l’effort , ça reste concrètement un événement qui nécessite une prépa physique solide et qui peut être l’objectif de l’année.

Une sortie à 8000 de dénivelé, cela reste une sortie d’exception.

Après sur le plan Mental il fallait aussi être prêt, j’ai eu un gros coup de mou sur le Cirque de Troumousse justement et si mentalement je n’avais pas vécu des sorties dures auparavant j’aurais pu bâcher à ce moment là !

Au final dans le col suivant, le col des Tentes je me suis refait la cerise et j’ai fait une très belle montée !

On a quand même fait les panneaux sur une grande partie du parcours et on a essayés de lâcher les copains sur les sommets des cols (hein Max??!!).

Donc on peut quand même dire que tout s’est bien passé, les 8 cols ont été grimpés et la rigolade était plus que présente. 

Sur les Grands 8 le concept est de réaliser un défi et non de s’occuper de la vitesse, on a donc le temps de profiter abondamment des ravitaillements, tu peux dire que tu en as profité ? Quel était ton péché mignon sur les ravitos car il y avait le choix on peut dire !!

Non mais c’était exceptionnel ces ravitos ! Au Col du Soulor avant de revenir sur Luz st Sauveur me suis acheté un Sandwich en pensant que ça allait être comme la plupart des ravitos (orange, pate de fruits ect).

Quelle erreur de ma part, c’était tout simplement royal !

J’avoue que je suis resté un petit moment sur le bol de Saucisson ahaha, mais il y en avait vraiment pour tous les goûts, sucré ou salé, croquant et gourmand ! On a d’ailleurs un peu trop traîné je crois. En plus il y avait la voiture Fastclub avec la machine à café (14 litres de café passé dans les 24 heures !), on avait presque plus envie de repartir !

Et le summum fût la découverte de la pizza juste avant d’attaquer le dernier col de nuit.

Vraiment une Organisation au TOP. On pouvait repartir pour 100 bornes ! 

Peux-tu nous parler de l’ambiance et des participants ?

L’avantage de cet événement, c’est qu’il n’y a pas de classement. Donc de suite l’ambiance est différente. Malgré la difficulté de l’épreuve, on a pu bien rigoler avec tout le monde, s’encourager car on se croisait souvent au final et c’était vraiment un petit plus pour se remotiver dans les moments difficiles.

Je crois qu’à Luz st Sauveur à la base de vie, tout le monde connaît Fastclub maintenant ahahah ! On a été un peu bruyant mais toujours dans le bon délire (enfin je crois et j’espère).

Il y avait tout types de participants, avec peut être des objectifs différents mais tous dans le but de se dépasser et de faire le maximum ! Encore bravo à toutes et à tous.

On peut dire que c’est un ULTRA ?

Je pense qu’on peut dire que c’est une belle approche pour une course d’ULTRA oui.

Cela peut correspondre à une 1ére journée (ultra solide) d’un Bikingman par exemple. Mais les codes de l’ultra sont bien présents : Gestion de l’effort et du mental, alimentation et hydrations, gestion des pauses et de la fatigue.

14H de vélo pour 17h30 au total c’est pas une sortie anodine du dimanche ça c’est sûr !

Je recommande cette épreuve à ceux qui ne sont pas sûr d’avoir les capacités de s’engager sur 1000 bornes avec du dénivelé. Ils peuvent se tester et avoir un avant-goût d’une épreuve plus longue.

As-tu un mot pour la fin ? Pour l’organisation ou pour ceux qui se chauffent pour l’an prochain ?

Je voudrais bien évidemment remercier Laurent et Aurore pour leur accueil, pour la gestion de l’événement et le choix des cols à gravir ! C’était tout simplement fantastique, c’est un événement  »Familial » et il y en a de moins en moins.

Cela fait plaisir que certains permettent encore au passionnés comme nous de participer à des challenges de ce type, avec une ambiance bon enfant, sans prise de tête .

Merci au groupe Fastclub présent, encore une fois on a rigolé du début à la fin.

Je ne peux que conseiller vivement à tout le monde d’y participer ! Par contre arriver avec une préparation solide en ayant pleinement conscience que vous êtes parti pour une très longueeee journée mais à la clé comme récompense, des paysages sublimes qui nous font (presque) oublier les efforts !

Ah oui dernier conseil, peut être éviter de faire les pancartes dés le KM 3 !!!

Merci Clément et surtout… Ne change rien ahah

Suivre Clement sur Instagram : https://www.instagram.com/clementbancons/

L’activité sur Strava : https://www.strava.com/activities/7405277159

Le site des Grands 8 : https://www.lesgrands8.com/

Ps: ton Fuji a tenu le coup ?

Le FUJI à tenu le coup oui et c’est peut être là ma plus belle satisfaction de la journée ahaha ! C’est Les CORIMA MCC qui ont failli me faire défaut quand GEORGES  alias le  »Bananier » de façon toujours incompréhensible a réussi à bloquer sa pédale Speedplay dans mes rayons ( j’en ai que 8….), petit moment de Panique mais heureusement Captain MAX est intervenu (après avoir voulu prendre une photo quand même) pour rétablir la situation, Merci à lui.

Le Bikingman Corsica de Captain Max

Chez Fastclub nous sommes une grande famille, sur le Bikingman Corsica le rendez-vous avait été pris par une grande partie de l’équipe pour festoyer ensemble pendant les 1000 km que propose le Bikingman. Attention, la course n’est pas une rigolade, 1000km pour 18000 mètres de dénivelé, soit un tour de Corse à faire le plus vite possible en passant par les montagnes ! 

De mon côté, depuis le mois de Janvier j’ai repris l’entrainement « ultradistance » et cette course était prévue comme la deuxième de l’année, 5 semaines après la Desertus Bikus. 

C’est donc avec joie que nous nous sommes tous retrouvés au check in du Bikingman, l’ambiance y était plus que sympathique ! Entre les copains de l’organisation (qui créent une ambiance sympathique et bienveillante) et les copains du club qui racontent blague sur blague, c’était la détente. Les sourires étaient franc mais derrière ça on savait tous ce qui nous attendait le lundi matin…

En aillant fini le mois précédent à la troisième place de la Desertus, j’arrivais avec beaucoup d’ambition, j’étais là pour jouer la gagne ! Le niveau est de plus en plus haut et je m’entraine pour ne pas rater le bon wagon. 

Au niveau du matériel il me fallait partir léger, la météo annoncée était tellement belle que au dernier moment j’ai décidé de ne pas partir avec ma grosse sacoche arrière, Yann de chez Supervelo m’a envoyé une sacoche 1L Altura, de quoi prendre le strict minimum. 2 Couvertures de survie, chambre à air, kit réparation, gants (obligatoire par l’organisation) une batterie externe, des barres énergétiques, des bonbons et quelques câbles, sur le vélo j’avais rajouté une pompe, mon kway et deux belles grosses gourdes !! Le poids total du vélo ? 13,2 kg avec l’eau ! C’est parfait, il ne reste plus qu’à pédaler. 

Après un bon repas du dimanche midi avec tous les copains, un peu de plage pour se détendre et un bon risotto du dimanche soir j’étais prêt !! 5h du matin c’est l’heure du départ, je bois un petit café et on prend tous ensemble le départ de la course. C’est très sympa de rouler tous ensemble sur les premiers kilomètres. 

Arrivée dans Bastia, il est l’heure d’attaquer le premier col, pour rigoler je fais une attaque tranchante aux copains ! (5h15 et 990km restant ahah) Je prends mon rythme, ça monte déjà dur, la journée va être longue, le cp1 est à 400 km et 8000 de D+. 

Je pousse fort sur le début, je sais que j’ai du mal à partir vite, je ne veux pas lâcher la tête de course, j’évolue dans le top 10, je double, je me fais doubler c’est le jeu. KM 150, il fait chaud, je commence à baisser de rythme. Je galère à trouver de l’eau à ce moment-là (pourtant il y a vraiment beaucoup de fontaine en Corse !) Enfin je trouve une fontaine au km 211 ! J’ai mal aux jambes je m’assoie et me mouille, 5 minutes après ça va mieux (il me manquait vraiment de l’eau). Je repars, 20 km plus loin je trouve un bistrot, je saute sur l’occasion, coca, café, eau gazeuse ! Ça va beaucoup mieux ! 

Je traverse le village de Ghisoni, je croise Axel devant un resto avec 3 vélos de participants, un coucou et c’est reparti ! Je suis en mode « ultradistance «, j’ai baissé en rythme mais je suis beaucoup plus régulier ! J’enchaine les km, ça se passe très bien même avec cette chaleur accablante. J’arrive en haut du col de Verde et je trouve une auberge au milieu de nulle part ! Ils me préparent en m’encourageant un sandwich à la charcuterie et au fromage Corse, un régal, je le mange en roulant. Je croise même Benoit Merchez (ancien vainqueur du Bikingman Portugal) dans la descente à ce moment-là. 

J’arrive en huitième position au cp1 après 17h40 de vélo, ça commence à faire. Je mange les pates prévues par l’organisation avec un peu de saucisson Corse ! Je passe un petit moment avec Beber (Bertrand Berger, une machine) et je repars, l’idée est de dormir le moins possible ! 

Je monte le col de Ospedale, longue montée, je suis en pleine nuit. Je bascule et me prends un grand coup de fatigue, je n’arrive pas à rester éveillé, c’est le moment de dormir ! Je vois une entrée de camping sur la droite avec de gros rochers devant, hop, je jette le vélo et me couche au sol (pas besoin de couverture de survie, il fait chaud !). Je mets le réveil 15 minutes plus tard. Ça sonne et je repars immédiatement ! Bon après quelques kilomètres je me rends compte que ça n’a pas marché, je m’endors encore sur mon vélo… Je traverse une autre ville et me retape une sieste (il doit être 3h du matin). 

Il ne me reste que quelques heures à tenir avant le lever de soleil et malheureusement je m’endors encore… Ce n’est pas une nuit très productive, les kilomètres n’avancent pas vraiment et je m’arrête une nouvelle fois. 30 minutes plus tard je repars, cette fois ci c’est la bonne ! J’arrive à reprendre du rythme, je traverse un village ou je sens l’odeur du pain chaud, un régal. J’arrive devant les plages aux premières lueurs, 500 km tout rond, je fais une vidéo et profite quelques instant avant de repartir. Après tout c’est que la mi-course. Au passage j’ai Clément au téléphone qui vient d’abandonner à cause d’un enchainement de problèmes mécaniques, pas de chance, il reviendra plus fort. 

6h30, petit déjeuné dans une station-service, 10h arrêt dans une épicerie suivie d’un café bien sur ! Le prochain CP est au km 650 à peu près. Il fait très chaud et je roule sur un rythme régulier, je vois sur le tracker que Béber est pas très loin, j’essaie de remonter petit à petit. J’arrive en haut du dernier col avant le cp et je croise Serge le Motard qui m’attend pour faire une photo et me dit que Béber me propose de manger avec lui au prochain village ! Si ce n’est pas des aventures hors normes ça ! 

On mange ensemble avec Béber et on rigole bien. Les kilomètres s’enchainent et on arrive au CP2 ou Lauriane et Mickael repartent à peine. J’en profite pour faire une grosse bise à Karine et envoyer des encouragements à Jean Marc (son mari !). Une salade Sodebo, 2 bananes, une pèche et hop c’est reparti ! Il reste que 330 kilomètres, je vais les faire à fond pour remonter les copains et copine devant. 

J’arrive sur la corniche avant Calvi et là… La surprise du chef ! Une route défoncée, on voit bien la pâte de l’organisateur Axel Carion ! Le passage fait mal de partout, les mains, le dos, les pieds et me fait même tomber la moitié d’une banane que je m’apprêtais à manger. Il est 19h, je traverse Calvi et je saute dans une boulangerie encore ouverte ! J’y mange ma meilleure quiche de la course, j’en profite pour faire le plein de bidon, je sais que la nuit va être non-stop. 

A ce moment-là j’ai redémarré ma musique et je passe quelques coups de fil, un peu de motivation de la part des personnes proches fait du bien. J’ai Clément qui me téléphone pour me donner une information capitale ! A cause de forte rafale de vent annoncé sur le cap Corse la course est raccourci, on coupe un poil plus bas, 40 km de moins et deux cols de moins. 

J’arrive au pied du col de la Bataille, je tourne à droite et là je découvre une belle route montante en béton strié (on est sur un démarrage de col très raide) En fait je découvre que le col est très très raide et très long ! A ce moment-là je suis en feu, je le monte à fond. Dans la descente avec de nombreux trous je serre les dents, ça commence à faire mal aux mains cette histoire. Pleine balle dans la descente, j’aperçois un concurrent au sol, j’ai peur pour lui, en fait c’est Mickael qui est en train de coller une rustine, rien de grave ! Je discute 2 minutes et reprends la route ! 

J’arrive dans le village de Novella, je cherche de l’eau de partout et là ! Tel un mirage je tombe sur le foyer rural ouvert avec des personnes buvant l’apéritif sur la terrasse, il est minuit, je leurs demande si je peux acheter un coca et ils m’accueillent à bras ouvert, je repars même avec un sandwich au saucisson. J’attaque le désert des Agriates pleine balle et j’aperçois même la lampe de Benoit Merchez, on discute 30 secondes et je lui dis que je remonte sur Laurianne pour la 4 ième place, je donne tout. Il reste moins de 200 km, j’alterne entre la musique et Emilie au téléphone (surtout Emilie), un chrono de 200km c’est long ! 

Heureusement les efforts payent et je remonte bien sur Laurianne, je la double même à cause ou grâce à un arrêt pipi de sa part. Je suis donc en chasse sur Swen maintenant ! Il est encore très loin mais je remonte très vite. Cette bagarre me maintient éveillé ! Je bascule sur la côte Est et commence à voir les premières lueurs de la journée. 

Finalement Swen m’a vu arriver sur les trackers (le bougre!) et a accéléré, cela stoppe ma remonté mais bon 4ieme ce n’est pas mal quand même ! Je traverse Bastia et profite du lever de soleil sur la plage juste avant l’arrivée. C’est magnifique, je profite ! 

5h41, je suis à l’arrivé !!!! Cela fait 48h41 que je suis parti et le tour de Corse est fini, 957 km pour 15700 mètres de dénivelé. Pour rester dans les chiffres, 19,7 de moyenne avec les pauses et 22 de moyenne sur le vélo ! 

Clément le malchanceux est là, axel, Cédric, j’ai droit à des applaudissements qui font énormément de bien ! Le sentiment du travail accompli est bien présent ! Je suis satisfait et j’arrive encore à faire le pitre sur les photos ! 30 minutes plus tard je suis au fond de mon lit !!!

Encore une fois le Bikingman dans tous ses aspects est une course formidable, l’ambiance, le parcours et les concurrents en fond un ensemble motivant et donne une forte envie de revenir…

Le classement officiel : https://my.raceresult.com/204177/results

La sortie sur Strava : https://www.strava.com/activities/7273320520

Le site Bikingman : https://bikingman.com/fr/

Les cinglés du Gravel et de la Route

Camp de Base Ventoux vous propose un évènement plus que sympa !

Vous aimez le Ventoux ? Vous aimez le Gravel ? La route ? Vous voulez profiter d’une ambiance plus que sympathique pour vous challenger et grimper plusieurs fois le géant de Provence ?

Les 18 Juin prochain Stéphane et toute l’équipe de Camp de Base Ventoux vous propose un évènement convivial qui a pour but de grimper 3 fois le Ventoux en Gravel (une première !!) et en vélo de route 2 traces suivant la motivation.

Après chaque montée, retour au Camp de Base afin de se ravitailler et profiter d’un bon café Fastclub !

Pour le Gravel : Un tracé exigeant et sauvage avec des paysages à couper le souffle. Face Sud du Ventoux (60% de gravel et 40% route)

150 kms 4500 m de D+ pour les 3 montées

100 kms 3000 m de D+ pour les 2 montées

50 kms 1500 m de D+ pour une montée

Pas de timing !! Chacun le fait à son rythme : une, deux et 3 montées pour les plus affûtés.

Frais d’inscription 5 euros

Pour la route,

Pour celles et ceux qui ne font pas du gravel, on a préparé 2 traces, un consistant a faire le tour du Ventoux par les villages typiques environ 130 km pour 3000 de D+ avec une option montée du Ventoux pour finir la journée en beauté, pour les plus motivés, une magnifique trace pour faire les trois Ventoux pour 183 km et 5200 m de D+.

Vous pouvez louer un gravel et vélo de route sur place sur réservation. Pour contacter Camp de Base c’est ici

Restauration assurée par le foodtruck Littlekitchen et boissons et Bières au campdebaseventoux 

Des goodies et une tenue OZIO à gagner pour le ou la plus costaud …

Les traces GPX vous seront données quelques jours avant par mail après votre inscription..

Les inscriptions sur Sport’n connect ici

La Désertus Bikus de Captain

La date était fixée le 23 Avril et le programme était intéressant, la traversée de l’Espagne par ses 4 déserts. Yvan l’organisateur que nous avions eu en interview avait prévu une belle course avec beaucoup de choix possible aux niveaux des routes et du matériels et cela n’a pas loupé. Il fallait faire des choix et les assumer !  

Nous voilà le Vendredi 22 au départ devant les locaux de « La Course », on en profite pour faire du café avec la Fastclub Mobile pour tous les concurrents au départ.  

J’arrive sur la course après avoir dormis en fin d’après-midi, mon vélo est prêt, mon itinéraire est prêt et j’ai mon nouveau maillot Fastclub que je vais pouvoir montrer à tous ! (Sponsor oblige) 

Question vélo j’ai choisi d’utiliser mon vélo de route habituel, après avoir étudier de très près le parcours j’ai décidé de reprendre des routes en 60mm de profil pour garder de l’inertie dans les très longues lignes droite, la météo annonçant du départ au CP2 un vent de face je me dis qu’il m’impactera moins. Etant très à l’aise avec les avant-bras sur mon guidon je ne prends pas également de prolongateur (ça sera toujours plus léger en Gravel) Choix difficile aussi, je décide de partir avec mes chaussures de route équipé de cale neuve (sachant que j’ai une portion ou je devrai pousser) Question pneu, je pars avec des 28 mm de large monté en chambre à air (avec 2 chambres de secours dans la sacoche et des rustines) Ensuite dans la sacoche c’est du classique, des lampes de secours, 2 batteries externes, des affaire de pluie, de froid, un cuissard et un maillot de secours, 2 paires de chaussettes et un Bivy et 2 couvertures de survie.  

Voilà le départ, pas mal de grand nom sont là, Adrien Leitchi,  Sofiane Sehili, Nathalie Baillon, Laurent Boursette, Stephane Ouaja pour ne citer qu’eux. Dès le départ le ton est donné, tout le monde part à fond, direct sur la nationale, la météo est menaçante mais pour le moment ça tient. Sur le suivie le peloton explose directement car pour rejoindre le CP1 il y a beaucoup de différente route. Je passe par St Étienne de Baïgorie pour traverser la frontière après être passé aux Aldudes et à Urepel. J’enchaine la descente direction Erro et là, il doit être dans les 3 heures du matin et l’orage arrive fortement, je m’arrête pour m’équiper pour la guerre. C’est bon l’orage éclate, je prends une très grosse averse sur la tête ! Il fait que quelques degrés, je continue et roule à mon rythme, j’en suis à 150 km et je commence a vraiment fatigué, ma sieste n’a pas suffi, je m’arrête dans un abri bus au bord de la route, il est 6h30 du matin, je sors ma couverture de survie, change mes chaussettes et me lance dans une sieste de 30 minutes.  

Le réveil sonne, j’ai bien dormi, j’ai un peu froid et il pleuviote mais ça va, je repars et roule jusqu’au CP1 ou l’entrée sortie en aller-retour sur la même route me permet de voir les écarts avec les concurrents (au passage je croise Laurent qui n’est pas loin derrière, Nathalie qui est devant et Charles et Tristan qui ne sont pas loin derrière aussi (ça fait plaisir de voir les copains !). Malgré mon arrêt je suis 12 ieme à passer au CP, c’est pas mal mais je comprends que la tête de course va super vite et ça va être très compliqué de les accrocher.  

Une bise à Yvan et Antoine au CP et hop c’est reparti, il ne pleut plus, le vent est de face et l’objectif est d’aller jusqu’au cp2 soit au km 470. Les ligne droite sont longues, ventées, je roule un peu avec Nathalie et je cherche un café (mais je n’en trouve pas). Quelques longs km après je suis passé dans les 10 premiers, le vent souffle fort, les gros nuages noir traverse et pour le moment je passe à travers la pluie. Au détour d’un village je vois des tables et chaise, je tape à la porte et je trouve un café communal ! C’est très sympa, on peut jouer à des jeux de sociétés, regarder la télé, je prends une assiette de tortilla, saucisson, fromage, une boite de pringles, un coca… 2,70 euros, juste avant de partir, un espagnol me montre la fenêtre et me dit quelque chose que je ne comprends pas, en fait pendant ma pause il y a eu une belle averse ! La chance !  

C’est reparti et au bout de la ligne droite je vois des copains ! Adrien et Laurent, sortant du café je reviens sur eux facilement, laurent équipé de toute ses affaires de pluie a du mal, Adrien lui est en forme mais a fait du sacré Gravel dans la boue et son vélo doit avoir 3 kilos de boue en plus ! Je les quitte car il s’arrête manger dans la ville d’après et je me lance dans une ligne droite vent de dos de 10 ou 20 km. Sur la carte à ce moment-là on voit que 7 ou 8 autres concurrents sont sur une route plus courte mais en Gravel et remontent fort !  

Je traverse Calamocha devant le grand groupe, je suis 6ieme et il me reste 80 km de ligne droite et 25 pour rejoindre Albarecin, je roule régulier, vent de face toujours, j’ai bien envie d’arriver avant le grand groupe au cp2. De toute façon une fois au cp je choisie le confort et je décide d’aller à l’hôtel, après 470 km je peux me le permettre. J’arrive devant le groupe, il est 22h30. Je mange des croquetas et file à l’hôtel, finalement je squatte dans une chambre et dors au pied du lit après une bonne douche. J’en profite pour mètres mes chaussettes et chaussure sur le radiateur ! Dans le même Hôtel, au rez de chaussé, le vélo de Sofiane, Jules, Dan…  

3h30 du matin j’ai l’impression d’avoir fini ma nuit, c’est parfait je me dis que je vais pouvoir prendre de l’avance sur les autres, 4h15 je démarre le compteur et me lance dans un col à la sortie de la ville, je retrouve Adrien et Laurent au sommet, je fais la descente avec Adrien (je m’endors sur le vélo et il fait très froid) On décide de s’arrêter au prochain village pour boire un café, ça ne devrait pas tarder à ouvrir. Bon pas de café ouvert finalement, Adrien prend quelques minutes pour manger et moi je file.  

Apres quelques km je m’aperçois que mon trackers est planté, je galère, appelle l’organisation, cherche mon câble pour charger le tracker (de l’eau coule de la jointure…) J’enchaine les km sans pose car j’ai eu l’impression le matin d’avoir gaspiller du temps et de l’énergie pour rien. Je croise Yvan et Noémie en camion qui en profite pour me raconter des blagues, prendre des photos, c’est un bon moment !  

J’arrive dans une grande ville et j’en profite pour déjeuner, coca, chocolatine et hop je repars, Adrien me rattrape sur les interminables lignes droites, on en profite pour discuter, rouler un peu ensemble et sur une bosse on se décroche. Je m’ennuie mais j’avance bien. J’en profite pour faire des stories Instagram et notamment un concours pour savoir combien de selfie je vais avoir dans mon téléphone après la course ahaha.  

Je suis en cinquième position, devant moi, le tandem, Nathalie, Stéphane et Victor. Coup de chance, à la sortie d’un village Stéphane crève, je récupère les donc, peu après ils s’arrêtent dans une station-service pour réparer un peu mieux le pneu. Je suis troisième youhouuu (mais il reste encore beaucoup de km) 

Je suis mon gps, et là, arrive un moment qui a dû faire plaisir à beaucoup de monde, je quitte la nationale et bifurque sur la droite sur une petite route. Premier étonnement, je regarde les trackers et visiblement je suis le seul sur cette route ! L’inquiétude monte et là je vérifie mon parcours, j’appelle les copains, le groupe what’s app Fastclub explose, toute l’équipe regarde si mon tracé est correct ! Je suis vraiment sur une route parallèle, les autres avancent bien de l’autres coté, je visite, passe le long d’un super lac, la route est fantastique, je remonte même ma moyenne après 350 km depuis le matin. Je sais que au bout de ma route il y a un col, avec des passages a 24% en Gravel ou il va falloir pousser le velo, c’est mon programme je n’ai plus le choix. Mon but est d’arriver deuxième au cp3. Je trouve un café en bas du col et me restaure car la nuit va être longue ! Je vais aller le plus loin possible. Je fini mon café et mon assiette de fromage avec de la pâte de coin et attaque le col pleine balle. Je passe le kilomètre à pousser à 20% de la piste de vtt enduro et fini le col sur un super chemin. J’attaque la descente pleine balle sur un gros chemin en terre, c’est parfait ! Bon finalement le coté parfait et fullspeed de la descente se termine et je vire sur des pistes de vtt remplis de cailloux, clairement ce n’est pas ouf mais c’est trop tard je n’ai pas le choix, je continue en perdant un peu de temps, c’est un long moment à passer.  

Une fois sortie de la forêt ouf, je suis encore deuxième et le concurrent qui remonte fort est Sofiane, sacré client là ! J’arrive dans le désert de Gorafe et clairement je suis en feu, je fais du cyclocross avec mon vélo de route. J’arrive sur un chemin bloqué par une rivière… Je ne connais pas d’autres itinéraire, j’enlève mes chaussures et traverse avec le vélo sur l’épaule, honnêtement je me régale dans ce carnage. J’enchaine et roule dans de la boue qui colle vraiment, je débourre à la main le coté de la fourche plusieurs fois et ça marche à peu près. J’arrive au CP ! Youhou, je passe deuxième mais Sofiane arrive ! J’enlève mes chaussures car depuis la rivière il me reste un gravier entre les orteils ahah. Je repars et là pas de chance, je reroule dans la boue et mes deux roues se bloquent, je démonte la roue avant, gratte généreusement la boue (et la peinture), pareil pour l’arrière en me dépêchant pour ne pas perde trop de temps ! 500 mètres après être repartie, je crève de l’avant… Là je le sais, Sofiane va me rattraper car passé à peine 45 minutes derrière mois au Cp.  

Je récupère la route et me lance dans la descente, il fait très froid ! J’en suis à 500 km depuis le matin, dans la descente je m’endors encore sur mon vélo… J’arrive dans une ville et décide de dormir un peu et laisser passer Sofiane pour repartir légèrement derrière en pleine forme. Je m’enroule dans ma couverture de survie de dors 20 minutes, je vois passer Sofiane et lui fais coucou, je remets le réveil pour 5 minutes et repars. Arrivé dans une grande ville je déjeune dans la boulangerie Repsol, je fais le plein des bidons et j’achète des Babibels, il ne va pas falloir s’arrêter aujourd’hui !  

Je roule sur un rythme pas incroyable mais régulier et j’ai très mal à mon genou gauche, j’arrive dans le dernier désert, il faut passer devant une ancienne gare. Assez rapidement je m’aperçois que ça ne se passe pas terrible. Le terrain est trop sablonneux je n’arrive pas à passer avec mes pneus en 28. Je pousse dans le sable avec mon genoux douloureux. Le soleil tape très fort et les kilomètres sont très long. J’arrive au cp enfin !  

Bon l’endroit est magnifique mais je souhaite qu’une seule chose, finir les 180 km de course. Ma trace pour sortir du désert est une horreur, des sentiers d’enduro vtt, ça ne roule pas, je pousse, crève de l’arrière (j’utilise ma dernière chambre à air) c’est galère. Au bout d’une ou deux heures j’arrive à récupérer la route ! Mes pneus ne sont pas super bien gonflés, j’ai mal et j’ai un fort vent de face ! J’en chie pour faire simple. Niveau classement je suis toujours troisième, Sofiane a pris le large devant et Adrien remonte derrière mais reste encore loin.  

La journée va être très longue, je m’arrête dans une grande ville, j’ai le pied droit en feu, je change mes chaussettes pour des plus fines et desserre mes chaussures. Je roule, 20 km/h de moyenne 18.5 avec les pauses mais je continue. Je me dis qu’un fort en bord de mer ça devrait rouler facile… Quelle connerie, je fais que prendre des talus qui me massacre, je donne tout dans la bataille en surveillant Adrien pour garder ma place sur le podium !  

Pour m’aider j’appelle tout le monde, ça m’occupe, je fais même un Facetime avec mes cousines. Je brule au soleil kilomètre après kilomètre, je ne peux pas enlever mes jambières ni mon maillot manche longue car sinon je brule en une seconde.  

Les derniers pétards sont très difficiles à passer, mon genou ne tourne plus… Je m’accroche et reste au téléphone pour recevoir le maximum de motivation et détourner mon esprit de la douleur.  

Enfin, j’y suis presque, dernière montée, descente, je ne peux plus pédaler, j’arrive à Nerja, sur mon compteur ma sortie depuis la veille ou j’ai dormi que 25 min sur un banc m’annonce 770 km, c’est dingue ! 

J’arrive à l’arrivé, heureux, j’arrive plus à sourire (trop brulé des lèvres) Yvan et quelques personnes sont là, je ne sais pas si je suis heureux car c’est terminé ou parce que je suis troisième. On mange ensemble une bonne entrecôte au Rocquefort avec des frites, je fini les autres assiettes de la table aussi, il était temps !!!  

Je trouve un hôtel me jette dans la douche et profite d’une nuit que je n’ai pas vu passer… Pour finir, le train que je voulais prendre n’existe plus, je trouve une solution en rentrant en bus… 22h pour rejoindre Font-Romeu et là j’apprends une nouvelle chose, ne pas prendre un bus après une course !!!!! 

Le bilan est que je me suis régalé, mon entrainement à payer, je fini sur une très belle troisième place en aillant améliorer mes statistiques et ça me confirme une chose, je vais continuer dans cette direction à 200% pour voir jusqu’où ça peut me mener !!  

Je vous remercie d’avoir lu ce compte rendu, de m’avoir félicité sur les réseaux et encouragé pendant la course. Sans vous ça serait plus difficile.  

Bisous, à la prochaine. 

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